Issu d’une famille juive, il vient à Paris avec ses parents en 1818, puis retourne en Allemagne pour poursuivre ses études dans les universités de Bonn, Heidelberg et Tübingen, où il obtient un doctorat[1]. Revenu en France, il fait d’abord carrière dans l’administration, où il entre avant même d’être naturalisé : rédacteur-traducteur, attaché au bureau de statistique générale du ministère de l'Agriculture, du Commerce et des Travaux publics (1844-1853), puis sous-chef du service de la statistique générale de France jusqu'en 1861. Il collabore à la Revue des deux Mondes, au Journal des économistes, à l'Économiste français, au Temps, au Journal des Débats, ainsi qu’à de nombreux journaux étrangers.
Il est élu membre de l’Académie des sciences morales et politiques le . Il est membre du Comité de commerce (président jusqu’à sa mort) et du Conseil de la Société d'Encouragement à l'Industrie nationale. Outre un grand nombre d’ouvrages, il a écrit de nombreux mémoires publiés à part dans le Bulletin de la Société nationale et centrale d’Agriculture. Il est aussi l’éditeur de la série de volumes de l’Annuaire de l'Économie politique et de la Statistique (1856-1879 ; avec Guillemain jusqu’en 1865) ainsi que de la série de volumes de l’Annuaire de l’Administration française ; directeur du Dictionnaire de l’administration française[2] (1855, 1894) et du Dictionnaire général de la politique, 2 vol. (1862-1864). Il a également contribué à diffuser en France la méthode d’enseignement simultanée de l’écriture et de la lecture dite analytique synthétique sous le pseudonyme de Schüller.
Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des contemporains, Paris, 1893, p. 175.
Notices biographiques et bibliographiques, 1892, 1re partie, membres titulaires et libres, associés étrangers, Paris, Académie des Sciences morales et politiques, 1893, p. 129-130.
Institut de France. Le premier siècle. - , t. I, par le Comte de Franqueville, Paris, Académie des Sciences morales et politiques, p. 384.
Notice sur la vie et les travaux de Maurice Block, lue par É. Cheysson, Publications de l'Institut de France, 1907, no 9.
Institut de France. Le second siècle, 1895-1995, t. I, sous la direction de Jean Leclant, Institut de France, 1999, p. 144-145.
« On a voulu établir les rapports qui existent entre l'économie politique et la morale, en recherchant parmi les propositions économiques celles qui ressemblent à certaines propositions de morale... Il nous semble qu'on suit ainsi une fausse voie. Les sciences ne sont ni morales ni immorales ; elles constatent des lois. A-t-on jamais examiné si les mathématiques ou la chimie ont des rapports avec la morale ou la religion ? » (Dictionnaire politique, art. Sciences sociales)
↑Patrick Cabanel, « Maurice Block », dans Patrick Cabanel et André Encrevé (dir.), Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours, tome 1 : A-C, Les Éditions de Paris Max Chaleil, , p. 324-325
Patrick Cabanel, « Maurice Block », dans Patrick Cabanel et André Encrevé (dir.), Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours, tome 1 : A-C, Les Éditions de Paris Max Chaleil, , p. 324-325.