Mary Elizabeth Braddon est très jeune quand son père, notaire, se sépare de sa mère. Elle doit alors travailler pour subvenir aux besoins de sa famille. Après une courte carrière théâtrale, elle se consacre à l'écriture avec un succès immédiat.
« Elle marche sur les traces de Wilkie Collins en s'adonnant au « Sensation Novel », genre sulfureux, apte à fournir les plus délicieux frissons. Ses héroïnes, souvent fragiles, ne sont pas épargnées ; amours contrariées, jalousie exacerbées, chantages et extorsions diverses, les protagonistes se débattent au sein d'un univers englué dans le crime »[1]. En 1862 et 1863, elle publie Le Secret de Lady Audley (Lady Audley's Secret(en)) et Aurora Floyd (Aurora Floyd(en)) qui « lui valent une renommée instantanée, renforcée par la controverse moralisatrice qui accompagne leur sortie »[1]. La Revue des deux Mondes lui consacre un dossier dès 1863.
Elle est la « pionnière du roman policier à la mode victorienne. La littérature à sensation étant indissociable du crime, elle va peindre quelques beaux portraits de criminels »[1] tel l’instituteur Jabez North dans La Trace du serpent (The Trail of the Serpent), son premier roman en 1860 ou l'aventurier Oscar Bertrand dans Les Compagnons de minuit (The Black Band or the Mysteries of Midnight) en 1862. Les femmes ne sont pas épargnées comme dans Le Secret de Lady Audley, « la plus marquante reste certainement, la machiavélique Lady Audley qui, pour cacher sa bigamie à son second mari, commet deux crimes atroces »[1].
Elle « est considérée comme la première femme à avoir institué un détective comme personnage central d'un roman »[1] avec le muet Peters, héros de La Trace du serpent. Elle crée également une des premières femmes-détectives avec Eleanor Vane dans Le Triomphe d'Eleanor (Eleanor's Victory).
Elle innove les techniques littéraires « en utilisant bien des décennies avant Richard Austin Freeman, la technique de « l'histoire inversée » (inverted detective story(en)) dans Le Secret de Lady Audley »[1], le roman décrivant d'abord le crime, puis l'élucidation du mystère.
Elle utilise fréquemment le thème du double notamment avec le jumeau haineux dans Le Capitaine du Vautour (The Captain of the Vulture) ou une jumelle dans Le Locataire de Sir Gaspard (Sir Jasper's Tenant).
Selon Marc Madouraud, collaborateur du Dictionnaire des littératures policières, « certains critiques modernes voient même en la nouvelle Le Mystère de Fernwood[2] (1861), par son habile usage du double, l'ancêtre direct des textes comme Miroirs déformants de Dorothy L. Sayers ou Le Miroir obscur (1950) d'Helen McCloy »[1].
Publié en français sous le titre L'Intendant Ralph et autres histoires, Paris, Hachette, 1863 ; réédition sous le titre Ralph et autres contes, Paris, Hachette, 1867
Milly Darrell and Other Stories (1873)
Weavers and Weft, or, In Love's Nest (1876), aussi titré Weavers and Weft, and Other Stories
Publié en français sous le titre Le Fantôme de Fernwood, dans le recueil Femmes fatales, Éditions du Masque, coll. « Labyrinthes » no 127 (2004) (ISBN2-7024-8091-8)
Lost and Found (1862)
Eveline's Visitant: a Ghost Story (1862)
Found in the Muniment Chest (1862)
How I Heard my Own Will Read (1862)
At Daggers Drawn (1867)
Dorothy's Rival (1867)
A Great Ball and a Great Bear (1868)
The Mudie Classics, No 1. Sir Alk Meyonn, or the Seven against the Elector (1868)
Christmas in Possession (1868)
My Wife's Promise (1868)
The True Story of Don Juan (1868)
My Unlucky Friend (1869)
A Very Narrow Escape (1869)
Sir Philip's Wooing (1869)
The Scene Painter's Wife (1869)
Levison’s Victim (1870)
Mr. and Mrs. De Fontenoy (1870)
The Splendid Stranger (1870)
On the Brink (1870)
The Sins of the Fathers (1870)
John Granger: A Ghost Story (1870)
Too Bright to Last (1870)
The Zoophyte's Revenge (1871)
At Crighton Abbey (1871)
Hugh Damer's Last Ledger (1871)
In Great Waters (1871)
Old Rutherford Hall (1871)
The Dreaded Guest (1871)
Colonel Benyon’s Entanglement (1871)
Three Times (1872)
A Good Hater (1872)
Prince Ramji Rowdedow (1873)
Milly Darrell (1873)
Sir Hanbury’s Bequest (1874)
St. Luke's Return (1875)
Sebastian (1876)
Weavers and Weft (1876)
Her Last Appearance (1876)
My Unlucky Friend (1877)
The Clown's Quest (1878)
Dr. Carrick (1878)
George Caulfield's Journey (1879)
The Shadow in the Corner (1879), aussi titré Wildheath Grange
If She Be Not Fair to Me (1880)
His Secret (1881)
Flower and Weed (1882)
Under the Red Flag (1883)
Thou Art the Man (1884), développé ultérieurement pour un roman
Across the Footlights (1884)
The Little Woman in Black (1885)
Stapylton's Plot (1887)
It is Easier for a Camel (1888)
One Fatal Moment (1889)
My Dream (1889)
If There Be Any of You (1889)
His Oldest Friends (1890)
The Ghost's Name (1891)
The Island of Old Faces (1892)
All Along to River (1893)
Does Anything Matter (1893), achevé, mais non publié
A Modern Confessor (1893)
The Dulminster Dynamiter (1893)
Drifting (1893)
Sweet Simplicity (1894)
His Good Fairy (1894)
Herself (1894), aussi titré Venetian Glass
The Higher Life (1894), inédit jusqu'en 1907
Where Many Footsteps Pass (1896)
The Good Lady Ducayne (1896)
Poor Uncle Jacob (1896)
Wild Justice (1896), aussi titré The Fly from the George
Theodora's Temptation (1896), aussi titré The Doll's Tragedy