Formé à l'école nationale des arts décoratifs de Nice de 1919 à 1922, Marcel Bovis vient à Paris où il est embauché comme décorateur par Maurice Dufrène puis par Paul Follot à l'atelier d'art et de décoration des Galeries Lafayette à Paris. De 1925 à 1926, il effectue son service militaire avant de s'installer à son compte comme décorateur en 1930, et commence à se passionner pour la photographie. Au travers d'une revue surréaliste belge Variétés, il découvre la photographie dite « moderne » de l'époque avec le travail de photographes comme Germaine Krull, Éli Lotar, André Kertész. À ce propos, il écrit : « L'impression fut forte. […] Je trouvai enfin la justification des toutes premières images pour lesquelles je n'avais été guidé que par un instinct peu affirmé[réf. nécessaire]. »
En 1935, il reçoit une commande de la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM). En 1939, il réalise la mise en pages et la conception du numéro de Arts et Métiers graphiques consacré à la photographie et y présente ses photographies sur les fêtes foraines. Après la Seconde Guerre mondiale, il est contraint de reprendre ses activités de décorateur mais continue à faire de la photographie. Puis il se spécialise dans la photographie de paysage et de monuments. Il reçoit commande du Commissariat général au tourisme d'un reportage sur les Musées de Paris, et les Théâtres de Paris en 1946, année ou il cofonde le Groupe des XV. Il collabore toujours à la revue Arts et Métiers graphiques qui publie ses reportages fait à la demande du gouvernement général de l'Algérie dans les années 1950.
Vers 1970, il commence avec Geneviève Grand une collection d'appareils photographiques, de tirages anciens. Bovis devient un spécialiste des techniques et appareils anciens[3],[4]. Il travaille à un projet de catalogue complet des appareils photographiques, resté inachevé lorsqu'il meurt en 1997[5].
Le Paris de Marcel Bovis. Promenades dans Paris. "L'heure du Pernod". Carafe et verres sur un comptoire de bar, 1927-1939, éditeur inconnu, 1939.
La Cathédrale de Bourges et ses vitraux, par Jean Verrier, 55 photographies noir et blanc de Marcel Bovis et 24 photographies en couleurs de François Quiévreux, Paris, Éditions du Chêne, 1940-1942-1950, 19 p.
Voyage dans Paris de Pierre Mac Orlan, 36 illustrations photographiques de Marcel Bovis, Éditions de la Nouvelle France, 1941.
Paris, 100 photographies et un plan, photographies de Marcel Bovis et Emmanuel Sougez, Paris, Éditions Gründ, 1941.
La Photographie de paysage et d'architecture, Paris, Éditions Prisma, 1948.
Algérie aux cent visages, Arts et Métiers graphiques, 1955.
Algérie médiévale, Arts et Métiers graphiques, 1955.
Algérie préhistorique, Arts et Métiers graphiques, 1958.
Du Quartier latin au Jardin des Plantes, Paris, Éditions Arts et métiers graphiques, 1948.
Avec Louis Caillaud, Initiation à la photographie, Paris, Le Livre de poche, no 3668, 1973.
Initiation à la photographie, Paris, Éd. universitaire, 1975.
Avec Yvan Christ, 150 ans de photographie française, Photo-Revue, 1979, 168 p.
Synopsis : Histoire de la photographie, avec Bernard Lefebvre et Maurice Barette, Rouen, Recherche et documentation photographiques, 1980 (LCCN80135653).
Marcel Bovis, P. Borhan, A. Fleig, A. Grimot, C. Vittiglio, Besançon, Éditions La Manufacture, 1992.
Avec Jean-Paul Francesch et Jean Boucher, Les Appareils photographiques français, Maeght, 1993.
Lumières de Paris, Gabriel Bauret, Lyon, Éditions La Manufacture, 1996.
↑AMG, numéro spécial « Photographie », 15 mars 1930. Sous la direction d'Émile Sougez, qui reprend le modèle des catalogues Foto-Auge et Photo/Eye de Franz Roh et Jan Tschichold, publiés en 1929, Photographie met en scène pour la première fois en France la « Nouvelle vision photographique » dont les protagonistes sont aussi souvent des « Nouveaux typographes ». Waldemar George, en introduction, fait d'ailleurs un point sur ladite « Nouvelle vision du monde » et les créateurs qui l'incarnent en France et à l'étranger. Sont ainsi découverts Moholy-Nagy, Max Burchartz, Herbert Bayer aux côtés de Man Ray, Roger Parry ou Maurice Tabard. Le succès de ce numéro spécial conduit la revue à éditer chaque année un recueil sous le même intitulé mais désormais hors série – neuf sont parus jusqu'en 1939.
↑Brochure de l'exposition à la Maison de la photographie Robert-Doisneau à Gentilly, en 2015.
↑Article rédigé à partir des sources mentionnées ci-dessous[réf. incomplète].
↑Brigitte Ollier, « Marcel Bovis ferme l'objectif. Le photographe curieux et discret est mort à 93 ans », Libération, (lire en ligne).
↑« Marcel Bovis, l'intuitif. Découverte d'un représentant discret de la Nouvelle Vision dans les années 20 », Le Monde, (lire en ligne).