Il fut reçu avocat à Toulouse et il paraissait destiné au barreau où il avait débuté. Dans sa parenté, des possesseurs de propriétés considérables aux colonies l'attirèrent dans le Nouveau Monde, et il s'établit à Saint-Domingue où d'heureuses spéculations lui promettaient déjà une fortune brillante. Mais l'émancipation des esclaves détruisit ses espérances, et ses plantations furent dévastées, son habitation incendiée, par ses nègres révoltés. Il échappa au massacre du Cap en 1793 et s'enfuit à Philadelphie. Il y séjourna quelque temps, puis revint en France où il s'adonna à la poésie dramatique, principalement au genre du vaudeville.
Le théâtre du Vaudeville (qui se trouve alors rue de Chartres) fut le témoin de ses succès, depuis 1798, c'est-à-dire à l'époque de sa plus grande vogue. Il donna aussi diverses pièces à la plupart des théâtres de Paris.
Dieulafoy fut et resta royaliste, même sous le gouvernement impérial.
Défiance et Malice, ou le Prêté-rendu, comédie en un acte et en vers, représentée pour la première fois sur le théâtre Français de la République, le 17 fructidor an IX. Cette comédie qui n'a que deux personnages a eu beaucoup de succès. Jouée dans l'origine par Saint Phal et Joséphine Mézeray[3].
↑Voir à son sujet : A Mademoiselle Joséphine Mézeray, première actrice du Théâtre-françois, en lui envoyant un cachet de bureau avec son chiffre, signé M. Grimod de La Reynière, 1797 [1]
Jacques-Alphonse Mahul, Annuaire nécrologique, ou Supplément annuel et continuation de toutes les biographies ou dictionnaires historiques, 4e année, 1823, Paris : Ponthieu, 1824, p. 104-107 [2]