Manneville-ès-Plains

Manneville-ès-Plains
Manneville-ès-Plains
La mairie de Manneville-ès-Plains
Blason de Manneville-ès-Plains
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Seine-Maritime
Arrondissement Dieppe
Intercommunalité Communauté de communes de la Côte d'Albâtre
Maire
Mandat
Gérard Fouché
2020-2026
Code postal 76460
Code commune 76407
Démographie
Gentilé Mannevillais, Mannevillaises
Population
municipale
311 hab. (2021 en évolution de +15,61 % par rapport à 2015)
Densité 49 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 51′ 21″ nord, 0° 45′ 20″ est
Altitude Min. 0 m
Max. 83 m
Superficie 6,36 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Saint-Valery-en-Caux
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Valery-en-Caux
Législatives Dixième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Manneville-ès-Plains
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Manneville-ès-Plains
Géolocalisation sur la carte : Seine-Maritime
Voir sur la carte topographique de la Seine-Maritime
Manneville-ès-Plains
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Voir sur la carte administrative de Normandie
Manneville-ès-Plains
Liens
Site web http://www.mairie-manneville-es-plains.fr

Manneville-ès-Plains est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.

Géographie

[modifier | modifier le code]

Localisation

[modifier | modifier le code]

Manneville-ès-Plains est un village normand limitrophe de la Manche (mer), situé à 30 km au sud-ouest de Dieppe et à 20 km au nord-est de Fécamp.

Communes limitrophes de Manneville-ès-Plains
Saint-Valery-en-Caux Manche Manche
Saint-Valery-en-Caux Manneville-ès-Plains Veules-les-Roses
Cailleville Gueutteville-les-Grès

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[2]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Pays de Caux, frais, humide et pluvieux, légèrement plus frais que dans le Cotentin[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 911 mm, avec 12,4 jours de précipitations en janvier et 8,6 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Dieppe à 24 km à vol d'oiseau[4], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 805,2 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Au , Manneville-ès-Plains est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Valery-en-Caux, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[9]. Cette aire, qui regroupe 17 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[10],[11].

La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[12]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[13].

Occupation des sols

[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (91,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (81,4 %), zones urbanisées (9,2 %), prairies (9 %), zones agricoles hétérogènes (0,4 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le nom de la localité est attesté sous les formes Manonis villam vers 1023, Mannavilla vers 1025[15], Manneville in Planis en 1276[16].

Signification : « la grande ferme, le grand domaine » de -ville domaine rural, village et main(e), grand en français médiéval. La forme normande est normalement man(ne).

Le complément ès-Plains, qui apparait sous la forme in planis en 1276, s'applique à une petite région, ancien « pays des Plains », correspondant approximativement au Canton de Saint-Valery-en-Caux, signifiant « campagne découverte »[17] et la préposition es, construction de « en les », est rare en toponymie[18].

Un aureus (denier d'or) romain datant de Vespasien a été trouvé dans la commune en 1863[19].

Politique et administration

[modifier | modifier le code]

Rattachements administratifs et électoraux

[modifier | modifier le code]

La commune se trouve depuis 1926 dans l'arrondissement de Dieppe du département de la Seine-Maritime. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la sixième circonscription de la Seine-Maritime.

Elle fait partie depuis 1793 du canton de Saint-Valery-en-Caux[20]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, ce canton, dont la commune est toujours membre, est modifié, passant de 14 à 77 communes.

Intercommunalité

[modifier | modifier le code]

La commune est membre de la communauté de communes de la Côte d'Albâtre.

Liste des maires

[modifier | modifier le code]
Liste des maires successifs[21]
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1851 1856 Charles-Louis Canu    
1860   Rocquigny    
1935   Gouard    
avant 1995   André Gouard DVD  
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 mars 2008 Hubert Paumelle    
mars 2008 En cours
(au 10 août 2020)
Gérard Fouché   Vice-président de la CC de la Côte d'Albâtre (2014 → )
Réélu pour le mandat 2020-2026[22]

Politique de développement durable

[modifier | modifier le code]

En 2018, la communauté de communes de la Côte d'Albâtre réalise linstallation d'un réseau d'assainissement relié à la station d’épuration de Saint-Valery-en-Caux[23].

Population et société

[modifier | modifier le code]

Démographie

[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[25].

En 2021, la commune comptait 311 habitants[Note 2], en évolution de +15,61 % par rapport à 2015 (Seine-Maritime : −0,14 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
820700707738744740734714660
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
602559568531495390419467408
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
377380392330330341333285282
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
272186177156226258256254265
2014 2019 2021 - - - - - -
269304311------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[26].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement

[modifier | modifier le code]

Les enfants de la commune sont scolarisés au sein du regroupement pédagogique intercommunal (RPI) de Gueutteville-les-Grès[27].

Culture locale et patrimoine

[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments

[modifier | modifier le code]
Église de Manneville-es-Plains
  • L'église Notre-Dame, construction en belles et solides pierres en grès, réparée et embellie à la suite du grand incendie de 1835 par Charles Robert.
    L'abbé Cochet en donnait cette description en 1871 : « La nef, détruite en 1849, était du XIe siècle. Elle a été remplacée par une construction en style ogival. Le clocher, tombé en 1673, a été refait à neuf en 1850. Le chœur, brûlé en 1840, a été reconstruit en 1842 en style du XIIIe siècle, sauf les murs de grès qui sont un reste du XVIe siècle[19] »
  • Manoir de 1460, propriété privée, jouxtant l'église[28].
  • Le presbytère en brique bâti en 1859.
  • La mairie et l'école des garçons : construction ogivale en brique élevée en 1859.
  • L'école des filles créée en 1861.
  • La maison « L'Oriflamme », anciennement une épicerie, mercerie et café, bâtie en 1859.
  • Sentier de randonnée en « 8 » reliant le village vers Veules-les-Roses et Saint-Valery-en-Caux.

Personnalités liées à la commune

[modifier | modifier le code]

Héraldique

[modifier | modifier le code]
Armes de Manneville-ès-Plains

Les armes de la commune de Manneville-ès-Plains se blasonnent ainsi :

Tiercé en pairle renversé: au 1er de gueules à la volute de crosse d'or, au 2e d'or à la feuille de chêne de sinople, au 3e d'azur à la nef flammée d'argent, la voile de gueules chargée de deux léopards d'or, armé et lampassés d'azur, l'un au-dessus de l'autre.
Adopté le 31 janvier 2014.


Les deux léopards d'or sur champ de gueules rappellent les armes de la Normandie.

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  4. « Orthodromie entre Manneville-ès-Plains et Dieppe », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Dieppe » (commune de Dieppe) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Dieppe » (commune de Dieppe) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  9. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Manneville-ès-Plains ».
  10. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Saint-Valery-en-Caux », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  12. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
  13. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. Jean Adigard des Gautries, « Les noms de lieux de la Seine-Maritime attestés entre 911 et 1066 (suite) », Annales de Normandie, 8e année, no 3, 1958, p. 304.
  16. Christian Guerrin, « Les compléments toponymiques dans les noms de communes de Seine-Maritime » [article] Nouvelle revue d'onomastique, Année 2000, p. 317.
  17. François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, 1986, p. 177.
  18. Société française d'onomastique, 2000, Nouvelle revue d'onomastique, numéros 35 à 36, p. 317.
  19. a et b Abbé Cochet, Répertoire archéologique du département de la Seine-Inférieure : rédigé sous les auspices de l'Académique des sciences, belles-lettres et art de Rouen, Paris, Imprimerie nationale, coll. « Répertoire archéologique de la France », , 652 p. (lire en ligne), p. 534, lire en ligne sur Gallica.
  20. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  21. « Manneville-ès-Plains », sur seine76.fr, (consulté le ).
  22. « Zoom. Manneville-ès-Plains : la mairie change de place et intègre le presbytère : La petite commune de 300 habitants a vu ces dernières années un rajeunissement de sa population grâce à l'installation de jeunes couples », Le Courrier cauchois,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Depuis dix-neuf ans, dont sept passés en tant que conseiller municipal et douze en tant que maire, Gérard Fouché s'investit pour entretenir le bien vivre ».
  23. « Manneville-ès-Plains : d’importants travaux d’assainissements en cours », Paris-Normandie,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  27. « L'école rurale », sur mairie-manneville-es-plains.fr (consulté le ).
  28. « Visite au manoir de Manneville-ès-Plains : Visite. Des lieux, des édifices remarquables ou insolites. Chaque samedi, cet été, sortez des sentiers battus. Aujourd’hui : Manneville-ès-Plains », Paris-Normandie,‎ (lire en ligne, consulté le ).