Sa famille s'établit de Lucques à Sienne vers le 1500 et en 1511. Il y est cité pour la première fois comme peintre. Élève du Sodoma et de Bartolomeo Neroni, il subit les influences de Beccafumi aussi. On conserve seulement deux de ses œuvres à Sienne, une fresque dans l'église de Fontegiusta et un bois de la Sainte Famille dans la Pinacothèque Nationale, attribué aussi à Neroni.
Vers 1515, il va à Parme, la ville natale du père Antonio, et il y est répertorié comme peintre dès 1520 : à partir de cette année, Anselmi travaille toujours à Parme, sauf pour de brefs séjours à Venise en 1538, en 1542 à Mantoue, en 1544 à Sienne et en 1546 toujours à Venise.
Ses premières œuvres importantes à Parme sont :
suivent une Conversation Sacrée en 1526 dans la Cathédrale,
une Vierge à l'Enfant en gloire et les saints Stéphane et Jean-Baptiste vers le 1535 pour l’église de Santo Stefano qui, soustraite par les Français en 1803, est conservé à présent au Louvre,
les fresques de l’église de San Bartolomeo à Busseto en 1538,
la fresque de le Couronnement de la Vierge dans l’abside de l’église de Santa Maria della Steccata de 1540 à 1542,
sur les dessins de Giulio Romano, les fresques dans la Cathédrale, une Adoration des Mages et les Quatre prophètes de 1554 à 1556, terminés depuis sa mort par Bernardino Gatti.
Dans ses œuvres parmesanes, Anselmi reste fidèle à sa formation siennoise, dérivée de Sodoma et de Beccafumi, mais on peut retracer aussi les influences de Fra Bartolomeo et Andrea del Sarto.
Dès 1520 domine l’influence du Corrège, avec lequel il collabore dans les fresques de la Cathédrale, unifiant la culture classique siennoise avec l’harmonie sensuelle corrégesque. Dans les œuvres tardives émergent des éléments maniéristes dérivants de Giulio Romano même si prévaut le style siennois-corrègesque.
Les compositions d’Anselmi sont dynamiques, exécutées sur la base d’un dessin solide et des recherches d'effets de couleurs chaudes et brillantes ; dès les années 1530, il renforça le rapport lumière–couleur et la plasticité des figures, avec un plus grand intérêt pour le paysage et la profondeur spatiale.
Naples, Musée Capodimonte de Naples : Les saints Claire et Antoine, Vierge à l'Enfant, Sainte Famille, Vierge à l'Enfant et deux saints, Portrait de Bernardo da Castelbolognese, Portrait de tailleur
Paris, Musée du Louvre, Vierge glorieuse entre saint jean-Baptiste et saint Etienne, 1530-1540, bois, 169 × 123 cm[1]
Parme, Duomo, Vierge à l'Enfant et quatre saints
Parme, Madonna della Steccata, fresques dans l'abside et dans le chœur
Parme, Palais Calatta, fresques
Parme, San Giovanni Evangelista, Christ portant la Croix, Saint Sébastien, Saint Jean-Baptiste, fresques
Parme, Galleria Nazionale, Saint Pierre martyr, Vierge à l'Enfant, Sainte Famille, Vierge à l'Enfant en gloire et quatre saints
Parme, Oratorio della Concezione, fresques dans la coupole en collaboration avec Francesco Maria Rondani
↑Vincent Pomarède, 1001 peintures au Louvre : De l’Antiquité au XIXe siècle, Paris/Milan, Musée du Louvre Editions, , 331 p. (ISBN2-35031-032-9), p.316