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Michael Stearns, né le à Tucson (Arizona), est un musicien américain, pionnier de la musique électronique[1] dans les années soixante-dix, compositeur de musique ambient et de musiques de films, notamment celle des films Chronos (1984), Baraka (1992) et Samsara[2] (2011).
Michael Stearns, naît le 16 octobre 1948 à Tucson (Arizona)[3], où il grandit.
Il commence sa carrière musicale dans des groupes de surf rock et d'acid rock dans les années soixante. Il mène également de premières expérimentations sonores dans la même période.
En 1972, il crée un studio à Tucson pour produire sa propre musique et réalise essentiellement de la musique de publicités.
En 1975, cherchant un public pour la musique expérimentale qu'il souhaite développer, il rejoint le Continuum Studio d'Emily Conrad, à Los Angeles, où il devient musicien résident. Le Continuum est une méditation à base de mouvements, apparentée au yoga. Pour accompagner ces séances, Stearns interprète ou improvise des instrumentaux utilisant un minimoog, des voix, des bandes enregistrées, puis d'autres synthétiseurs tels que le synthétiseur modulaire Serge.
En 1977, Michael Stearns fonde son propre label, Continuum Montage, avec sa compagne d'alors, Susan Harper. Il commence alors à publier des albums solos, ce qui le place parmi les pionniers de la musique électronique aux États-Unis[4], et juste derrière les pionniers européens tels que Klaus Schulze, Edgar Froese ou Richard Pinhas.
Au début des années 1980, Michael Stearns travaille pendant deux ans avec le compositeur Maurice Jarre[5],[6],[7].
Dans la suite des années 1980, sa musique est ré-employée pour des documentaires, et Stearns vient à être sollicité directement pour composer des musiques de films : ainsi Chronos (film IMAX de Ron Fricke) sera sa première véritable bande originale de film. Elle sera suivie de nombreux autres travaux sur des bandes sonores de film, en tant que concepteur sonore ou compositeur de musique, la plus connue étant la musique du film Baraka (1992), où les morceaux de Stearns côtoient des œuvres de Dead Can Dance et David Hykes.
En 1997, un extrait de son album Encounter (paru en 1988) est utilisé en arrière-plan sonore dans le film Titanic[8],[9].
Michael Stearns compose également la musique du film Samsara (2011), qui, comme Chronos et Baraka est un film documentaire sans commentaire, porté uniquement par ses images et la musique.
En 2015, il réalise la musique du film canadien She Sings to the Stars[10], et en 2018 celle d'Alpha, avec Joseph S. DeBeasi. En 2020, il réalise la musique du film collaboratif suisse Switzerlanders, de Michael Steiner[11], inspiré de l'idée de Life in a Day lancée en 2010 par Ridley Scott[12],[13].
Ses albums emblématiques restent ses projets solos des années 1980, marqués par le thème de l'espace : Planetary Unfolding (1981), considéré comme un « classique » du genre ambient[14],[15],[16],[17], ou Encounter (1988)[18] . La production de Stearns au cours des années 1990 a été influencée par la musique des indiens d'Amérique (Singing Stones, Kiva...), moins évidente pour un public européen. Elle est également plus focalisée sur les musiques de films ou de documentaires (Sacred Sites, Spirits of the Voyage, The Middle of Time, The Storm...).
Michael Stearns vit depuis 1992 au Nouveau-Mexique, où il a construit son dernier studio, The Guesthouse.
Ses premiers albums sont marqués par les sonorités tourbillonantes du Serge Modular Synthesizer (Lyra, Planetary Unfolding, etc.). La musique de Michael Stearns évolue ensuite vers un son plus profond et des nappes de synthétiseur plus lisses, dans la veine de Steve Roach, comme sur Encounter ou Middle of Time.
De façon générale, sa musique est plus « climatique » que « mélodique ». Elle est néanmoins marquée de temps à autre par de grands thèmes grandiloquents, typique des musiques de film. Michael Stearns insère également de nombreux effets sonores (parfois impressionnants) dans sa musique, de même que des sons d'ambiance en relation avec les thèmes des morceaux.