Pendant la guerre, il est mobilisé. Mais, en 1915, il est détaché de l'armée sur l'intervention d'Henri Queuille pour mettre en valeur le plateau de Millevaches. Il répertorie de façon détaillée cette région et, en 1917, il publie son ouvrage Mise en valeur du plateau de Millevaches, lequel demeure encore l'un des ouvrages fondamentaux de l'aménagement forestier et agricole.
En 1919, il quitte l'administration des Eaux et Forêts, devient pépiniériste puis expert forestier à Meymac. Il met au point au puy Chabrol, à Barsanges (commune de Pérols-sur-Vézère), l'implantation de près de 400 nouvelles espèces forestières (surtout des résineux) inconnues dans la région et plante 38 hectares d'arboretum, l'arboretum du puy Chabrol.
Également passionné d'archéologie, Marius Vazeilles devient un spécialiste des époques gauloises, gallo-romaines et mérovingiennes, dont il met en évidence les traces sur le plateau de Millevaches. Il fouille inlassablement, classe et publie ses découvertes qu'il rassemble en collections parfaitement répertoriées.
Membre du Parti socialiste SFIO en 1918, rallié au Parti communiste dès le congrès de Tours, auquel il participe en , Marius Vazeilles est aussi un militant convaincu du syndicalisme agricole. Il organise et dirige la fédération communiste de la Corrèze ; il est, jusqu'en 1939, avec Renaud Jean, un des dirigeants nationaux de la Confédération générale des paysans travailleurs (CGPT)[3]. Il participe à des congrès de l'Internationale paysanne rouge. Candidat à la députation en Corrèze à partir de 1919, conseiller municipal communiste à Meymac, il est élu en 1936 député du Front populaire pour la circonscription d'Ussel.
Ayant approuvé la signature du pacte germano-soviétique et adhéré au groupe ouvrier et paysan français créé en remplacement du groupe communiste dissous à la Chambre des députés, il est arrêté le , déchu de son mandat le , et condamné le par le 3e tribunal militaire de Paris à 4 ans de prison avec sursis, 4 000 francs d'amende et 5 ans d'interdiction de séjour. Il fut placé en résidence surveillée à Tauves (Puy-de-Dôme) jusqu'en [4].
Il se désolidarise du Parti communiste en février 1940 et ne militera plus. Le Parti l'exclut le [5].
La majeure partie de ses collections, fruit de plus de 150 études, ont été regroupées au musée Marius-Vazeilles[9],[10] à la suite de la création, en 1974, de la fondation Marius-Vazeilles[11] présidée initialement par sa fille, Mme Marcelle Magnier-Vazeilles.
Ses découvertes, qu'il avait jusque-là placées dans une grande cabane faisant office de réserves, au fond de son jardin, furent alors transférées dans l'aile de l'ancienne abbaye Saint-André de Meymac mitoyenne de l'église.
« Histoire de Meymac et des paysans de la Montagne Limousine » Cahiers archéologiques, 1er fascicule
« La très vieille histoire locale ; archéologie préhistorique, celtique et gallo-romaine de la montagne limousine », Cahiers archéologiques, 2e et 3e fascicules, 1936
« Le Vieux passé de Chelles (Seine-et Marne) », Cahiers archéologiques, 4e fascicule, 1938
« Inventaire préhistorique en Haute et Moyenne Corrèze », dans le Bulletin de la Société des Lettres, des Sciences et des Arts de la Corrèze, t. LVII, 1953
Marius Vazeilles. Écrits politiques ; recueillis et introduits par Paul Estrade[12], Brive-la-Gaillarde, Éditions Les Monédières, 2013 (ISBN978-2-36340-046-8)
↑Philippe Gratton, Les Paysans français contre l'agrarisme, éditions Maspero, coll. « Textes à l'appui », Paris, 1972. Voir en particulier « Le mouvement ouvrier et la question agraire de 1870 à 1947 », p. 89-111.
BSSHAC : Bulletin de la société scientifique, historique et archéologique de la Corrèze. Travaux archéologiques « L'antique charrière gauloise de Saint-Angel à Féniers », RLSAC, 1961, no 2.
↑Chevalier dans l’ordre de la Légion d’honneur pour son action en faveur de l’arbre et de la forêt ; promu officier en .
↑Également président d’honneur du comité d’Ussel des membres de la Société d’entraide de la Légion d’honneur.
Max Lagarrigue(en), Renaud Jean. Carnets d’un paysan député communiste, Atlantica, 2001 (ISBN2-84394-244-6) ainsi que « Le PCF de la France rurale des années trente à la Guerre froide (1930-1961) : l’exemple du Sud-ouest », Revue des Archives en Limousin, no 12, Brive-la-Gaillarde, 1998
Marguerite Vazeilles, Marius Vazeilles, éléments de biographie, Tulle, Éditions Mille Sources, 1999 (ISBN2-909744-15-9)
Gilbert Beaubatie, « Marius Vazeilles : la vocation précoce d’un paysan-député communiste de Corrèze », revue Arkheia (voir sur le site de la revue), no 2-3, Montauban, 2001
Marcel Parinaud, Marius Vazeilles, Brive-la-Gaillarde, Éditions des Monédières, 2009 (ISBN2-914848-80-3)