Cadet d'une famille de trois enfants, Mauri Sariola passe son enfance dans la petite communauté de Hattula en Finlande méridionale, marquée par la noyade de son frère aîné en 1935.
Officier radio pendant la Seconde Guerre mondiale, il s'inscrit, à la démobilisation, à la Faculté de Droit de l'Université d'Helsinki, mais abandonne ses études après quelques années. Il exerce alors divers petits métiers dans une firme d'avocat, une banque et une école primaire. Il rédige aussi de courtes nouvelles pour des magazines et des journaux. En 1952, il se lance dans la rédaction d'un premier roman policier qu'il n'osera jamais publier et dont il détruira le manuscrit. Découragé, il décide de suivre les traces de son père et de se destiner à l'enseignement. Il trouve un poste à Pudasjärvi au nord de la Finlande, mais ses méthodes d'enseignement peu orthodoxes ravissent autant ses élèves qu'elles inquiètent les parents. Après neuf mois dans cette localité isolée, il est de retour à Helsinki. De 1956 à 1966, il devient chroniqueur judiciaire, puis rédacteur en chef des pages criminelles d'un grand quotidien finlandais. Il traduit en finnois aussi des romans policiers de Erle Stanley Gardner, Patrick Quentin et quelques James Bond de Ian Fleming. Grand voyageur, il parcourt pour son plaisir l'Europe, l'Asie, l'Afrique et l'Amérique du Sud.
Dès 1956, il amorce une fructueuse carrière littéraire avec la publication de Laukausten hinta, un roman policier où apparaît l'inspecteur Olavi Susikoski, héros récurrent d'une trentaine d'enquêtes. Il crée en outre le jeune avocat Matti Viima, figure centrale de cinq romans, dont le plus connu de Sariola, Un printemps finlandais, qui remporte, lors de sa traduction en France, le prix du roman d'aventures et qui se vend en Finlande à plus de 100 000 exemplaires. En 1969, son roman Sen yli käy vain tuuli viheltäin, signé de son pseudonyme Esko Laukko, est accusé d'être un plagiat de The Tooth and the Nail (1955 — trad. française : Une dent contre lui) du romancier américain Bill S. Ballinger.
Avec une cinquantaine de romans policiers, plusieurs romans historiques, des nouvelles et des scénarios, Mauri Sariola demeure encore aujourd'hui le plus prolifique représentant du roman policier finlandais.