Le Mayflower Compact ou pacte du Mayflower est un pacte rédigé par les Pères pèlerins (Pilgrim Fathers) lors du voyage à bord du Mayflower entre Plymouth en Angleterre et la colonie de Plymouth dans le Massachusetts actuel. Il a été signé par un peu moins de la moitié des colons le (11 novembre julien)[1]. Ce pacte, un accord passé entre les colons pour l’administration de la colonie de Plymouth, est souvent désigné comme la base de la constitution des États-Unis.
Le Mayflower Compact est le premier acte gouvernemental de la colonie de Plymouth. Il a été dressé par les Pères pèlerins lors de la traversée de l'Atlantique à bord du Mayflower. Ils recherchaient la liberté de pratiquer le christianisme selon leur propre choix ; ainsi ce pacte spécifiait que sur cette terre, de nouvelles règles allaient être créées et qu'il fallait s'adapter pour survivre. Ce document fut signé, après moins de deux mois de traversée, le (11 novembre julien) [2] par 41 voix sur les quelque cent passagers que comptait le navire[3], dans l'actuelle baie de Provincetown (Provincetown Harbor) près du Cap Cod, quelques jours avant de mettre pied à terre.
Le Mayflower devait initialement faire route pour l'estuaire de l’Hudson, et débarquer ses passagers sur un territoire cédé par patente royale à la London Virginia Company. Mais les colons prirent la décision de débarquer un peu plus au nord, dans l'actuel Massachusetts. Par ce changement, dix-huit colons qui avaient le statut de serfs engagés proclamèrent que, dans la mesure où leur établissement ne se trouvait plus sur le territoire de la Virginie, ils ne seraient plus tenus à la servitude qu'on voulait leur imposer. Pour éviter des dérives regrettables, une majorité d'autres colons, notamment les Pères pèlerins, décidèrent de convenir d'un gouvernement[3]. Le Mayflower, après une escale à Terre-Neuve, mit au mouillage à Plymouth (fondée antérieurement par le capitaine John Smith) en .
Le Mayflower Compact s'appuyait sur un modèle démocratique majoritaire (bien que les signataires ne soient pas majoritaires) et sur l'allégeance des colons au roi d'Angleterre. C’était fondamentalement un pacte social par lequel les colons consentaient, au nom de la survie du groupe, à suivre les règles et règlements votés en vertu du Compact.
Le document original a été perdu, mais la transcription qu’en a donné William Bradford dans son journal est généralement reçue comme très fidèle. Le manuscrit de Bradford est aujourd'hui conservé dans un coffre-fort de la bibliothèque d'État du Massachusetts[4]. La transcription de Bradford est la suivante :
Une liste portant les noms de 41 passagers de sexe masculin qui ont signé le document a été publiée par le neveu de Bradford, Nathaniel Morton, dans son New England's Memorial[7].
Thomas Prince, dans son A Chronological History of New-England in the form of Annals[8] de 1736, donne la même liste (dans le même ordre) à quelques détails près : il ajoute le titre de Capt. devant Standish, celui de Mr. à dix noms qu'il a recopiés dans une liste insérée à la fin du manuscrit de Bradford : Carver, Winslow, Brewster, Isaac Allerton, Samuel Fuller, Martin, Mullins, White, Warren, et Hopkins. Prince signale que Bradford, par modestie, ne s'est pas attribué la mention Mr. Il a rectifié l'orthographe de cinq noms : John Crackston, Moses Fletcher, Degory Priest, Richard Britterige, et Edward Dotey. En outre, il a orthographié Francis Cook et Richard Clarke.