Mandélonitrile | ||
Identification | ||
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Nom systématique | 2-hydroxy-2-phénylacétonitrile | |
Synonymes |
α-hydroxybenzèneacétonitrile |
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No CAS | ((R)-(+)) ((S)-(-)) |
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No ECHA | 100.007.758 | |
PubChem | 10758 | |
SMILES | ||
InChI | ||
Apparence | liquide jaune[1] | |
Propriétés chimiques | ||
Formule | C8H7NO [Isomères] |
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Masse molaire[2] | 133,147 3 ± 0,007 4 g/mol C 72,17 %, H 5,3 %, N 10,52 %, O 12,02 %, |
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Propriétés physiques | ||
T° fusion | −10 °C[1] 28 à 30 °C (R)[3] |
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T° ébullition | 170 °C (décompoition)[1] | |
Solubilité | faible dan l'eau (< 1 g·L-1 (eau)[1]) bonne dans l'éthanol, le trichloroéthane et l'éther diéthylique[4] |
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Masse volumique | 1,12 g·cm-3 (20 °C)[1] 1,117 g·cm-3 (R, 25 °C)[3] |
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Point d’éclair | 86 °C[1] | |
Propriétés optiques | ||
Indice de réfraction | = 1,530[3] | |
Précautions | ||
SGH[1] | ||
H301, H311, H318, H331, P261, P280, P311, P301+P310 et P305+P351+P338 |
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Transport[1] | ||
Écotoxicologie | ||
DL50 | 5 600 μg·kg-1 (souris, i.v.)[5] | |
Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire. | ||
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Le mandélonitrile est un composé aromatique de formule C8H7NO. C'est le nitrile de l'acide mandélique ou la cyanhydrine du benzaldéhyde. Chiral, il existe sous la forme de deux énantiomères R et S, mais c'est principalement l'isomère (R)-(+) qui est présent dans la nature.
De petites quantités de mandélonitrile sont présentes dans les noyaux de certains fruits. Le mandélonitrile est l'aglycone de nombreux glycosides cyanogènes ; l'énantiomère R est ainsi notamment l'aglycone de la prunasine (glucoside), de l'amygdaline (gentiobioside) et de la vicianine (vicianoside), l'énantiomère S étant celui de la sambunigrine (glucoside). La prunasine bêta-glucosidase est une enzyme catalysant la réaction entre la prunasine et l'eau pour donner le D-glucose et le mandélonitrile[6].
Le mandélonitrile peut être séparé en cyanure et benzaldéhyde, une réaction catalysée par l'enzyme mandélonitrile lyase (en).
Le mandélonitrile est un liquide jaune difficilement inflammable (point d'éclair de 86 °C), très peu soluble dans l'eau, mais soluble dans l'éthanol, le trichloroéthane et l'éther diéthylique[4]. Il se décompose lorsqu'il est chauffé à plus de 170 °C[1].
Le mandélonitrile racémique peut être obtenu de la même façons que de nombreuses autres cyanhydrines. Dans un synthèse monotope, le benzaldéhyde est mis à réagir avec le bisulfite de sodium pour donner l'adduit correspondant ; celui-ci réagit ensuite avec une solution aqueuse de cyanure de sodium ou de cyanure de potassium[7] pour donner le produit racémique[8],[4] :
L'énantiomère (R)-(+) naturel est utilisé comme intermédiaire dans la synthèse de nombreux composés optiquement actifs tels que des acides α-hydroxylés, des α-hydroxyaldéhydes, des α-hydroxycétones et des 2-aminoalcools[4].