Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique | ||
Abréviation | MINUSCA | |
Type | Opération de maintien de la paix | |
Adoption | ||
Durée | – en cours 10 ans, 7 mois et 20 jours | |
Commandement de la force | Valentine Rugwabiza | |
Contribution et personnel | ||
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Contributeurs |
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La mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA) est une opération de maintien de la paix des Nations unies en Centrafrique[1]. Elle intervient dans le cadre de la guerre civile en Centrafrique.
La MINUSCA est créée le par la résolution 2149 du Conseil de sécurité des Nations unies[2].
Le , par sa résolution 2659 (2022)[3], le Conseil de sécurité a prorogé d’un an son mandat, jusqu'au 15 novembre 2023[4].
La MINUSCA est autorisée à prendre toutes les mesures requises pour s'acquitter du mandat de : stabilisation de la situation dans les principales agglomérations et contribution au rétablissement de l’autorité de l’État dans tout le pays. La Mission assure également le suivi de la situation relative aux violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire[5].
Son action reste controversée en raison des résultats limités qu'elle affiche dans la protection des populations.
Le , des massacres sont commis contre un camp de réfugiés à Alindao. Ceux-ci ont fait au moins soixante morts dont 2 prêtres, et l'évêché a été pillé. La MINUSCA était présente, mais n'a pas réagi. Le cardinal Dieudonné Nzapalainga, archevêque de Bangui a demandé une enquête internationale[6],[7].
En février 2023, les effectifs déployés par la MINUSCA étaient de 17 885 personnels[8]:
Le représentant spécial du secrétaire général et chef de la MINUSCA est Mankeur Ndiaye entre 2019 et 2022[9], puis Valentine Rugwabiza depuis 2022[10].
La MINUSCA coopère notamment avec la mission de formation de l'Union européenne en République centrafricaine[11].
Le DDR (désarmement-démobilisation-réintégration) est un processus consistant à désarmer les membres des groupes armés, à sortir ces combattants de leurs groupes et à les aider à réintégrer la société civile. Il vise à soutenir les ex-combattants afin qu'ils puissent devenir des participants actifs au processus de paix.
Ce processus est enclenché dans de nombreux pays en soutien aux opérations de maintien de la paix et notamment en République Centrafricaine.
Le , cinq soldats rwandais de la MINUSCA sont tués et huit blessés dans une fusillade à Bangui, lorsqu'un des soldats du contingent ouvre le feu sur ses compagnons d'armes avant d'être abattu[12].
Le , deux casques bleus marocains sont tués et un autre blessé lors d'une fusillade perpétrée par un groupe non-identifié à 60 kilomètres à l'ouest de la ville d'Obo, dans le sud-est du pays[13].
Le , un convoi logistique cambodgien escorté de soldats marocains est attaqué lors de l'embuscade de Yogofongo[14].
Le 13 juillet 2020, un soldat rwandais est tué et deux blessés dans une attaque d'un mouvement rebelle[15].
Le 25 décembre 2020, trois casques bleus du Burundi sont tués et deux autres blessés à Dékoa par des combattants armés non identifiés[16].
Le 18 janvier 2021, deux casques bleus sont tués, un Gabonais et un Marocain, à la suite d'une embuscade de leur convoi menée par les rebelles à 17 km de Bangassou[17].
En février 2023, les pertes en vies humaines s'élevaient à 147[8].
En 2018, la société militaire privée russe Wagner, présente en Centrafrique à la demande du président Touadéra, finance une campagne hostile à la MINUSCA en payant des manifestants chargés de protester contre la présence de la Mission, ainsi que le journal Ndjoni Sango pour publier des articles faisant écho aux manifestations. L'oligarque Evgueni Prigojine à la tête du groupe paramilitaire considère l'ONU comme le bras armé de l'Occident en Afrique[18].