Moktar Ould Daddah مختار ولد داداه | |
Moktar Ould Daddah en 1971. | |
Fonctions | |
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Président de la république islamique de Mauritanie | |
[N 2] – (17 ans, 7 mois et 12 jours) |
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Élection | |
Prédécesseur | Poste créé |
Successeur | Moustapha Ould Mohamed Saleck (président du Comité militaire de salut national, de facto) |
Premier ministre de Mauritanie[N 1] | |
– (4 ans, 2 mois et 30 jours) |
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Président | Lui-même |
Prédécesseur | Poste créé |
Successeur | Ahmed Ould Bouceif (indirectement) |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Boutilimit (Mauritanie) |
Date de décès | (à 78 ans) |
Lieu de décès | 5e arrondissement de Paris |
Nationalité | mauritanienne |
Parti politique | Parti du regroupement mauritanien Parti du peuple mauritanien |
Fratrie | Ahmed Ould Daddah |
Conjoint | Marie-Thérèse Gadroy |
Entourage | Ely Ould Mohamed Vall (cousin) |
Profession | avocat |
Religion | Islam |
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Premiers ministres de Mauritanie Présidents de la république islamique de Mauritanie |
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Moktar Ould Daddah, né le à Boutilimit (sud-ouest de la Mauritanie) et mort le à Paris 5e[1], est un homme politique mauritanien. Il fut le premier président de la république islamique de Mauritanie.
Moktar Ould Daddah est issu d'une famille de la tribu maraboutique maure des Ouled Birri (en)[2] et d'un milieu traditionnellement allié à la France depuis que le chef spirituel de Boutilimit, Cheikh Sidiya Baba Ould Cheikh Sidiyya, a émis une fatwa autorisant la mission de « pacification » de la Mauritanie en 1901 par Xavier Coppolani. Avocat au barreau de Dakar et conseiller territorial de l'Adrar sous administration coloniale française en 1957, Ould Daddah devient vice-président du Conseil de gouvernement la même année.
Président du Conseil l'année suivante, l'autonomie adoptée par référendum en fait de lui le Premier ministre de la république islamique de Mauritanie, avec la bénédiction et le soutien de la France. Ould Daddah est ensuite élu président de la République par l'Assemblée en 1961. Il instaure un parti unique et se fait réélire en 1966, 1971 et 1976, jusqu'au coup d'État militaire qui le renverse le 10 .
En politique intérieure, Moktar Ould Daddah prend une série de décisions qui ont marqué sa mandature : sortie de la zone franc et création d'une monnaie nationale (l'ouguiya, en 1973), dénonciation des accords de coopération économique et culturelle avec la France (1973, treize ans après l'indépendance du pays), nationalisation de la société minière MIFERMA (le , jour anniversaire de l'indépendance du pays), entrée en guerre contre le Front Polisario (1976). Ce conflit, dans lequel Moktar Ould Daddah s'est rangé aux côtés du Maroc de Hassan II, ruine le pays et est la principale cause de son renversement, en , par les militaires dirigés par le colonel Moustapha Ould Mohamed Saleck. Emprisonné durant un peu plus d'un an, Daddah est libéré grâce aux pressions françaises. Après un bref passage en Tunisie, le président déchu rejoint la France, d'où est originaire son épouse Marie-Thérèse Gadroy, dite Mariem.
En 1980, il devient le chef du parti d'opposition Alliance pour une Mauritanie démocratique (AMD), mais s'exprime peu sur la situation de son pays et sur ses années de pouvoir. Il retourne dans son pays en juillet 2001. Il meurt à Paris, le 14 octobre 2003.
Sa veuve, Mariem Daddah qu'on appelait encore affectueusement « Madame la présidente », décède le 12 février 2023 à Nouakchott[3].