Melz-sur-Seine est un village rural du Provinois en Seine-et-Marne, située à environ 12 km à vol d'oiseau au sud-est de Provins , 9 km à l'ouest de Nogent-sur-Seine et 35 km au nord de Sens
Afin d’atteindre le bon état des eaux imposé par la Directive-cadre sur l'eau du , plusieurs outils de gestion intégrée s’articulent à différentes échelles : le SDAGE, à l’échelle du bassin hydrographique, et le SAGE, à l’échelle locale. Ce dernier fixe les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine. Le département de Seine-et-Marne est couvert par six SAGE, au sein du bassin Seine-Normandie[13].
La commune fait partie du SAGE « Bassée Voulzie », en cours d'élaboration en décembre 2020. Le territoire de ce SAGE concerne 144 communes dont 73 en Seine-et-Marne, 50 dans l'Aube, 15 dans la Marne et 6 dans l'Yonne, pour une superficie de 1 710 km2[14],. Le pilotage et l’animation du SAGE sont assurés par Syndicat Mixte Ouvert de l’eau potable, de l’assainissement collectif, de l’assainissement non collectif, des milieux aquatiques et de la démoustication (SDDEA), qualifié de « structure porteuse »[15].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 695 mm, avec 11,2 jours de précipitations en janvier et 7,5 jours en juillet[16]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Bouy-sur-Orvin à 13 km à vol d'oiseau[18], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 635,9 mm[19],[20]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[21].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux ». Ce réseau est constitué de Zones spéciales de conservation (ZSC) et de Zones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États Membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[22].
Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la « directive Habitats »[23],[Carte 1] :
la « Bassée », d'une superficie de 1 403 ha, une vaste plaine alluviale de la Seine. Elle abrite la plus grande et l’une des dernières forêts alluviales du Bassin parisien ainsi qu’un ensemble relictuel de prairies humides[24],[25].
la « Bassée et plaines adjacentes », d'une superficie de 27 643 ha, une vaste plaine alluviale de la Seine bordée par un coteau marqué au nord et par un plateau agricole au sud. Elle abrite une importante diversité de milieux qui conditionnent la présence d’une avifaune très riche[26],[27].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal de Melz-sur-Seine comprend trois ZNIEFF de type 1[Note 1],[28],[Carte 2] :
les « Bois, prairies, cours d'eau et noues des Roches à Beaulieu entre le Mériot et la Motte-Tilly » (113,97 ha), couvrant 3 communes dont 2 dans l'Aube et 1 en Seine-et-Marne[29] ;
les « boisements alluviaux entre Herme et Melz-sur-Seine » (939,4 ha), couvrant 4 communes du département[30],
les « Pelouses et bois calcicoles le Mont Mitel » (10,73 ha)[31] ;
la « Forêt de Sourdun » (1 744 ha), couvrant 7 communes du département[32] ;
les « Milieux Naturels et Secondaires de la vallée de la Seine (Bassée auboise) » (8 930,64 ha), couvrant 21 communes dont 14 dans l'Aube, 5 dans la Marne et 2 en Seine-et-Marne[33] ;
la « vallée de la Seine entre Montereau et Melz-sur-Seine (Bassée) » (14 216,75 ha), couvrant 26 communes du département[34].
Au , Melz-sur-Seine est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[35].
Elle est située hors unité urbaine[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[I 1]. Cette aire regroupe 1 929 communes[36],[37].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (53,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (53 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (51,6% ), forêts (44,4% ), zones urbanisées (1,8% ), prairies (1,6% ), eaux continentales[Note 4] (0,6 %)[38].
Parallèlement, L'Institut Paris Région, agence d'urbanisme de la région Île-de-France, a mis en place un inventaire numérique de l'occupation du sol de l'Île-de-France, dénommé le MOS (Mode d'occupation du sol), actualisé régulièrement depuis sa première édition en 1982. Réalisé à partir de photos aériennes, le Mos distingue les espaces naturels, agricoles et forestiers mais aussi les espaces urbains (habitat, infrastructures, équipements, activités économiques, etc.) selon une classification pouvant aller jusqu'à 81 postes, différente de celle de Corine Land Cover[39],[40],[Carte 3]. L'Institut met également à disposition des outils permettant de visualiser par photo aérienne l'évolution de l'occupation des sols de la commune entre 1949 et 2018[Carte 4].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Melz-sur-Seine en 2018 en comparaison avec celle de Seine-et-Marne et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (11,1 %) supérieure à celle du département (2,9 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 88,4 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (89,5 % en 2013), contre 61,8 % pour la Seine-et-Marne et 57,5 % pour la France entière[I 3].
La loi SRU du a incité les communes à se regrouper au sein d’un établissement public, pour déterminer les partis d’aménagement de l’espace au sein d’un SCoT, un document d’orientation stratégique des politiques publiques à une grande échelle et à un horizon de 20 ans et s'imposant aux documents d'urbanisme locaux, les PLU (Plan local d'urbanisme). La commune est dans le territoire du SCOT Grand Provinois, dont le projet a été arrêté le , porté par le syndicat mixte d’études et de programmation (SMEP) du Grand Provinois, qui regroupe les Communautés de Communes du Provinois et de Bassée-Montois, soit 82 communes[42].
La commune disposait en 2019 d'un plan local d'urbanisme en révision[43]. Le zonage réglementaire et le règlement associé peuvent être consultés sur le Géoportail de l'urbanisme[Carte 5].
La commune est classée en zone de sismicité 1, correspondant à une sismicité très faible[44]. L'altitude varie de 58 mètres à 172 mètres pour le point le plus haut , le centre du bourg se situant à environ 87 mètres d'altitude (mairie)[45].
Le nom de la localité est mentionné sous les formes Maiel en 1190[46] ; Maellum en 1198[47] ; Mael en 1229[48] ; Mahel vers 1240[49] ; Meel en 1277[50] ; Mael in castellania Pruvinensi en 1296[51] ; Maellum en 1296[52] ; Meel en 1298[52] ; Nemus de Mael au XIIIe siècle[53] ; Meellum en 1357[54] ; Mellum supra Sequanam au XIVe siècle (Obit. H.-D. Provins) ; Meel sur Seyne en 1587 (Arr.-ban Provins) ; Mel sur Seyne en 1594[51] ; Meelz sur Seine en 1607[55] ; Melz sur Seine en 1673[56] ; Mesle sur Seine en 1691[57] ; Mele 1692 (Carte de Sanson) ; Mels en 1720 (Saugrain) ; Melz en 1748[58] ; Mesles en 1782[59] ; Melz en l'an IX[60]»[61]
L’organisation de la distribution de l’eau potable, de la collecte et du traitement des eaux usées et pluviales relève des communes. La loi NOTRe de 2015 a accru le rôle des EPCI à fiscalité propre en leur transférant cette compétence. Ce transfert devait en principe être effectif au , mais la loi Ferrand-Fesneau du a introduit la possibilité d’un report de ce transfert au [69],[70].
En 2020, la commune de Melz-sur-Seine ne dispose pas d'assainissement collectif[71],[72].
L’assainissement non collectif (ANC) désigne les installations individuelles de traitement des eaux domestiques qui ne sont pas desservies par un réseau public de collecte des eaux usées et qui doivent en conséquence traiter elles-mêmes leurs eaux usées avant de les rejeter dans le milieu naturel[73]. La communauté de communes du Provinois assure pour le compte de la commune le service public d'assainissement non collectif (SPANC), qui a pour mission de vérifier la bonne exécution des travaux de réalisation et de réhabilitation, ainsi que le bon fonctionnement et l’entretien des installations[71],[74].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[77]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[78].
En 2021, la commune comptait 347 habitants[Note 6], en évolution de −3,07 % par rapport à 2015 (Seine-et-Marne : +3,45 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Depuis 2013 L'association "Trail Endurance Aventures Multisports 77" ou TEAM 77 , fait découvrir le secteur par le biais d'activités multisports tels que le VTT , la course à pied et la randonnée[80]
En 2017 , le nombre total d’emplois dans la zone était de 32, occupant 158 actifs résidants.
Le taux d'activité de la population (actifs ayant un emploi) âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 71,6 % contre un taux de chômage de 6 %.
Les 22,3 % d’inactifs se répartissent de la façon suivante : 9,3 % d’étudiants et stagiaires non rémunérés, 7,9 % de retraités ou préretraités et 5,1 % pour les autres inactifs[I 7].
En 2018, le nombre d'établissements actifs était de 22 dont 4 dans l’industrie manufacturière, industries extractives et autres, 2 dans la construction, 8 dans le commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration, 5 dans les activités immobilières et 3 étaient relatifs aux autres activités de services[I 8].
En 2018, la commune était classée en zone de revitalisation rurale (ZRR), un dispositif visant à aider le développement des territoires ruraux principalement à travers des mesures fiscales et sociales. Des mesures spécifiques en faveur du développement économique s'y appliquent également. Le classement des communes en ZRR était valable jusqu’au [81],[82].
Melz-sur-Seine est dans la petite région agricole dénommée la « Bassée » ou « Basse Seine », au sud-est du département[Carte 6]. En 2010, l'orientation technico-économique[Note 7] de l'agriculture sur la commune est la culture de céréales et d'oléoprotéagineux (COP)[83].
Si la productivité agricole de la Seine-et-Marne se situe dans le peloton de tête des départements français, le département enregistre un double phénomène de disparition des terres cultivables (près de 2 000 ha par an dans les années 1980, moins dans les années 2000) et de réduction d'environ 30 % du nombre d'agriculteurs dans les années 2010[84]. Cette tendance se retrouve au niveau de la commune où le nombre d’exploitations est passé de 12 en 1988 à 8 en 2010. Parallèlement, la taille de ces exploitations diminue, passant de 71 ha en 1988 à 71 ha en 2010[83].
Le tableau ci-dessous présente les principales caractéristiques des exploitations agricoles de Melz-sur-Seine, observées sur une période de 22 ans :
Évolution de l’agriculture à Melz-sur-Seine entre 1988 et 2010.
Chapelle de Blunay, une ancienne grange transformée en lieu de culte dans les années 1950 par les habitants du hameau. Elle est désacralisée et a été vendue à la commune par l'évêché[86].
Collectif d’historiens, Le patrimoine des communes de la Seine-et-Marne - tome 2, Paris, Editions Flohic, , 1507 p. (ISBN2-84234-100-7), « Melz-sur-Seine », p. 1483–1484
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Contrairement au hameau ou écart qui est un groupe d’habitations , un lieu-dit n'est pas forcément un lieu habité, il peut être un champ, un carrefour ou un bois...
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑L'orientation technico-économique d'une exploitation est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑L'indicateur s signifie que la donnée n'est pas diffusée par respect du secret statistique.
↑L'Unité gros bétail alimentation totale (UGBTA) est une unité employée pour pouvoir comparer ou agréger des effectifs animaux d’espèces ou de catégories différentes (par exemple, une vache laitière = 1,45 UGBTA, une vache nourrice = 0,9 UGBTA, une truie-mère = 0,45 UGBTA).
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Jean-Marc Lernould, « Un président à la recherche de l’élégance : Claude Delagneau dirige la Fédération française de véhicules d'époque », Sud Ouest, (lire en ligne, consulté le ).
↑Marine Legrand, « Le maire-agriculteur est devenu restaurateur », Le Parisien, édition de Seine-et-Marne, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Quand le savoir-faire 100% français de Patrice Boudignat s’exporte en Chine : Patrice Boudignat apportera une expertise pour la production de moutarde et de produits laitiers d’un savoir-faire 100% français auprès d’une usine chinoise située dans la province du Anhui », Le Petit Journal, édition de Shanghai, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Près de Provins. Une commune va devoir réélire plusieurs conseillers municipaux : Après la démission de sept conseillers municipaux, les habitants de Melz-sur-Seine (Seine-et-Marne) sont de nouveau appelés aux urnes les 16 et 23 octobre 202 », La République de Seine-et-Marne, (lire en ligne, consulté le )« J’ai été conseiller municipal pendant 7 ans, adjoint au maire pendant 6 ans, puis maire durant 8 ans, explique le premier édile démissionnaire. Avec mon activité professionnelle qui s’intensifie, conserver ma fonction était de moins en moins gérable. Deux personnes du conseil municipal se sont présentées à la fonction de maire et j’ai choisi Laure Masson, dont je suis désormais le 1er adjoint. ».
↑Maxime Berthelot, « Près de Provins, du bio et du bon sur un nouvel élevage avicole : Dès la rentrée, un élevage avicole biologique devrait ouvrir ses portes dans le village, grâce au maire, Jean-Pierre Rocipon », La République de Seine-et-Marne, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Près de Provins : Jean-Pierre Rocipon, 1er adjoint et ancien maire de Melz-sur-Seine, démissionne : À peine élu, le nouveau conseil municipal de Melz-sur-Seine connaît sa première démission. Et pas n'importe laquelle : celle du premier adjoint et ancien maire », La République de Seine-et-Marne, (lire en ligne, consulté le )« J’avais choisi de démissionner de mon rôle de maire car mon activité professionnelle ne me permettait plus d’y consacrer suffisamment de temps », rappelle celui qui avait choisi Laure Masson pour lui succéder. « Rester 1er adjoint me permettait de continuer à suivre les dossiers engagés et l’activité sur la commune, poursuit le démissionnaire. Mais à ma grande surprise, j’ai été de moins en moins consulté. C’est pourquoi j’ai choisi de démissionner de ma fonction d’adjoint. ».
↑Maxime Berthelot, « Seine-et-Marne. Une nouvelle toiture pour la chapelle de Blunay, à Melz-sur-Seine : La chapelle de Blunay, située à Melz-sur-Seine, est en cours de réfection. Sa toiture est en train de connaître une seconde jeunesse », La République de Seine-et-Marne, (lire en ligne, consulté le ).