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Marcel Liebman (1929-1986) a enseigné l'histoire des doctrines politiques et la sociologie politique à l'Université libre de Bruxelles et à la Vrije Universiteit Brussel. Historien du socialisme et du communisme, il a publié nombre d'essais bien connus, notamment sur la Révolution russe, le léninisme et l'histoire du mouvement ouvrier en Belgique. Il a également été l'un des premiers initiateurs du dialogue israélo-palestinien.
Issu d'une famille d'origine juive polonaise, il raconte son expérience de la Shoah dans son ouvrage Né juif. Son séjour à Londres en 1953 où il étudie les Relations internationales à la London School of Economics sera déterminant pour son orientation ultérieure[1].
Historien du socialisme et du communisme, il a publié de nombreux essais réputés, notamment sur la Révolution russe, le léninisme et le mouvement ouvrier belge. De 1962 à 1967, il fut rédacteur dans l'hebdomadaire La Gauche et fonda après 1968 la revue Mai qui exista jusqu'en 1973.
Se voulant précurseur du dialogue israélo-palestinien, il participe en 1976 à la création de l'organisation pro-palestinienne l'Association Belgo-Palestinienne, avec Naïm Khader et Pierre Galand, et en devient le secrétaire général[2]. Dans son autobiographie, Liebman affirme avoir été sujet de nombreuses invectives au sujet de son activisme en faveur de l'OLP : « Traître », « renégat », « antisémite », « vendu ». En 1973, la Tribune sioniste parle de lui comme faisant partie des « Quisling de la cause du peuple juif » tandis que le journal juif anversois Belgisch Israëlitisch Weekblad le qualifie de « Joodse Degrelle » du fait de son association avec des personnes considérées antisémites[3]. Riton Liebman, son fils, est un comédien, auteur et réalisateur belge. Dans la pièce de théâtre Liebman renégat[4], le fils parle de la vie de son père et de sa relation avec celui-ci.
Professeur à l'Université libre de Bruxelles, à sa mort une fondation qui incarne l'aile gauche de l'université, porte son nom. Celle-ci vise à contribuer de manière générale à l'étude du mouvement socialiste et de la pensée de gauche. Elle a pour objet la promotion d'une réflexion critique sur les pratiques des mouvements sociaux et un éclairage des enjeux politiques actuels par l'histoire[5].