Naissance | |
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Nom dans la langue maternelle |
محمد منير |
Nom de naissance |
محمد منير محمد أبا يزيد جبريل متولي |
Surnom |
الكينج |
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Genres artistiques | |
Site web |
(en) mohamedmounir.com/en |
Mohamed Mounir (arabe : محمد منير ; né le ) est un chanteur et acteur égyptien, dont la carrière musicale couvre plus de quatre décennies. Il intègre divers genres dans sa musique, notamment la musique égyptienne classique, la musique nubienne, le blues, le jazz et le reggae[1],[2],[3],[4]. Ses paroles sont connues pour leur contenu philosophique et pour leurs contenus social et politique engagé[1],[5]. Ses fans le surnomment affectueusement « The King », en référence à son album et à sa pièce de théâtre El Malek Howwa El Malek (Le roi est le roi)[6]. La famille de Mounir est originaire de Nubie, au sud d'Assouan, en Égypte.
Mohamed Mounir est né dans une famille nubienne à Assouan; il passe son enfance dans le village de Manshyat Al Nubia[6], où il partage l'intérêt de son père pour la musique et la politique[1]. Quand il est adolescent, Mohamed est obligé de déménager avec sa famille au Caire à la suite de l'inondation de son village causée par la construction du barrage d'Assouan[7]. Il étudie la photographie à la faculté des arts appliqués de l'université de Helwan[1]. Au cours de cette période, il chante souvent pour ses amis et sa famille lors de réunions sociales. Le parolier Abdel-Rehim Mansour remarque la voix du Mohamed, et le présente au célèbre chanteur folk Ahmed Mounib[1].
Il obtient son diplôme en 1974 et commence son service militaire tout en poursuivant sa carrière musicale professionnelle et en se produisant dans divers concerts. Son premier concert public a lieu en 1975[8]. Il fait d'abord l'objet de critiques à cause des tenues décontractées qu'il arbore sur scène, à une époque où la majorité des chanteurs égyptiens porte des costumes, mais avec le temps son style finit par être accepté[1].
Mounir sort en 1977 son premier album solo, Alemony Eneeki avec le label Sonar, après avoir fini son service militaire. Il sort ensuite cinq autres albums officiels consécutifs et il figure dans un album de bande-originale avec le label Sonar. À ce jour[Quand ?], Mounir a un total de 22 albums officiels et figure sur six albums de bandes originales sous plusieurs labels différents[6].
Son single Maddad suscite la controverse parce que ses paroles peuvent être interprétées comme un appel à l'intercession du prophète Mahomet. Parmi les musulmans, les opinions divergent quant à savoir si le prophète peut assurer l'intercession entre Allah et ses croyants. Ce débat provoque l'interdiction du clip de la télévision égyptienne pendant un certain temps. Mounir répond en disant « c'est ce combat contre la pensée stricte qui fait quelque chose de vous ».
Sur son album Ahmar Shafayef (Rouge à lèvres) de 2003, il revient à son style habituel de paroles principalement profanes[Quoi ?]. À l'été 2003, après la sortie de son album, Mounir fait une tournée en Autriche, en Allemagne et en Suisse aux côtés du musicien pop autrichien Hubert von Goisern, et plus tard cette année-là, le duo réalise un concert à Asyut.
En , il a fait un grand concert aux pyramides, à l'occasion duquel il est agressé physiquement par un fan ivre[9]. Malgré des blessures mineures, il continue sa performance jusqu'à la fin du concert[9].
Il poursuit sa tendance à produire des albums profanes[Quoi ?] enrichis de commentaires sociaux, avec la sortie de l'album Embareh Kan Omry Eshren (Hier j'avais vingt ans) en 2005 et de l'album Ta'm El Beyout (Le goût des maisons) en 2008. Ta'm El Beyout est remarqué pour sa créativité, mais n'obtient pas les résultats espérés en termes de ventes[10]. En 2012, Mounir sort son dernier album, Ya Ahl El Arab we Tarab.
En 2008, Mounir reporte son concert du Nouvel An à l'Opéra du Caire par solidarité avec les Palestiniens qui souffrent des effets de la guerre à Gaza[11],[12]. Il publie cette déclaration : « Le report du concert est un message au monde entier, pour aller de l'avant et aider la population de Gaza »[12].
Il est la tête d'affiche du Liverpool Arab Arts Festival le , au Liverpool Philharmonic Hall[4]. Depuis, d'autres groupes comme ont été invités à tenir le haut de l'affiche.
En , Mounir annonce qu'il participe à un concert à Jérusalem, Haïfa, Ramallah et Gaza, pour être le premier Égyptien à se produire en Israël : « Je serai un délégué pour la paix, comme Sadate. Sur son album Ahmar Shafayef (Rouge à lèvres) de 2003, il revient à son style habituel de paroles principalement profanes. Cependant, il précise par la suite qu'« il ne fera sa tournée que dans les villes palestiniennes de Ramallah et de Gaza »[13].
En parallèle de sa carrière de musicien, Mounir mène également une carrière active de comédien. Il a tourné dans douze films, quatre séries télévisées et trois pièces de théâtre[6].
Sa carrière cinématographique débute en 1982, lorsqu'il tourne et participe à l'album de la bande originale du film Hadouta Masreia (un conte égyptien) de Youssef Chahine.
En 1997, il joue le rôle du poète dans le drame historique franco-égyptien Al Maseer (Le destin) de Youssef Chahine, diffusé hors compétition au Festival de Cannes 1997[14].
Mounir joue le rôle du professeur de poésie aveugle « Bashir » dans le film controversé Dunia de 2005, dont le personnage principal est Dunia, une danseuse du ventre et poète interprétée par la comédienne égyptienne Hanan Tork. Lors de la projection du film au Festival international du film du Caire 2005, le public se divisait entre ceux qui soutenaient les appels à la liberté intellectuelle du film et sa prise de position contre les femmes excisées, et ceux qui désapprouvaient le désir du personnage principal de s'exprimer physiquement par la danse, ou le tournage de scènes dans les bidonvilles du Caire, qui peuvent être considérées comme une atteinte à l'image internationale de l'Égypte[15],[16].
YKB : Avec le groupe de Yahia Khalil
Année | Film | Rôle | Remarques |
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1982 | Hadouta Masreia (Un conte égyptien) | Mahdi | |
1986 | Al Yawm Al Sades (Le sixième jour) | Le batelier | |
1987 | Al Tokk Wa Eswera (Bague et Bracelet) | M. Mohamed | |
1988 | Youm Mor We Youm Helw (Une mauvaise journée et une bonne journée) | Oraby | |
1990 | Shabab Ala Kaf Afreet (Jeunesse sur la paume d'un fantôme) | ||
1991 | Ishtebah (Suspicion) | Medhat | |
1991 | Leih Ya Haram (Pourquoi Pyramide) | Ahmed Shafek | |
1992 | Hekayat Al Ghareb (Conte étranger) | Saed | |
1994 | Al Bahth An Tut Ankh Amun (Rechercher Toutankhamon) | Gad | |
1997 | Al Maseer (Destin) | Marwan (Le Barde) | |
2005 | Embrasse-moi pas sur les yeux | Dr Bashir | |
2006 | Mafesh Gher Keda (Rien que ça) | Lui-même |