Majorette (entreprise)
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| Majorette | |
| |
| Création | 1961 |
|---|---|
| Fondateurs | Émile Véron |
| Forme juridique | Société par actions simplifiée[1] |
| Siège social | Fürth[2] Allemagne
|
| Activité | Commerce de gros (commerce interentreprises) d'autres biens domestiques (d)[1] |
| Produits | Voiture miniature (en) |
| Société mère | Simba Dickie Group |
| SIREN | 494 581 325 Majorette
391 579 836 Majorette Solido 393 299 961 Smoby Majorette Groupe |
| Site web | www.majorette.com |
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Majorette est une marque du groupe allemand Simba Dickie[3],[4]. Elle est principalement connue pour ses véhicules miniatures 3-inches[5] (environ 7,5 centimètres de long). Initialement fondée en France sous le nom de Rail-Route en 1961, les produits sont désormais fabriqués en Thaïlande.
Description
[modifier | modifier le code]Les Majorette sont caractérisées par leur poids, leurs pièces mobiles (portes, coffre, capot, etc.) et leur suspension. Durant son histoire, la marque a fabriqué différents types de véhicules. Des automobiles et des camions, principalement, mais aussi des bateaux, des avions et même des tracteurs. Pour la plupart, les modèles sont réduits à 3 pouces de long (3-inches, environ 7,5 centimères de long). La gamme est répartie selon plusieurs séries et plusieurs échelles.
Les Majorette sont arrivées sur le marché à des prix compétitifs qui concurrençaient principalement les productions de Norev, de Matchbox, de Corgi et de Hot Wheels. Majorette étendra son marché à travers toute l'Europe rapidement et plus tard tentera de conquérir l'Asie et l'Amérique du Nord.
Des modèles promotionnels, connus sous la série Majo-Pub, seront également distribués en France et partout ailleurs en Europe. Ce sont des modèles spécifiques, produits en plus petite quantité et plus difficiles à trouver pour les collectionneurs.
Historique
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L'entreprise a été fondée en 1961 à Lyon sous le nom de « Rail-Route Jouets » par Émile Véron, cofondateur de Norev avec ses frères Paul et Joseph. Deux types de produits cohabitent à l'origine : les trains ("Rail") à l'échelle 1/143 et les véhicules ("Route") à une échelle variant du 1/65 (voitures) au 1/100 (camions semi-remorques + bus). C'est en 1967 que la dénomination devient « Majorette » alors que la production des trains a été abandonnée entretemps.
En 1977, Majorette est introduit en bourse et rachète Solido en 1980[7]. Au niveau mondial, malgré la concurrence de Matchbox, une filiale de distribution est implantée en Floride aux États-Unis en 1982 ainsi qu'une petite production au Brésil, confiée à des sous-traitants locaux pour le marché local, pendant environ 5 à 6 ans.
Durant cette époque, Majorette est florissante : c'est le premier constructeur mondial d'automobiles miniatures.
- 400 000 miniatures produites par jour
- commercialisation dans 60 pays
- Majorette Distribution SA prend en charge la distribution des produits Solido, Verem, Majo-Pub et Solido-Pub.
Les années 1980 sont difficiles. L'entreprise Majorette subit de lourdes pertes financières, un recul important de ses ventes et de son chiffre d'affaires à travers le monde. Causées en partie par ses concurrents comme Matchbox et Hot Wheels. Elle est contrainte d'agir afin de réduire les coûts de production de ses petites voitures miniatures. Des mises à pied ainsi qu'un déménagement de la production sont envisagées. La production est alors délocalisée en Thaïlande en 1986 et la production française cessera définitivement en 2001 avec la fermeture de l'usine de Rillieux-la-Pape, malgré des tentatives de sauver la dernière production localisée sur le territoire français[8]. En 1994, au Portugal, une nouvelle production commence sous l'appellation "Novacar" mais elle sera de très courte période (moins de 3 ans). Ces modèles Novacar (châssis métal, coque plastique) comptera jusqu'à 18 modèles (numérotation dans la série "100") qui seront intégrés dans la gamme Majorette comme des modèles "Majorette" à part entière en abandonnant leur numérotation et la coque plastique pour une en métal.
En 1987, la production en Thaïlande s'accroît très vite. La qualité des détails des modèles existants diminue considérablement (certains moules seront refaits pour éliminer des détails de ceux-ci (contour de portes, capot, coffre, etc.) et le réalisme des nouveaux moules laisse à désirer, la plupart des nouveaux modèles ne disposent plus d'accessoires mobiles (portières, capots) et de suspension, les châssis sont désormais en plastique bon marché. Plusieurs séries iconiques Majorette comme la série 600 subiront des coupures plus marquées. Les camions abordant les roues rouges à deux pièces en plastique seront remplacés par des roues à un morceau de piètre qualité. La marque placée en liquidation judiciaire en 1992 est vendue à Idéal Loisirs en 1993. En 1996, Triumph-Adler, fabricant allemand de bureautique, rachète Majorette pour se diversifier dans le jouet[9]. Le succès n'est pas au rendez-vous et Majorette est liquidée en 2000. L'usine Majorette de Rillieux-la-Pape est fermée l'année suivante[10],[11]. En 2003, Smoby rachète la marque « Majorette Toys » pour relancer une production délocalisée en Thaïlande.
En 2008, les sociétés Majorette Solido et Smoby sont placés en liquidation judiciaire[12],[13]. C'est l'américain MGA Entertainment Inc., propriétaire de grandes marques de jouets et de licences sur des produits dérivés, qui reprend l'ensemble du groupe Smoby avec un consortium de banques internationales. En 2008, après le placement en redressement judiciaire du Groupe Smoby-Majorette, c'est le groupe financier MI29 qui pilote la société Majorette SAS.
Le , la société Smoby Majorette Groupe est mise en redressement judiciaire[14]. En , le tribunal de commerce arrête le plan de cession en faveur de la société Smoby Toys[15]. Le 21 juillet de la même année, la propriété de la marque est transférée à la société allemande Dickie Spielzeug, basée à Fürth[16].
En 2011, l'usine Majorette située à Bangkok en Thaïlande est complètement détruite par des inondations[17]. Elle est reconstruite l'année suivante et la production reprend. Celle-ci est dorénavant équipée de nouvelles technologies et de nouveaux équipements.
En 2015, refonte complète de la gamme Majorette. La marque sera présente au salon international du jouet et présentera ses nouveaux produits.
En 2024 sont célébrés les soixante ans du nom Majorette en lançant une gamme spéciale anniversaire et plusieurs éditions spéciales[18],[19].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Sirene (registre national des sociétés).
- ↑ Page de Majorette sur le site de Simba Dickie (Voir "Site")
- ↑ « À propos de Majorette », sur Majorette
- ↑ « Découvre la diversité de Majorette », sur Simba Dickie Group
- ↑ (en) « Collecting from A to Z (Voir "Scale") », sur Model Car Collection
- ↑ « Toy Fair 2025 – Majorette change de logo et le design de ses packagings », sur 4Legend.com,
- ↑ (en) « Majorette », sur Model Car Collection (consulté le )
- ↑ « Fermeture de l'usine Majorette : le comité d'entreprise suspendu hier reprendra cet après-midi », sur Les Echos, (consulté le )
- ↑ « Ideal Loisirs-Majorette redémarre », LSA Conso, (lire en ligne)
- ↑ Majorette, l'ex fleuron des petites voitures, revient dans le giron de Smoby.
- ↑ « Majorette, made in Thailand à 100 % - L'ex- fleuron français du jouet achève sa délocalisation » Libération, 24 décembre 2001.
- ↑ « Majorette Solido », identité et liquidation judiciaire, le , sur societe.com (consulté le ).
- ↑ « Smoby (Moquin et Breuil) », identité et liquidation judiciaire, le , sur societe.com (consulté le ).
- ↑ « Smoby Majorette Groupe », identité, redressement et liquidation judiciaires, sur societe.com (consulté le ).
- ↑ AFP, « Majorette repris par Smoby Toys », sur Le Figaro.fr, (consulté le ).
- ↑ Consultation du registre de l'Inpi le 11 septembre 2019.
- ↑ « À propos de Majorette - fr.majorette.com », sur fr.majorette.com (consulté le )
- ↑ « Majorette fête ses 60 ans en 2024 avec une gamme anniversaire ! », sur Mininches (consulté le )
- ↑ (en) « 60 years of success: Majorette celebrates 2024 in style », sur LamleyGroup
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Serge Defradat, Majorette : ma voiture miniature préférée, Boulogne-Billancourt, Du May, , 190 p. (ISBN 978-2-84102-085-0, BNF 39919282).
- (it + en) Paolo Rampini, France in miniature : 1900-1980 : modelscars, toyscars, slotcars, Milan, Edizioni Paolo Rampini, , 288 p. (OCLC 635604481, BNF 40167569).
