Naissance | |
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Décès |
(à 79 ans) Limoges-Fourches |
Nationalité | |
Activité | |
Père |
Antoine Vestier (1740-1824) |
Mère |
Marie Anne Révérend (d) |
Fratrie |
Nicolas Vestier (1765-1816) |
Conjoint |
François Dumont (1751-1831) |
Enfant |
Aristide Laurent Dumont (1790-1853) |
Genre artistique |
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L'Auteur à ses occupations (1793) |
Marie-Nicole Vestier, épouse Dumont, née à Paris le [1] et morte à Limoges-Fourches le [2] est une peintre française.
Née à Paris en 1767, Marie-Nicole Vestier est la fille du peintre portraitiste Antoine Vestier (1740-1824) et de Marie-Anne Révérend, fille du maître émailleur Antoine Révérend[1]. Son père réalise de nombreux portraits de sa famille : de sa femme Mme Vestier, de son fils aîné Nicolas Vestier (1765-1816), de sa fille et de ses petits-enfants[3]. Elle a eu un deuxième frère mort jeune : René-Jean Vestier (1768-1778).
Plusieurs portraits d'elle, réalisés par son père, sont connus. Celui de 1783, La Fille de l'artiste, est actuellement conservé à Édimbourg à la Galerie nationale d'Écosse[4]. En 1785, un portrait d'elle dans lequel elle est représentée en train de peindre le portrait de son père, fut exposé au Salon de Paris[5]. Ce tableau eut une grande influence sur la carrière de son père, lui valut d'être agréé à l'Académie royale de peinture et de sculpture[6] et est considéré comme l'une de ses meilleures œuvres[7],[8].
Connue comme portraitiste, Marie-Nicole Vestier épouse le peintre miniaturiste François Dumont le [9],[10]. Ils auront deux fils et une fille[11] : Aristide Laurent Dumont (1790-1853)[12], sculpteur, mort au palais des Beaux-Arts de Paris, sans enfant[2] ; Antoine Bias Dumont (1792[13]-vers 1870), directeur d'une maison de détention puis inspecteur d'une compagnie d'assurances, marié, il a eu un fils qui meurt avant lui[2] ; et Élisabeth Dumont, qui épousa un M. Bouchaud[14],[11].
Son mari, peintre à la cour royale, obtient un appartement au palais du Louvre de la part de Louis XVI[14]. Travaillant dans l'entourage de la reine Marie-Antoinette, Marie-Nicole Dumont y fera la connaissance de nombreuses femmes artistes de l'époque, comme Anne Vallayer-Coster, chef du cabinet de peinture de la reine, la peintre Marguerite Gérard et la miniaturiste Marie-Anne Fragonard[15].
Elle a été empêchée de présenter son propre travail au Salon pendant plusieurs années, mais elle expose son autoportrait L'Auteur à ses occupations en 1793[16]. Pendant de nombreuses années, il a été supposé que Vestier était l'artiste qui a reçu beaucoup d'éloges des critiques pour son travail qui avait été montré en 1785 à la place Dauphine ; des recherches plus récentes ont montré que c'était en fait Angélique-Louise Verrier[9].
Peu de tableaux sont connus de l'artiste et elle semble avoir cessé de peindre après la naissance de ses enfants, mais elle a probablement travaillé dans l'atelier de son mari, aux côtés de celui-ci[17],[18].
Elle meurt le dans sa maison de campagne de Limoges-Fourches, une propriété que son mari avait acquise en [2].
Son autoportrait présentée au Salon de 1793 a été acquis par le musée de la Révolution française de Vizille en 2017[13].