La commune est située à 19 km au nord-ouest de Beauvais, dans une vallée du Plateau picard, au confluent de l'Herboval et du Petit Thérain, sous-affluent de l'Oise.
Les Bois et Larris de la Vallée Bailly, ou Les larris des Terres blanches, situés à proximité du stade de football, sont classés en zone Natura 2000. On y trouve une biodiversité importante, et notamment des orchidées sauvages et des papillons rouges, dont les ailes sont imbibées de cyanure, afin d'éviter les prédateurs[1]
La commune est située dans le bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par le Petit Therain, le ru de l'Herboval[2] et divers bras du Petit Thérain[3],[4],[Carte 1].
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Sensée ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 219 km2 de superficie, délimité par le bassin versant du Thérain. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit est, en 2024, en cours d'élaboration. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat intercommunal de la Vallée du Thérain (SIVT)[7].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 773 mm, avec 12,1 jours de précipitations en janvier et 8,5 jours en juillet[8]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Arnoult à 12 km à vol d'oiseau[10], est de 10,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 797,2 mm[11],[12]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[13].
Au , Marseille-en-Beauvaisis est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[14].
Elle est située hors unité urbaine[15]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Beauvais, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[15]. Cette aire, qui regroupe 162 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[16],[17].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,8 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (73,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (64,7 %), forêts (19,7 %), zones urbanisées (8,4 %), prairies (4 %), zones agricoles hétérogènes (3,1 %)[18]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
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Le nom de la localité est attesté sous les formes Marsilloe (1086) ; Marseliae (1120) ; Marsilioe (1136) ; de Marselliis (1147) ; Marchelioe (1152) ; de Marsiliis (1153) ; prope Marsilias (1155) ; apud Marselias (1169) ; Marsilia (1170) ; apud Marselias super stratam publicam (1170) ; Marselles (vers 1173) ; de Marseliis (1177) ; Marseeles (vers 1178) ; Marseillioe (1190) ; Marseliœ (1190) ; Marseliœ supra stratam (XIIe) ; manerio de Marsellis (1219) ; Marselloe (1221) ; Marseilles (1221) ; Marceiles (vers 1250) ; Marseil (vers 1250) ; in molendino de Marsilis (1252) ; Marceilles (vers 1260) ; le vile de Marcelles (1303) ; Marseille (XIIIe) ; Marcelles (1316) ; Marseillez (1550) ; Marseille lès Achy (1570) ; Marseille en Beauvoisis (1580) ; eccl. de Marcellis (XVIe) ; Marseille le Petit (1620) ; Marseille en Beauvaisis (1931)[20].
La commune est membre depuis 1997 de la communauté de communes de la Picardie verte, qui succède à plusieurs SIVOM, dont celui de Marseille-en-Beauvaisis, dont la commune était déjà adhérente.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[31].
En 2021, la commune comptait 1 443 habitants[Note 4], en évolution de −1,57 % par rapport à 2015 (Oise : +0,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 43,3 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 20,4 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 743 hommes pour 733 femmes, soit un taux de 50,34 % d'hommes, légèrement supérieur au taux départemental (48,89 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[33]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,5
90 ou +
2,6
6,6
75-89 ans
7,2
12,1
60-74 ans
11,6
18,0
45-59 ans
16,1
17,6
30-44 ans
21,0
18,2
15-29 ans
17,9
26,9
0-14 ans
23,5
Pyramide des âges du département de l'Oise en 2021 en pourcentage[34]
Le bourg, où ne subsistaient, en 2015, qu'une boulangerie et une supérette, voit l'ouverture, en , d'un supermarché Intermarché de 1800 m² et une station-service[35].
Église Saint-Martin du XIIIe siècle, conservant une armure de François Ier, une armoire sculptée, des statues de la Vierge du XVIIe siècle et de saint Bernard[36].
La halle en bois, du XVIe siècle, abrite l'Office de tourisme de la Picardie verte et ses vallées.
La chapelle des Saintes-Hosties, construite en pierre et brique près de l'église.
Pendant les fêtes de Noël 1532, un ciboire en argent doré fut volé dans l'église de Marseille. Les voleurs enveloppèrent les hosties dans un paquet qu'ils abandonnèrent dans un buisson tout proche, après y avoir posé un caillou. Les hosties furent découvertes quelques jours plus tard, le . Une croix entourée d'un buisson épineux fut construite à cet endroit. Le bruit courut que ce lieu, devenu saint, avait le pouvoir miraculeux de guérir diverses maladies. Les malades affluèrent, dont certains se retrouvèrent guéris. Grâce aux dons récoltés, une chapelle fut rapidement bâtie. Elle fut l'objet d'un pèlerinage annuel le .
Une Mise au tombeau, représentation en pierre de la mise au tombeau du Christ, fut réalisée, sans doute dans la seconde moitié du XVIe siècle. La sculpture se compose des huit personnages habituels : Nicodème, Joseph d'Arimathie, Marie de Magdala, la Vierge, saint Jean, deux saintes femmes et le Christ. La chapelle et, en particulier, la mise au tombeau, furent très endommagée lors de la Révolution ; le caillou déposé par les voleurs, qui avait été conservé dans une petite niche grillagée sous le sépulcre, fut volé à son tour en 1793. Des travaux de restauration furent effectués en 1880.
En mai et , Marseille reçut 480 bombes ; la chapelle perdit ses vitraux et sa toiture, et la maçonnerie fut sérieusement ébranlée. Avec les fonds collectés à partir de 1946, le plafond fut refait en plaques de plâtre ; de nouveaux vitraux sont posés en 1949. Les pèlerinages annuels reprirent, et leur date fut transférée à la Fête-Dieu. La chapelle a été restaurée en 2000 et la mise au tombeau a été remise à neuf.
Les verrières de la chapelle retracent l'histoire de la chapelle : le vol du ciboire, le curé recueillant à l'aide d'une patène les hosties consacrées, la croix plantée au même endroit, la guérison de Jacques Sauvage, prêtre à Crèvecœur-le-Petit, celle du seigneur d'Achy, celle d'un joueur de viole aveugle, qui revint par la suite chaque année en pèlerinage jouer de son instrument[37],[38].
Château de 1680 (détruit en 1980).
Vestiges de fortifications détruites sous la Ligue.
Ancien moulin de Taussac, dont le bief a été comblé en 2019 afin de rétablir la continuité écologique de la rivière[39].
Anciens lavoirs, rue des Chauffours, rue Ferdinand-Buisson et rue du Moulin.
L'ancienne maison Bléry, de 1859, actuellement maison de retraite.
↑Les moyennes interannuelles (écoulements mensuels) ont été calculées le 28/07/2024 à 02:06 TU à partir des 656 QmM (débits moyens mensuels) les plus valides du 01/10/1968 au 01/06/2024.
↑Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑« Les Terres blanches, le paradis des papillons et des orchidées : Les larris des Terres blanches font l'objet d'une attention particulière du Conservatoire des sites pour préserver sa biodiversité remarquable », Le Bonhomme picard, édition de Grandvilliers, no 3294, , p. 15.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Émile LAMBERT, Dictionnaire topographique de l'Oise, Amiens, (lire en ligne), p. 333.
↑SOURCE : Robert Lemaire, Paroisses et communes de France : Dictionnaire d'histoire démographique et démographique - Département de l'Oise, École des hautes études en sciences sociales, Paris, 1976
↑J.H., « Élections municipales », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne)« Samedi, un nouveau maire sera installé à Marseille-en-Beauvaisis, pour remplacer Maurice Vandeermersch, qui n'a pas été réélu après dix-huit ans à la tête de la commune. Le nouveau maire sera Marie Dubut, 56 ans, instituteur ».
↑« Marie Dubut élu maire », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le )« L'ancien maire, Maurice Vandermeersch, n'ayant pas été élu sur sa liste lors du second tour des municipales, c'est Francis Cossard, premier adjoint sortant, qui s'est présenté face à Marie Dubut, grand vainqueur de ces élections avec 13 sièges contre 2 aux sortants ».
↑Mathieu Blard, « Marie Dubut, maire de Marseille-en-Beauvaisis, raccroche : À 75 ans, Marie Dubut, maire de Marseille-en-Beauvaisis depuis 2001, ne briguera pas de quatrième mandat », Le Courrier picard, édition Beauvais et sa région, (lire en ligne, consulté le )« Et ses 18 années à la tête de la ville, cet homme organiquement de gauche, longtemps encarté au PS, jusqu'à la déception Hollande, il en est plutôt fier : « Sur mes trois mandats, la population est passée de 900 à 1 500 habitants. On est passé de 4 à 10 classes, dont une qui vient d'ouvrir cette année ».
↑Sylvie Godin, « Ultimes vœux de Marie Dubut - Le maire présente Sandrine Cirier, tête de liste : Marie Dubut mettra un terme à son mandat de maire en mars. A l'occasion des vœux, il a dévoilé le nom de celle qui pourrait lui succéder en mars prochain », Le Bonhomme picard, édition Breteuil - Crèvecœur, no 3585, , p. 27.
↑Sylvie Godin, « Marseille : Sandrine Cirier à la tête de la commune », Le Bonhomme picard, (lire en ligne, consulté le )« Celle qui fut adjointe au maire succède à Marie Dubut qui avait choisi de se retirer après 19 ans à la tête de la commune ».
↑Yoann Roche, « Les habitants de Marseille-en-Beauvaisis devront repasser aux urnes après la validation de la démission du maire : Au total, huit élus ont donné leur démission, soit plus de la moitié du conseil municipal. Des élections partielles seront organisées dans les semaines à venir », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Isabelle Dubut succédera à son mari à Marseille-en-Beauvaisis : Isabelle Dubut devrait être la nouvelle maire de Marseille-en-Beauvaisis. Elle a présenté la seule et unique liste de l'élection municipale, dont le premier tour s'est déroulé ce dimanche 23 janvier », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
↑« De gros travaux sur le Petit Thérain à Marseille-en-Beauvaisis », Le Courrier picard, édition de Beauvais et de sa région, (lire en ligne, consulté le ).