Malekula

Malekula
Carte de Malekula
Carte de Malekula
Géographie
Pays Drapeau du Vanuatu Vanuatu
Archipel Vanuatu
Localisation Mer de Corail
Coordonnées 16° 18′ S, 167° 30′ E
Superficie 2 041,3 km2
Côtes 364,8 km
Point culminant 879 m
Géologie Île volcanique
Administration
Province Malampa
Démographie
Population 25 000 hab. (2010[1])
Densité 12,25 hab./km2
Plus grande ville Lakatoro
Autres informations
Fuseau horaire UTC+11
Géolocalisation sur la carte : Vanuatu
(Voir situation sur carte : Vanuatu)
Malekula
Malekula
Îles au Vanuatu

Malekula ou Malakula (anciennement connue aussi sous le nom colonial de Mallicolo) est une île de l’archipel du Vanuatu située en mer de Corail, dans le Pacifique sud. Avec une superficie de 2 041,3 km2[2], c’est la deuxième plus grande île du pays après Espiritu Santo. Elle était peuplée en 2009 de 22 902 habitants[3].

Géographie

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L'intérieur de l'île principale est montagneux, couvert de forêt, et potentiellement dangereux pour des personnes non introduites, ne serait-ce que pour les autorisations des (chefferies des) différents villages et territoires traversés.

Les côtes offrent plages et lieux de plongée, ainsi que les îles annexes : îles Maskalynes, Sakao, Uliveo, Lanur, Tomman (Urur), Wala, Vao, Atchin, Norsup, Rano, Uripiv, Uri, etc.

Les îles sont

  • à l'ouest,
    • Larambu, Ten Sticks,
  • au sud (d'ouest en est),
    • Tomman, avec les villages de Worlès et Boumhaéham,
    • Lanour,
    • Akhamb, avec les villages de Limlandr et Penbaghour,
    • Limani et Fido,
    • îles Maskelynes (en) : Avok, Awe, Wulei, Bagatelle, Kufivu, Koivu, Île de Sakao (en), avec les villages de Lutès, Peskarus, Pellonk, Asue, Tonomial, etc.,
  • à l'est (du nord au sud),
Climat à Lakatoro entre 1961 et 2008
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 23,8 24,1 24 23,5 23 22,2 21,7 21,4 21,6 22,3 23 23,3 22,8
Température maximale moyenne (°C) 30,6 30,7 30,6 29,8 28,7 27,9 27,2 27,4 27,9 28,6 29,4 30,1 29
Précipitations (mm) 258,3 244,6 273,3 220,7 59,5 141,5 118,2 84 87,7 143,4 131 143,7 1 905,9
Nombre de jours avec précipitations 17 17 19 18 16 13 13 12 10 12 11 14 172
Source : Organisation météorologique mondiale[4]


L'aéroport de Norsup est le seul à offrir des vols réguliers pour Luganville et Port-Vila. Les aéroports de Lamap (sud-est) et Southwest Bay (sud-ouest) offrent des vols sur demande. Des taxis aériens (avion, hélicoptère) sont possibles.

Un ferry relie Santo (Luganville, Malo) et Lakatoro, ainsi que divers bateaux. L'accès depuis la Grande Terre (Mainland) aux petites îles (Vao, Atchin...) se fait en pirogue ou en speed-boat (50 VUV un aller simple). Speed-boat et pirogue peuvent se louer pour des parcours côtiers plus importants.

L'état des (rares) routes est fortement dégradé, à part les radiers, et dépourvu de signalisation (encore en ). Certaines portions de routes sont en réfection, par des entreprises chinoises. L'éclairage des lieux publics est inexistant. Le pick-up reste le véhicule le plus adapté. La distribution de carburant est succincte ou peu visible. Il n'existe pas de service public ou privé de transport : tout véhicule est susceptible de transporter tout objet et toute personne, contre défraiement.

Proue de pirogue, Ile Vao MHNT

Les côtes nord-est et les Maskelynes sont des sites à poterie Lapita ou post-Lapita : Vao, Atchin, Wala, Uripiv... La côte nord-ouest connaît l'art rupestre (dont deux datables de 2 200 à 2 100 BP). Des abris sous roche préhistoriques existent à l'intérieur de la partie nord.

L’île est connue pour héberger le site de Botco qui servit de lieu de rituels cannibales, uniquement réservés aux hommes, jusqu’en 1960[1]. Presque toute trace en a disparu.

L'anthropologue anglais John Layard a étudié à partir de 1914 la région d'Atchin, Vao, Wala et Rano. Il a écrit son œuvre majeure, Stone Men of Malekula (1942). Une partie des objets collectés est déposée au musée d'Ipswich.

Lors de la Seconde Guerre mondiale, l'aviso Chevreuil des Forces navales françaises libres, est envoyé aux Nouvelles-Hébrides et aux Îles Banks, par le commandant de la Marine dans le Pacifique, le capitaine de frégate Cabanier, pour des missions de visite et de maintien de l'ordre. Commandé par l'enseigne de vaisseau Fourlinnie, il fait un passage à Malekula (dit alors Millicolo) entre le 10 et le [5]. Port-Vila devient une base militaire américaine importante du Pacifique.

Avant l'indépendance, un groupe d'hommes tente un développement endogène, Malnatco, ou Malekula Native Company : le chef Ati (île de Wala), Charley Raghragh Metlegh Saulidal, Paul Tamlulum (de Longana, Aoba). Les trois sont vite soupçonnés, accusés, emprisonnés.

En plus de l'agriculture vivrière, principalement pour l'auto-consommation, la production agricole concerne le cacao, la noix de coco (pour le coprah), le kava, et l'élevage bovin. La pêche est en partie consommée sur place, en partie exportée vers Santo.

Le tourisme, quoiqu'embryonnaire, y est prometteur. Le site de l'office provincial du tourisme fournit les informations essentielles : (http://www.malampa.travel/).

Personnalités

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  • Oscar Newman (1907-1980), de Tisman, ballandard, planteur, exploitant, commerçant, roi de Mallicolo, déchu.
  • Raghragh Charley Meltegh Saulindal, originaire de Matanvat (Nord Malekula), de la Malnatco (Malekula Native Company.
  • Eta Rory (née en 1954), femme politique, députée, brièvement ministre.

Productions

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La mer intérieure que constitue l'archipel est le lieu de cycles de voyages et d'échanges immémoriaux. Dans ce cadre, les îles Maskelynes confectionnent et donc exportent des arcs à double courbure, à partir des racines aériennes des palétuviers (rares ailleurs dans l'archipel), et les écorces de ces mêmes palétuviers utilisées en décoction pour affermir les filets de pêche neufs. (Jean Guiart 2008:81)

Malekula présente une extrême diversité linguistique. L'ouvrage Ethnologue y répertorie 25 langues vernaculaires[6] :

En réalité, les linguistes John Lynch et Terry Crowley recensent 39 langues parlées à Malekula[7]; et dans un recensement plus récent, A. François et ses collègues en comptent jusqu’à 42[8].

Références

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Articles connexes

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Liens externes

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  1. a et b « Sur les traces des tribus cannibales de Malekula », Le Monde, (consulté le )
  2. (en) « Îles du Vanuatu » (consulté le )
  3. (en) « 2009 National Population and Housing Census » [archive du ], Vanuatu National Statistics Office, (consulté le ), p. 12
  4. (en) « Weather Information for Lakatoro », Organisation météorologique mondiale (consulté le )
  5. Ignatieff 2009, p. 97.
  6. (en) « Languages of Vanuatu », SIL International (consulté le )
  7. Dimock 2009, p. 2, citant Lynch & Crowley 2001.
  8. François et al. (2015), p. 3, 20.
  9. « Chez les mangeurs d'hommes », sur film-documentaire.fr (consulté le ).