Les travaux de Stephen Hawking sur les trous noirs montrent que le processus de leur formation et de leur évaporation n'est pas gouverné par les lois usuelles de la mécanique quantique[4],[5]. Ainsi, les états purs évoluent en états mixtes[6], ce qui fait appel à la relativité générale.
Cette conjoncture est difficile à étudier selon un espace-temps à quatre dimensions (3+1D), qui implique de nombreux degré de liberté[7] ainsi que la propagation d'onde gravitationnelles (alors que cette dernière n'est pas possible dans des modèles avec moins de dimensions[8]). Dans cette situation, l'utilisation de différents modèles jouets permettant d'analyser des niveaux de complexité moindres du processus (en 1+1D et 2+1D) permet de mieux cerner certains aspects de la problématique.
La classe de modèles 1+1D est juste assez complexe pour permettre d'établir certaines solutions pour les trous noirs, dont leur formation[9]. Lorsque couplés avec des champs de matière, ils permettent également de traiter le rayonnement de Hawking[réf. souhaitée].
Avec d'autres dimensions, le modèle de Jordan(en) peut-être converti en celui d'Einstein, mais cela n'est pas possible avec les modèles 1+1D, où la masse conforme du dilaton est 0[10].
Un choix très spécifique de couplages et d'interactions mène à l'équation de l'action du modèle CGHS :
Où g est le tenseur métrique, φ est le champ de dilaton, fi sont les champs de matière, et λ2 est la constante cosmologique. En fait, la constante cosmologique est nonzero, et les champs de matière sont de vrais scalaires sans masse.
Où M est la masse ADM.
Les singularités apparaissent à uv = λ−3M.
L'absence de masse des champs de matière permet au trou noir de s'évaporer complètement par les rayonnements d'Hawking[14]. En fait, ce modèle était originellement étudié pour éclaircir le paradoxe de l'information.
↑ a et bLeonard Susskind, Trous noirs, la guerre des savants, New-York, Robert Laffont, , 455 p., ?
↑(en) Leonard Susskind et James Lindesay, An introduction to Black Holes, Information and the String Theory Revolution, World Scientific,
↑(en) S. W. Hawking, « Breakdown of predictability in gravitational collapse », Physical Review D, vol. 14, no 10, , p. 2460–2473 (ISSN0556-2821, DOI10.1103/PhysRevD.14.2460)
↑(en) S. W. Hawking, « Particle creation by black holes », Communications In Mathematical Physics, vol. 43, no 3, , p. 199–220 (ISSN0010-3616, DOI10.1007/BF02345020)
↑(en) R. Wald, Black Hole Thermodynamics, University of Chicago,
↑(en) Mr Richard Taillet, Mr Pascal Febvre et Mr Loïc Villain, Dictionnaire de physique, Bruxelles/Paris, De Boeck Supérieur, , 741 p. (ISBN978-2-8041-0248-7, lire en ligne), p. 181–