Marie-Hélène Lefaucheux | |
Fonctions | |
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Députée française | |
– (7 mois et 4 jours) |
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Élection | 21 octobre 1945 |
Circonscription | Aisne |
Législature | Ire Constituante |
Groupe politique | MRP |
Conseillère de la République | |
– (11 mois et 28 jours) |
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Élection | |
Biographie | |
Nom de naissance | Marie-Hélène Postel-Vinay |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | 7e arrondissement de Paris |
Date de décès | (à 59 ans) |
Lieu de décès | Lac Pontchartrain, Louisiane, États-Unis |
Nationalité | Française |
Parti politique | MRP |
Conjoint | Pierre Lefaucheux (m. 1925) |
Famille | André Étienne Postel-Vinay (grand-père) André Postel-Vinay (frère) Anise Postel-Vinay (belle-sœur) Olivier Postel-Vinay (neveu) Claire Andrieu (nièce) |
Distinctions | Légion d'honneur Croix de guerre 1939-1945 Médaille de la Résistance |
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Marie-Hélène Lefaucheux, née Postel-Vinay le à Paris (Seine) et morte le — dans un accident d'avion — au lac Pontchartrain (États-Unis), est une femme politique française.
Marie-Hélène Postel-Vinay est la fille de Marcel Postel-Vinay (1876-1953), polytechnicien et ingénieur civil[1], et de Madeleine Delombre (1878-1966). Elle est la petite-fille d'André Étienne Postel-Vinay (1849-1933), ingénieur civil[2].
Elle est l'aînée d'une fratrie de 4 enfants. Elle a 3 frères : Francis (1906-1993), polytechnicien et P-DG de la société Applevage, André (1911-2007), haut-fonctionnaire, secrétaire d’État, inspecteur général des finances et compagnon de la Libération, Roger (1919-1940), polytechnicien et mort pour la France lors de la bataille de France[3].
Elle a un rôle actif dans la Résistance dès 1940.
Au printemps 1942, avec Yvonne Baratte, elle fonde l'Œuvre Sainte-Foy (service social de la Résistance), destinée à aider les prisonniers, dont sainte Foy est la patronne[4],[5]. L'association fournit des colis aux prisonniers civils de l'occupant allemand, c'est-à-dire les résistants français[6],[7]. Cette œuvre de charité chrétienne va jusqu'à livrer plus de 1 000 colis anonymes par mois aux prisons franciliennes des Allemands (Fresnes, la Santé, Romainville) en 1944. Par ces actions officielles, elles établissent un système de communication entre les détenus des prisons parisiennes et l'extérieur[8].
Elle est vice-présidente du Comité des œuvres sociales de la Résistance (COSOR) qui centralise toutes les actions de solidarité des organisations de Résistance sous l'égide du Conseil National de la Résistance (CNR)[4].
Elle préside la section féminine du mouvement de résistance « Organisation civile et militaire » (OCM).
Elle aide notamment son frère, André Postel-Vinay. Elle est liée à Philippe et Hélène Viannay, et cache celle-ci pendant sa fuite après un coup de filet ayant visé le réseau Défense de la France[9].
Elle fait partie de la direction clandestine du Comité parisien de la Libération, en tant que représentante de l'OCM.
En 1945, elle devient membre du conseil général de la Seine et du conseil municipal de Paris.
Élue dans l'Aisne en 1945, elle compte parmi les premières femmes députées de l'histoire française. Elle est désignée par l'Assemblée nationale en 1946 pour siéger au Conseil de la République (MRP). Elle n'y reste qu'une session puis démissionne de son mandat en 1947 pour rejoindre l'Assemblée de l'Union française.
Elle est, après la mort accidentelle de son époux en 1955, représentante de la France à la Commission de la condition de la femme de l'ONU, l'une des commissions du Conseil économique et social des Nations unies, dont elle prend la présidence. Sous son impulsion, le droit international des femmes prend une importance croissante, et est progressivement transcrit dans les législations nationales des États membres de l'ONU.
Par ailleurs, elle est la présidente du Conseil international des femmes entre 1957 et 1963.
Marie-Hélène Lefaucheux décède en 1964 dans un accident d'avion.
Elle épouse en 1925 Pierre Lefaucheux, qui sera fait Compagnon de la Libération en tant que chef des FFI de la région parisienne au printemps 1944 et deviendra le président directeur général de la régie Renault à la Libération.
La rue Marie-Hélène-Lefaucheux lui rend hommage dans le 19e arrondissement de Paris depuis 2013[10].