Fils du violoniste et chef d'orchestre Paulin Gaillard[3], Marius-François Gaillard effectue ses études au Conservatoire de Paris auprès de Louis Diémer, pour le piano, et Xavier Leroux pour l'harmonie[4]. Il avait épousé Anne Berdin (1894-1974).
On se souvient de lui comme premier interprète de l'œuvre pianistique de Debussy vers le début de sa carrière, qu'il enregistre pour le labelOdeon, à la fin des années 1920 et par la direction des grands classiques (1928-1949)[5], grâce à l'orchestre de chambre qui porte son nom[4],[6].
Il a créé plusieurs œuvres de Charles Koechlin, notamment en tant qu'accompagnateur, la sonate pour violoncelle (1917), op. 66, avec Léon Laggé (Concert SMI du ), les deux premiers numéros du second cahier de Shéhérazade, op. 84 (Salle Érard, ) avec Jane Bathori et en tant que pianiste, les Quatre nouvelles sonatines (1924), op. 87 (Pleyel, ).
En tant que compositeur, il laisse de la musique pour le théâtre, un ballet, trois symphonies et plusieurs mélodies. Son style « dans une tendance néo-impressionniste »[5] est très personnel et inspiré par ses nombreux voyages à travers le monde, en Asie ou en Amérique[4] des musiques ethniques dont il prend note[5].
Alain Pâris, Dictionnaire des interprètes et de l'interprétation musicale au XXe siècle, Paris, Laffont, coll. « Bouquins », (réimpr. 1985, 1989, 1995), 4e éd. (1re éd. 1982), 1278 p. (ISBN2-221-08064-5, OCLC901287624), p. 311.