Le mode de production est la façon dont sont traités les facteurs de production pour aboutir à un produit ou service disponible pour les demandeurs.
Il s'agit plus précisément chez Marx du concept central de son anthropologie qui renvoie à un moment historique de production sociale et à son organisation associée. Le capitalisme est selon lui le mode de production actuel, qui a été précèdé par l'esclavagisme et le féodalisme, et sera suivi du communisme.
La promotion de « modes de production plus durables » fait partie de la stratégie de l'Union européenne en faveur du développement durable, en vue d'une gestion durable des ressources naturelles[1][source secondaire nécessaire].
Choisir un mode de production lors de la création d'une entreprise est un acte fondateur qui permet de positionner la stratégie de l'entreprise. En effet le mode de production en continu peut permettre d'envisager par exemple une stratégie de domination par les coûts. Une production unitaire aussi envisageable pour la production de produits dont l'image de marque est le luxe. Le mode de production est aussi le mode d'urbanisation de l'entreprise ou du système d'information.
Platon est le premier philosophe à penser la division du travail comme l'origine de la société[2].
Plus tard Karl Marx nomme mode de production la combinaison des deux facteurs suivants :
Les antagonismes entre les deux conditionnent dans sa vision le passage d'un mode de production à un autre. Il entend donc définir l'histoire de l'humanité comme celle de ses modes de production au cours des âges.
Il distingue les suivants :
La question de la typologie des différents modes de production a été l'objet de nombreux débats au sein de la tradition marxiste. Elle a été étudiée par Althusser et ses disciples comme Pierre-Philippe Rey, mais aussi plus récemment par l'historien Jairus Banaji.
Il est possible de distinguer cinq modes de production de biens ou services en management.
Nous assistons à une complexification du mode de production par coexistence de forces et rapports divers.
Pour prendre un exemple parmi d'autres, la mouvance du libre se développe par l'émergence d'un sixième mode de production constitué d'un autre couple :
qui n'a pas encore reçu de nom (ce pourrait être l'un des éléments du phénomène bien plus large et divers de l'âge post-industriel).
Il est à l'œuvre dans des réalisations comme les projets GNU, Linux, SETI@home, SourceForge.net, Généthon, Slashdot et Wikipédia, pour ne citer qu'eux. Il ne remplace pas le mode de production capitaliste, et n'a pas vocation à le faire[3], mais se juxtapose parfois harmonieusement à lui (usage de Linux par IBM) et entre parfois en conflit ouvert avec lui sur certains créneaux :
Selon Howard Rheingold, ce genre d'escarmouche aux frontières des deux systèmes va croître à court terme.