Nom de naissance | Maurice Anne Fernand Le Roux |
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Naissance |
8e arrondissement de Paris |
Décès |
(à 69 ans) Avignon |
Activité principale | Compositeur, chef d'orchestre |
Style | Musique contemporaine |
Activités annexes | Producteur de télévision, compositeur de musique de films |
Collaborations | Orchestre national de l'O.R.T.F, Opéra de Paris, Ministère de la Culture, Festival de Cannes, TF1, Radio-France, FR3, Sacem, Festival international d'art contemporain de Royan, Rencontres internationales d'art contemporain de La Rochelle, Fédération nationale de musique électroacoustique. |
Éditeurs | Choudens |
Maîtres | Olivier Messiaen, René Leibowitz |
Enseignement | Louis Fourestier, Dimitri Mitropoulos |
Récompenses | Grand Prix du Disque |
Distinctions honorifiques |
Officier de la Légion d'honneur Officier de l'ordre national du Mérite Officier de l'ordre des Arts et des Lettres |
Œuvres principales
Maurice Le Roux est un chef d'orchestre, compositeur, musicologue et producteur de télévision français né le à Paris 8e et décédé le à Avignon[1].
Il a été un acteur influent du monde musical de sa génération et a notamment milité pour la reconnaissance par le public de la musique contemporaine.
Maurice Le Roux est issu d'une famille de banquiers et d'hommes politiques. Son père, Alfred Le Roux, a été secrétaire général du Crédit Industriel national. Son grand-père, Paul Le Roux, a été député puis sénateur de la Vendée. Son arrière grand-père, Alfred Le Roux, a été ministre de l'Agriculture et du Commerce sous Napoléon III.
Il effectue ses études musicales entre 1944 et 1952 au Conservatoire de Paris, où il est avec Pierre Boulez l'élève d'Olivier Messiaen et de René Leibowitz.
Il travaille le piano avec Isidore Philipp et Yves Nat, la direction d'orchestre avec Louis Fourestier et l'analyse avec Olivier Messiaen.
Puis, il se tourne vers René Leibowitz, qui l'initie au dodécaphonisme, et reçoit les conseils du chef d'orchestre Dimitri Mitropoulos.
Il commence une double carrière de compositeur et de chef d'orchestre à la fin des années 1940. À partir de 1951, il travaille avec Pierre Schaeffer au studio de musique concrète de la RTF.
Il obtient un premier prix de direction d'orchestre avec Louis Fourestier en 1952.
Directeur de l'Orchestre national de l'ORTF de 1960 à 1967, il devient ensuite conseiller artistique de l'Opéra de Paris (1969-1973), puis inspecteur général à la direction de la musique du ministère de la Culture (1973-1988).
Chef d'orchestre innovant, il dirige la première exécution intégrale en France de l'Orfeo (1955) et révèle également les Vêpres de la Sainte Vierge de Monteverdi (1959).
Il dirige à l'Opéra de Paris Don Giovanni de Mozart, dont il rénove l'exécution à partir d'une lecture scrupuleuse de la partition originale.
Il est le premier en France à diriger la version originale de Boris Godounov de Moussorgski, ouvrage qui le fascine et pour lequel il militera toute sa vie.
Il fait connaître les œuvres des compositeurs de l'école de Vienne (Webern, Schönberg), dont il analyse les œuvres en public, et celles de ses contemporains : Varèse, Xenakis, Stockhausen, Betsy Jolas, Vinko Globokar, etc.
Il dirige la première exécution en France (1953) du Réveil des oiseaux et le premier enregistrement de la Turangalîla-Symphonie d'Olivier Messiaen.
Il fut aussi producteur d'une série d'émissions de télévision, Arcana (1968-1981), administrateur de la Société de Télévision TF1 (1975-1978) et de Radio-France (1987-1990), et conseiller musical de FR3 (1978-1981).
Il présida la Fédération nationale de musique électroacoustique et fut aussi vice-président de la fondation Sacem.
On lui doit notamment des musiques de scène et de films, ce qui lui valut d'être membre du jury du Festival de Cannes en 1960. Il a composé également, en 1944, la marche de la 2e division blindée.
Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (35e division).
Et aussi
De 1952 à 1979, Maurice Le Roux a dirigé 213 concerts dans le monde entier. Il a notamment accompagné l'orchestre national de l'ORTF lors de tournées au Japon et aux États-Unis.
Membre du jury du Festival de Cannes en 1960, il soutient avec détermination l'attribution du Prix du Jury à L'avventura de Michelangelo Antonioni.
Il fut aussi invité par Jacques Chancel dans les émissions "Radioscopie" (15/01/1976) et le Grand Échiquier, ainsi que l'"Invité du Dimanche" dans les années 1960.
Le festival de la Rochelle lui consacra une journée "Carte blanche".
Outre ses relations dans le monde de la musique, il fut l'ami de Georges Pompidou, Olivier Guichard, Peter Ustinov, Henri Michaux et de nombreuses autres personnalités artistiques, intellectuelles et politiques de son époque.