Nom de naissance | Mildred Augustine |
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Alias |
Frank Bell, Joan Clark Julia K. Duncan, Alice B. Emerson Frances K. Judd Carolyn Keene, Don Palmer Helen Louise Thorndyke Dorothy West, Ann Wirt |
Naissance |
Ladora, Iowa États-Unis |
Décès |
(à 96 ans) Toledo, Ohio États-Unis |
Activité principale |
Langue d’écriture | Anglais américain |
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Genres |
Romans policiers pour la jeunesse |
Adjectifs dérivés | Prix Spécial Edgar Allan Poe (2001) |
Œuvres principales
Mildred Wirt Benson, née le à Ladora, Iowa, et morte le à Toledo, Ohio, est une romancière américaine de romans pour la jeunesse ayant travaillé au sein d'un collectif d'écrivains pour la compagnie Stratemeyer Syndicate. Elle a utilisé de nombreux pseudonymes[1] et est surtout connue pour avoir écrit, sous le nom de plume de Caroline Quine (Carolyn Keene en VO), 23 des trente premiers romans originaux de la série à succès Alice (Nancy Drew en VO) de 1929 à 1947, ainsi que onze volumes de la série Une enquête des sœurs Parker de 1936 à 1954.
Elle est la première des vingt-huit auteurs qui se relayeront jusqu'à nos jours pour écrire les aventures de la célèbre jeune détective américaine Alice Roy.
Fille de médecin, grande nageuse, Mildred dite Millie, est diplômée en langue anglaise à l'université d'Iowa en 1925. L'année suivante, elle est engagée par la compagnie Stratemeyer Syndicate. Elle a alors vingt et un ans. Son travail consiste à développer les scénarios de séries que lui fournit son patron, Edward Stratemeyer, propriétaire de la compagnie. Ces romans sont ensuite vendus à des maisons d'éditions pour être publiés. Selon les termes du contrat signé par les rédacteurs au service de la Stratemeyer Syndicate, l'identité des véritables écrivains des séries devait rester secrète[2] ; les auteurs touchaient un chèque pour chaque roman.
Mildred retournera sur les bancs de l'Université d'Iowa et obtiendra un diplôme de journaliste en 1927. Elle est la première diplômée en journalisme de cette université. Elle épouse Asa Wirt. À la mort de celui-ci, en 1947, elle se remarie avec George A. Benson, qui décède en 1959.
Elle a travaillé pendant cinquante-huit ans comme journaliste, écrivant un éditorial hebdomadaire pour le journal Toledo Blade, et continuera à écrire jusqu'à sa mort en 2002, à l'âge de quatre-vingt-seize ans.
Mildred a écrit cent-trente six livres[3] sous une douzaine de noms de plume différents. Sous le nom de plume de Caroline Quine, elle a notamment écrit onze titres de la série Une enquête des sœurs Parker. Elle a publié sous son propre nom tous les titres de la série pour jeunes filles : Penny Parker, dont elle disait que c'était sa série préférée.
C'est en 1929 qu'Edward Stratemayer crée le personnage d'Alice (il avait également créé Les Frères Hardy - The Hardy Boys - en 1927, une série à succès destinée aux garçons). Edward Stratemayer invente le nom de plume « Caroline Quine » et confie l'écriture des romans de la série à des rédacteurs embauchés par lui. Un contrat liait les rédacteurs, qui exigeait de garder secrète leur identité au grand public[2]. Mais en 1980, au cours d'un procès et grâce à la pression de nombreux fans qui cherchaient à percer « le mystère Carolyn Keene », le Stratemeyer Syndicate dévoile le véritable nom des rédacteurs. Edward Stratemayer meurt en 1930 et ne connaîtra pas l'étendue du succès du personnage qu'il venait de créer.
Mildred Wirt Benson, le premier auteur de la série, est considérée par les fans américains comme l'auteur qui a su donner une personnalité à l’héroïne[4]. Mildred a vingt-quatre ans quand elle écrit le premier volume d' Alice et elle ne souhaitait pas attribuer à l’héroïne des caractéristiques mièvres et stéréotypées comme c’était souvent le cas avec les personnages féminins des romans pour jeunes filles de l'époque[5]. Elle fait donc d'Alice une héroïne résolument moderne. Dans un entretien accordé au journal américain New York Times publiée le , elle déclare : « C'est inconsciemment que je l'ai [Alice] modelée comme moi. Je l'ai créée jolie, intelligente et perfectionniste. J'ai fait d'elle le concept de la fille que j'aurais aimé être. (...) J'ai assez aimé le personnage [Alice] dès le début. De nos jours, ce type de femme est fréquent, mais à l'époque [années trente], c'était un genre nouveau, quoique pas pour moi. Je pensais tout naturellement que les filles pouvaient faire les choses que faisaient les garçons. »[6]
Mildred Wirt Benson touchait un chèque de 125 dollars pour chaque roman de la série Alice qu'elle écrivait[7]. Le titre préféré de l'auteur était Alice au manoir hanté (The Hidden Staircase), le second tome de la série.
En 1947, Mildred démissionne du Stratemeyer Syndicate. La fille d'Edward Stratemeyer, Harriet Adams, qui dirige la compagnie depuis la mort de son père en 1930, prend alors la relève : à partir de 1959, elle réécrit tous les titres de la série, y compris ceux écrits par Mildred Wirt Benson, ce, afin de les moderniser. Ce fut fait contre l’avis de Mildred qui considère que les changements opérés « ont ôté toute saveur aux histoires. »
En 2001, l'organisation new-yorkaise « Mystery Writers of America » (littéralement : Les Écrivains de romans policiers d'Amérique) décernera à Mildred Wirt Benson le Prix Edgar-Allan-Poe pour sa contribution à la série Alice.
À la mort de Mildred Wirt Benson, le journal français Libération lui rend hommage dans un petit article intitulé Mort de Caroline Quine, créatrice d'Alice[8].
23 volumes écrits :
16 volumes écrits :
Trois volumes écrits dans cette série inédite en France :