Par ce mariage, Schott devient le beau-frère d’un autre imprimeur, Adolf Rusch, qui a épousé la fille aînée de Mentelin. À la mort de ce dernier en , Rusch reprend ses presses typographiques ainsi que son atelier situé rue des Épines à Strasbourg : cette situation amène Schott à s’installer ailleurs dans la ville, probablement rue des Tonneliers, et a commencé son activité aux environs de [4].
À la suite de la mort d’Adolf Rusch en , Schott semble posséder en l'ancienne demeure strasbourgeoise de Mentelin de la rue des Épines. Il décède à son tour le et son fils Johann, né en , lui succède alors comme imprimeur-typographe.
Le premier ouvrage sortant des presses de Martin Schott et comportant une date est le Plenarium paru le ; d’autres éditions paraissent en et . Schott est l’un des premiers imprimeurs alsaciens à avoir orné la plupart de ses ouvrages de bois gravés alors que cela est exceptionnel chez d’autres comme Heinrich Eggestein ou Adolf Rusch. Bien qu'il s’agit d’une exécution plutôt primitive, certaines réalisations de Schott se signalent par leur facture soignée et par leur naturel.
Das Buch des Geschichte des grossen Alexanders (Historia Alexandri Magni) traduit du latin par Johannes Hartlieb, orné de 28 gravures, imprimé le puis suivi de deux autres éditions en et ;
Ein hübsche Histori von der künigelichenn Stat Troy wie si zerstörett wartt (Historia destructionis Troiae) de Guido delle Colonne, traduit par Hans Mair, illustré de 106 gravures et publié le ;
Opus Canonum Aurelii Augustini…, orné de 4 gravures représentant saint Augustin, en ;
Die vier und zwenzig gulden Harpfen de Johannes Nider, avec 25 gravures, paru le ;
Lucubratiunculae ornatissimae de son cousin Peter Schott en ;
Imprimé le , l’Agatharchia Id est Bonus principatus de Wimpfeling est le dernier livre que Schott ait édité[2]. Sa marque typographique correspond au blason de sa famille, un arbre ou un chou avec ses racines s’élevant entre ses initiales personnelles « M. S. ».
(de) Ferdinand Geldner, Die Deutschen Inkunabeldrucker, tome 1, Das deutsche Sprachgebiet: ein handbuch der deutschen buchdrucker des XV. jahrhunderts nach druckorten. Stuttgart : A. Hiersemann, 1968, 310 p. ;
« Schott, Martin », in Édouard Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace : depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, tome 2, K-Z. Rixheim : Impr. F. Sutter & Cie, 1909, p. 719 (lire en ligne) ;
François Ritter, Histoire de l'imprimerie alsacienne aux XVe et XVIe siècles, Paris : F.-X. Le Roux, 1955, XVI-631 p. ;
Édith Karagiannis-Mazeaud, Strasbourg, ville de l'imprimerie : l'édition princeps aux XVe et XVIe siècles (textes et images) : tradition et innovations. Turnhout : Brepols, 2017, 220 p. (ISBN978-2-503-57047-1).