Naissance | Buenos Aires, Argentine |
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Juan Minujín (neveu) |
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Marta Minujín, née le à Buenos Aires, est une plasticienne et performeuse argentine[1].
Le journal Télérama la décrit comme « un emblème du pop-art made in Amérique latine et l'importatrice du happening dans son pays[2]. »
Issue d'une famille bourgeoise, Marta Minujín est confrontée à l'art par ses parents dès l'enfance[3].
De 1953 à 1959, elle étudie à l'Escuela de Bellas Artes Manuel Belgrano, puis à l'Escuela Superior de Bellas Artes Ernesto de la Cárcova de Buenos Aires, de 1960 à 1961[1]. Les années suivantes, jusqu'en 1963, elle les passe à Paris. Elle arrive dans la capitale française grâce à une délégation d’artistes argentins venus participer à la Biennale de Paris. Sur place, elle rencontre et se lie d'amitié avec l'artiste Niki de Saint Phalle[3].
Bien que commençant sa carrière par la peinture aux côtés du peintre informel Jorge López Anaya, elle se tourne rapidement vers un travail sur la matière et les installations[4]. En 1963, à Paris, elle organise avec la complicité de Christo, son premier happening intitulé : La destrucción[4]. Elle y rassemble et brûle toutes ses œuvres[5].
En 1966, elle gagne une bourse Guggenheim et s'installe un temps à New York, où elle fréquente Andy Warhol[1] mais reste active à Buenos Aires.
En 1978, pour la Biennale de São Paulo, elle crée une réplique de l'Obélisque de Buenos Aires en pan dulce de 36 mètres de haut[6] et offre les brioches au public. En 1981, à Medellín, en Colombie, elle embrase une statue métallique de Carlos Gardel de 17 mètres de haut[6].
En 2017, lors de la documenta, son Partenón de los libros, créé pour l’occasion, fait sensation[2]. Quelque 100 000 livres interdits à une période de l'Histoire[2], sont exposés sur la Friedrichsplatz de Cassel, où les Nazis en brûlèrent 2 000 au moment des autodafés de 1933 pour protester contre la censure[7]. Cette fois, les livres seront offerts au public. Marta Minujín définit cette œuvre comme « la plus grande, la plus géniale et la plus politique » de sa carrière[5].
Toujours entre générosité et humour, elle paie symboliquement la dette extérieure argentine en offrant des épis de maïs à Andy Warhol dans sa Factory, en 1985[5]. Elle reproduit l'action en 1996, lorsque Margaret Thatcher refusant de participer à une de ses performances, l'artiste achète les îles Malouines à un sosie de la ministre[6]. Le , elle paie symboliquement la dette extérieure grecque en offrant des olives à un sosie d'Angela Merkel[8].
En 1972, elle est incluse dans Some Living American Women Artists, un collage féministe de Mary Beth Edelson[9].
En 2016, elle est lauréate du prix Velázquez et déclare que la récompense financière de ce prix l'aidera « continuer à créer des choses entre plus folles[10]. »