On dénombre au moins 25 espèces en Guyane française (Taczanowski, 1873 ; Di Caporiacco, 1954 ; Lopez, 1994[2], 2000[3] et cette liste n'est probablement pas exhaustive. Le genre est remplacé aux Antilles par Gasteracantha tetracantha.
Les deux espèces les plus remarquables de Guyane française sont Micrathena schreibersi, par ses couleurs très contrastées, et Micrathena cyanospina dont l'abdomen montre deux épines postérieures démesurées (hypertélie)[3].
Les Micrathena sont des araignées forestières diurnes et ombrophiles. Les femelles tissent une toile géométrique orbiculaire, légèrement inclinée sur la verticale, à moyeu ouvert, comportant de nombreux radii et tours de spire (jusqu'à 40 chez Micrathena clypeata et M. scheibersi, ), sans retraite et ne montrant qu'exceptionnellement un bref stabilimentum diamétral (Micrathena gracilis et Micrathena sagittata des États-Unis, Micrathena sexspinosa de Guyane)[2].
La femelle se tient en position inversée, suspendue au moyeu ouvert du centre de sa toile, la face dorsale de l'abdomen parallèle au sol, faisant un angle avec le plan incliné de l'orbe, et les pattes postérieures s'agrippant aux fils du pourtour de l'orifice. Comme l'a souligné Lévi (1978), ces pattes permettent à Micrathena d'assumer sa position inhabituelle sur l'orbe, de mieux tenir les fils et d'en contrôler la tension par leur longueur adaptative et une conformation des tarses un peu particulière.
La capture des proies engluées par la spirale visqueuse ne serait pas précédée d'un enveloppement de soie : Micrathena les maîtrise d'emblée par une morsure venimeuse et les emmaillote ensuite, ce qui semble être un comportement peu courant chez les Araneidae.
La biologie sexuelle n'a guère été étudiée que par les Robinson (1980) au Panama.
Lopez, A. 1994. – Araignées de Guyane française : II. La sous-famille des Gasteracanthinae O.Pickard-Cambridge (Araneidae) et les proies de Sceliphron fistularium. Bull.Sciences nat., no 82, p. 14-22.
↑ a et bLopez, 1994 : Araignées de Guyane française : II. La sous-famille des Gasteracanthinae O.Pickard-Cambridge (Araneidae) et les proies de Sceliphron fistularium (Dahlbom) (Hymenoptera : Sphecidae). Bulletin de la Sociétés des Sciences Nat, vol. 82, p. 14-22.
↑ a et bLopez & Lamarre, 2000 : Présence en Guyane française d’une extraordinaire Araignée hypertélique : Micrathena cyanospina (Lucas)(Araneidae : Gasteracanthinae). Bulletin de la Société d'étude des sciences naturelles de Béziers, vol. 18, no 59, p. 14-17 & 27.