Microturbo TRI 60 (caractéristiques version 60-30) | |
Le drone remorqueur de cible MQM-107 Streaker en vol. Le turboréacteur TRI 60 est aisément identifiable, installé dans sa nacelle. | |
Constructeur | Microturbo |
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Premier vol | [1] |
Utilisation | Missiles de croisière, drones |
Caractéristiques | |
Type | Turboréacteur à simple flux |
Longueur | 851 mm |
Diamètre | 348 mm |
Masse | 61,2 kg |
Composants | |
Compresseur | axial, 4 étages |
Chambre de combustion | annulaire |
Turbine | 1 étage |
Performances | |
Poussée maximale à sec | 5,33 kN |
Taux de compression | 6,3:1 |
Taux de dilution | 1,7 |
Débit d'air | 8,14 kg/s |
Consommation spécifique à sec | 110 kg/(kN⋅h) |
Rapport Poids/Poussée | 11,48 kg/kN |
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Le TRI 60 est un petit turboréacteur à usage unique conçu et produit par la société française Microturbo. Il est essentiellement employé par des drones ou des missiles de croisière ou d'autres types d'aéronefs légers. Les différentes versions produites offrent une poussée s'étalant entre 3,5 et 5,3 kN.
Il fut mis en route pour la première fois le . Son prix unitaire est compris entre 52 000 et 83 000 $US.
Le TRI 60 fut conçu dans les années 1970, afin de répondre aux besoins exprimés par les constructeurs de missiles de croisière et d'engins légers sans pilote, nécessitant un moteur de petite taille, fiable, à usage unique et d'un coût modéré. Ces requêtes furent réparties sur deux domaines : une production en masse à coûts réduits et un rapport poids/puissance élevé[2]. La première génération du moteur, désignée « tri-axial » car elle ne possédait que trois étages de compresseurs, ne comptait que vingt composants principaux[1]. Les différentes versions de cette série, désignées TRI 60-1, TRI 60-2 et TRI 60-3 furent employées sur une importante quantité de systèmes.
Les dernières versions du tri-axial, désignées TRI 60-5 et TRI 60-5+, sont les seules variantes tri-axiales encore en production de nos jours. La différence majeure entre ces dernières et leurs aînées vient de l'utilisation d'un calculateur électronique, permettant de surveiller la performance du moteur et d'ajuster précisément sa consommation de carburant[1].
Vers la fin des années 1980, les besoins s'orientèrent vers des moteurs similaires mais développant une puissance accrue. Microturbo proposa alors le développement d'une version quadri-axiale du TRI 60. Ils admettaient un volume d'air plus important vers la chambre de combustion et étaient dotés d'un quatrième étage de compresseur[1].
Il en existe deux versions, le TRI 60-20 et le TRI 60-30. La version 30 est destinée aux missiles de croisière, alors que la 20 se réserve à l'emploi par des drones ou des appareils légers sans pilote. La seule différence entre les deux vient d'une poussée légèrement diminuée sur le 20, afin d'augmenter sa durée de vie opérationnelle[1].
Il existe beaucoup de versions de ce moteur, et il est employé par de nombreux missiles et appareils sans pilote. En parallèle à la liste suivante, il est fort probable que l'Iran ait obtenu illégalement une grande quantité de TRI 60 pour motoriser leurs missiles C-802 achetés à la Chine. Il n'est toutefois pas possible de déterminer avec exactitude la version du moteur qui sera employée[3],[4]
Cette version est une amélioration de la série 60-1, avec une poussée augmentée à 3,7 kN[2].
Cette version produisait 4 kN de poussée et était destinée à équiper le défunt drone-cible Beech BQM-126[2]. Ce moteur était désigné J403-MT-400 par la marine américaine.
Cette version, identique à la 60-30, est destinée à équiper les drones, et ne diffère de la suivante que par sa poussée diminuée (5,4 kN), afin d'augmenter la durée de vie du moteur. Ce dernier n'a existé qu'en l'état de prototype et a été testé sur un drone MQM-107[1].
Comme la version 60-20, la 60-30 emploie un compresseur à quatre étages, augmentant son taux de compression à 6,3 : 1 et sa poussée à 5,7 kN, sa consommation maximum est de 577 kg de carburant par heure. Ce moteur est installé dans les missiles de croisière Apache et SCALP EG[1],[2].