Il est maintenant établi que le Maître de l'Observance est le jeune Sano di Pietro, producteur d'œuvres de meilleure qualité avant la phase mûre, plus faible et répétitive[1].
Maestro dell’Osservanza est le nom choisi par Alberto Graziani (1916-1943) un élève de Roberto Longhi pour définir l'artiste « très noble, d’une culture identique à celle de Sassetta mais plus ouvertement archaïque[2]. » L'expert italien, historien de l'art Roberto Longhi, a reconnu que deux triptyques anciennement attribués à Giovanni di Stefano (Sassetta), étaient l'œuvre d'un autre peintre siennois d'un style gothique très tardif déjà détaché du Moyen Âge[2].
Longhi s'est basé sur ce triptyque pour tenter de reconstruire le catalogue du peintre, qui pourrait être également le jeune Sano di Pietro, élève de et fortement influencé par Sassetta. La Vierge et l'Enfant avec saint Jérôme et saint Ambroise (basilique de l'Observance de Sienne) et la Naissance de la Vierge (Museo d'Arte Sacra, Asciano, aujourd'hui attribuée à Sano di Pietro) sont de style similaire aux travaux de Sasseta, mais ont une expression narrative qui est caractéristique de la fin de la peinture gothique, correspondant à la stylistique byzantine (fonds dorés, peinture sur bois, ambiance lumineuse venant des saints...).
Longhi a observé qu'un autre groupe de peintures semblait être de la même main, il s'agit notamment :
La prédelle du retable de l'Osservanza, Pinacoteca Nazionale, Sienne,
Une prédelle de saint Barthélemy, Pinacoteca Nazionale, Sienne,
« Le Maestro dell’Osservanza enrichit la tradition gothique siennoise de notes naturelles minutieuse et vivaces scandées dans une atmosphère dorée » (Encyclopedie dell’Arte Garzanti).
Le Rêve de saint Joseph, 1450, tempera et or sur panneau, 16,3 x 12,7 cm, musée du Louvre[5]
Lamento della Vergine sul Cristo deposto, il donatore Peter Volckammer, San Sinibaldo, collections de la Monte dei Paschi di Siena
Madone et les saints Amboise et Jérôme (1436), basilique de l'Observance, Sienne.
Triptyque de la Nativité de Marie (1430-1433), musée d'art sacré, Asciano, avec la partie de la prédelle représentant Le Christ au tombeau, actuellement conservé au musée des beaux-arts de Dijon[6]
(it) Alberto Graziani, « Il Maestro dell’Osservanza », Proporzioni, 2, 1948, p.75-88
(it) Enzo Carli, Sassetta e il Maestro dell'Osservanza. (I Sommi dell'Arte Italiana), Milan, Aldo Martello, 1957.
(en) Fredericksen, Burton et Federico Zeri, Census of Pre-Nineteenth-Century Italian Paintings in North American Public Collections, Cambridge, Harvard University Press, 1972.
(en) Witt Library, A checklist of painters c. 1200-1976 represented in the Witt Library, Courtauld Institute of Art, Londres, Londres, Mansell Information Publishing, 1978.