Sortie de prison à la suite d'une fausse accusation de meurtre provoquée par une mésalliance[2], Marie-Martine (Renée Saint-Cyr) résiste au romancier fantasque et tortueux Loïc Limousin (Jules Berry), qui tente de la faire chanter, après avoir pris connaissance de bribes du passé agité de Marie-Martine[α 1],[3],[4], et en avoir extrait la matière d'un roman dont celle-ci risque de faire les frais, alors qu’elle tente de refaire sa vie avec un brave garçon prêt à l’épouser.
Les critiques ont noté que Marie-Martine est au nombre des films qui, pour la première fois dans le cinéma français, mettent en scène des femmes actives et affirmées[6]. Ce film comporte également l’injonction récurrente devenue célèbre de l’oncle Parpain incarné par Saturnin Fabre : « Tiens ta bougie… droite ! » à son neveu Maurice (Bernard Blier)[7]. À la troisième reprise de la réplique, c’est le public qui répondait[8].
Raymond Chirat, Catalogue des films français de long métrage. Films de fiction 1940-1950, Luxembourg, Éditions Imprimerie Saint-Paul, 1981, article no 479.
↑Des critiques ont noté que la matière narrative consiste en une sorte de puzzle mémoriel, dont les pièces sont fournies par les souvenirs d’une série de témoins, se substituant à l’histoire chronologique. Voir Mouren & Cardullo, op. cit.
↑Selon certaines sources, Jacques Viot aurait fourni un synopsis et Jean Anouilh en aurait tiré scénario et dialogues. Voir « Les Fiches de Monsieur Cinéma », fiche 125/8, Images et Loisirs, 1982.
↑Maurice Bessy et Raymond Chirat, Histoire du Cinéma français : encyclopédie des films 1940-1950, Paris, Pygmalion/Gérard Watelet, , 599 p., 33 cm (ISBN9782857042211, OCLC889133041)
↑(en) R. J. Cardullo, André Bazin, the Critic as Thinker : American Cinema from Early Chaplin to the Late 1950s, Paris, Springer, , xx, 338 (ISBN978-9-46300-878-5, OCLC1194486201, lire en ligne), p. 181.
↑Première, n°112, juillet 1986, p.99 : « Marie-Martine, par exemple. C'est un chef-d'œuvre. Ce qu'on ne sait pas sur « Marie-Martine », c'est que les dialogues sont d'Anouilh. Il avait aussi fait les dialogues de « Monsieur Vincent ». Il a fait ça toute sa vie. Il a fait des films sans les signer. Il voulait prendre le pognon mais sans prendre de risques. »