Naissance | |
---|---|
Décès | |
Nationalité | |
Activités | |
Formation | |
Distinction |
Villa Romana Prize (en) () |
Michael Buthe, né le à Sonthofen et mort le à Bad Godesberg[réf. nécessaire], est un peintre, un sculpteur et un écrivain allemand.
De 1956 à 1963, Michael Buthe fréquente la Realschule (école secondaire allemande) d'Höxter et est déjà remarqué pour ses talents. De 1964 à 1965 il étudie à la Werkkunstschule de Cassel dans la classe de peinture appliquée et de morphologie d'Adolf Buchleiter. Ensuite, jusqu'en 1968, il suit les cours d'Arnold Bode. En 1968 il emménage à Cologne. Il changera ensuite d'ateliers à de nombreuses reprises dans les années suivantes mais Cologne restera une ville d'une grande importance à ses yeux. En 1971 il entreprend son premier voyage au Maroc. L'orient, ses hommes et sa spiritualité transforment alors toute l'œuvre artistique de Buthe. Il voyage alors sans cesse entre Cologne et Marrakech.
En 1976, Michael Buthe reçoit le prix de la Villa Romana et part un an à Florence. À son retour à Cologne en 1977 il entreprend l'écriture de Die wunderbare Reise des Saladin Ben Ismael. Suivront d'autres contes, paraboles, poèmes et journaux intimes. Le Westdeutsche Rundfunk Köln tourne alors un portrait artistique de Buthe intitulé Phantomas Phantastico. En 1981, Buthe est nommé professeur invité à l'Académie des beaux-arts de Düsseldorf et un an plus tard, il fonde son grand atelier à Cologne. Il vit ensuite dans les locaux d'une vieille centrale électrique dans une communauté d'artistes comme l'acteur Udo Kier, ou encore Marcel Odenbach.
En 1983, il est professeur à l'Académie des beaux-arts de Düsseldorf. Puis, en 1991, Michael Buthe quitte sa maison à Marrakech pour rejoindre un atelier à Majorque où il ne peut séjourner qu'exceptionnellement.
Une maladie, conséquence d'une jaunisse pendant l'enfance, occasionne à Buthe de grosses difficultés de santé. Il doit donc faire un long séjour à l'hôpital dans les années 1990, à Bonn. En 1994 parait un recueil de poèmes, Steine, à l'occasion d'une exposition à la galerie Orangerie-Reinz à Cologne. Il meurt à l'hôpital de Bad Godesberg et est inhumé le à Höxter.
Le voyage de Michael Buthe au Maroc en 1971 est un des tournants majeurs de son œuvre. Là-bas, il découvre la puissance des couleurs vives, et s'inspire des formes et matériaux orientaux. De plus, il s'enrichit de la pratique artistique marocaine, différente de celle des Européens. Il est fasciné par cette culture et se sert de cette rencontre avec l'Orient pour enrichir sa propre peinture et son art en général. Cela se traduira par la présence d'une mystique héliocentrique dans ses œuvres. Plus qu'un simple peintre, Michael Buthe met en place de véritables scénographies aux références orientales, insérant des objets dans ses toiles tels que des voilages, des papiers brillants. Il se place alors en totale opposition avec le minimalisme, préférant des œuvres plus chargées mais non dénuées de poésie et de préciosité. Mêlant collage et peinture, insérant des matériaux divers, parfois périssables, il utilise une large palette de techniques afin d'exprimer son art. Il est très influencé par les mythes, les légendes et les fables et l'on retrouve aussi cela dans ses différentes œuvres. Le voyage, symbole de sa propre expérience, est lui aussi omniprésent et invite au brassage culturel.
Finalement, son univers est à la fois exubérant et onirique, extravagant et sensible. La présence récurrente de l'or dans ses toiles insuffle quant à elle la préciosité et rappelle une fois de plus l'Orient et ses mystères.
Michael Buthe n'était pas uniquement un artiste peintre ou un sculpteur. Il s'est aussi essayé à la littérature :
L'artiste, peu connu en France, est plus connu en Allemagne. Ces livres le concernent :