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浩然 |
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A Spring Morning (d) |
Meng Haoran (chinois : 孟浩然 ; pinyin : , parfois transcrit Mong-Kao-Jen ou Mong-Kao-ren) (689 ou 691 – 740) est un écrivain chinois de la Dynastie Tang. À l'inverse de la plupart des poètes Tang, il ne fit pas de carrière officielle ; le principal sujet de sa poésie est la nature.
Un de ses poèmes est particulièrement connu sous le nom d'Aube de Printemps :
Au printemps le sommeil ne cesse dès l'aurore
Partout se font ouïr les gazouillis d'oiseaux.
La nuit s'achève enfin dans le souffle des eaux,
Qui sait combien de fleurs seront tombées encore ?
Cette version du poème « Aube de Printemps » est récitée par Arthur dans l'épisode de Kaamelott, « Le poème » (Saison 2, épisode 75).
Sans se contredire les traductions diffèrent selon les époques. Le texte initial s'écrit (de droite à gauche) ainsi :
春曉
春眠不覺曉
處處聞啼鳥
夜來風雨聲
花落知多少
— 孟浩然
En synthèse, la signification peut se résumer ainsi :
Au printemps le sommeil ne ressent pas les premières lueurs de l’aube, au réveil les oiseaux chantent déjà.
Sous la pluie et le vent cette nuit, sait-on combien de pétales sont tombés ?
Plusieurs poèmes de Meng Haoran et de Wang Wei, plus ou moins bien traduits et adaptés en allemand par Hans Bethge furent publiés, avec d'autres poèmes en 1907 sous le titre Die chinesiche Flöte (La Flûte chinoise). Ce recueil passa dans les mains de Gustav Mahler alors qu'il traversait une très grave période de crise familiale (mort de sa fille à quatre ans), personnelle (découverte d'une maladie de cœur présumée incurable) et professionnelle (démission, forcée par des cabales antisémites, de son poste de directeur de l'Opéra de la Cour de Vienne). Son présent état d'esprit se retrouva dans ces émouvants poèmes qui chantaient la beauté de la Nature et l'éphémère vie des hommes, et lui apportèrent une certaine consolation. Il mit alors en musique en 1907-1908 dans sa symphonie Das Lied von der Erde six poèmes chinois de l'Anthologie dont un de Meng Haoran qu'il coécrivit avec Wang Wei : le fameux Der Abschied (dans la traduction allemande), c'est-à-dire L'Adieu. Ce poème signifiait beaucoup pour Mahler car il occupe la place du sixième et dernier mouvement de la symphonie, son climax, et dure près d'une demi-heure (la moitié de la symphonie entière). Le chant du soliste et la musique de l'orchestre atteignent ici leur apogée dans ce bouleversant poème où la description de la Nature (par Haoran) sous le crépuscule précède un rituel d'Adieu entre deux amis (décrit par Wei) qui ne se reverront plus.