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Marie Françoise « Fanny » Bernard (née Martin ) (16 septembre 1819 - 9 octobre 1901) était l'épouse du pionnier de la recherche expérimentale en physiologie, Claude Bernard[1]. Elle a été choquée par son utilisation de la vivisection et a créé une société anti-vivisection.
Marie Françoise Martin épousa Claude Bernard le mercredi 7 mai 1845, et c'est la dot du père de Marie-Françoise Martin, médecin, qui permit à Claude Bernard de poursuivre ses études auprès de François Magendie au Collège de France à Paris[2]. Ils eurent trois enfants : Jeanne-Henriette, Marie-Claude et un fils décédé en bas âge[3].
Marie Françoise s'opposa aux méthodes de recherche de son mari. Magendie, Claude Bernard et ses collègues physiologistes - des hommes comme Charles Richet en France et Michael Foster en Angleterre - étaient vivement critiqués pour la vivisection qu'ils pratiquaient sur les animaux, en particulier les chiens. Des anti-vivisectionnistes infiltrèrent parfois les conférences de Magendie à Paris, où il disséquait des chiens sans anesthésie, criant prétendument " Tais-toi, pauvre bête ! " pendant qu'il travaillait dessus[4].
Elle se sépara de lui en 1870[5].
À l'âge de 19 ans, Claude Bernard écrivit une pièce intitulée Arthur de Bretagne[6], qui ne fut publiée qu'après sa mort[7]. Marie Françoise et ses filles dirent que la pièce contenait une préface qui les diffamait. Il est possible qu'elles aient intenté une action en justice ayant pour but de faire détruire tout copie de la pièce. Cependant, elle fut produite à la radio en 1936 et une republiée en 1943[6],[8].
En 2016, l'autrice américaine de littérature expérimentale Thalia Field a publié Experimental Animals : A Reality Fiction, un roman très documenté dans lequel elle écrit sur Claude Bernard et le mouvement de défense des droits des animaux du XIXe siècle du point de vue de Marie-Françoise « Fanny » Bernard.