Momotombo | ||
Vue du Momotombo. | ||
Géographie | ||
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Altitude | 1 297 m[1] | |
Massif | Cordillère des Maribios | |
Coordonnées | 12° 25′ 19″ nord, 86° 32′ 24″ ouest[1] | |
Administration | ||
Pays | Nicaragua | |
Département | León | |
Géologie | ||
Âge | 4 500 ans | |
Type | Volcan de subduction | |
Morphologie | Stratovolcan | |
Activité | Actif | |
Dernière éruption | Du au | |
Code GVP | 344090 | |
Observatoire | Instituto nicaragüense des estudios territoriales | |
Géolocalisation sur la carte : Nicaragua
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Le Momotombo est un volcan de type stratovolcan situé à proximité de la ville de León au Nicaragua sur la rive du lac de Managua[1]. Il s'élève à 1 297 mètres d'altitude. C'est un volcan relativement jeune d'environ 4 500 ans[1] aux éruptions stromboliennes.
Dans la langue des premiers habitants amérindiens, Momotombo signifie le « grand sommet bouillant ».
Il fait partie de la cordillère des Maribios dont il est, avec le Momotombito (Petit Momotombo), le volcan situé le plus au sud-est. La cordillère résulte de la subduction de la plaque océanique de Cocos (océan Pacifique), qui passe sous la plaque caraïbe (Amérique centrale, mer des Caraïbes, arc des Caraïbes).
En plus de son cône principal, le Momotombo présente plusieurs cônes adventifs nommés Cerro Colorado, Cerro Montoso et Cerro las Palomos, ainsi que la caldeira Monte Galán et un dôme de lave, le Loma la Guatusa, tous compris entre 320 et 530 m d'altitude. Le jeune cône du Momotombito (391 m d'altitude) forme une île au large du lac Managua par 12° 28′ 19″ N, 86° 36′ 11″ O.
Le Momotombo comme les principaux volcans du pays est sous la surveillance constante de l'INETER (Instituto nicaragüense de estudios territoriales).
Un important champ géothermique est situé sur le flanc sud du volcan. La vapeur du volcan est utilisée pour la production d'électricité grâce aux installations de la centrale géothermique « Momotombo », composée de deux turbines à vapeur de 35 MW chacune[5]. Bien qu'une seule turbine soit en service, en raison d'un manque de vapeur, le Nicaragua grâce à cette centrale a abaissé ses importations de pétrole de 90 000 tonnes par an et a réussi à réduire ses émissions annuelles de CO2 de 120 000 tonnes.
C'est un site touristique très prisé par les amateurs d'aventure extrême, puisqu'il est possible de monter à son sommet et même d'y passer la nuit. Le sommet offre une vue spectaculaire sur l'océan Pacifique, le complexe volcanique du Masaya, le lac Nicaragua et l'île d'Ometepe avec ses deux volcans, le Concepción, actif, et le Maderas, sans activité historique.
Pour gravir la montagne, il faut une autorisation. Après avoir traversé la centrale géothermique, il faut suivre un sentier facilement balisé jusqu'à la limite des arbres. Ensuite, en raison de la nature active du volcan et des glissements de terrain, le parcours de la limite des arbres jusqu'au sommet évolue constamment.
La montagne est très symétrique et sa forme est un symbole du Nicaragua, qui apparaît aussi bien sur des boîtes d'allumettes ou des timbres-poste, que dans les peintures murales révolutionnaires. Ce volcan était très populaire avant le début de la Première Guerre mondiale.
Victor Hugo a écrit un poème intitulé Les Raisons du Momotombo, inclus dans le recueil La Légende des siècles, où il dénonce la colonisation espagnole des Amériques.
Le poète nicaraguayen Rubén Darío (1867-1916) lui a dédié le poème Momotombo dans son recueil El canto errante[6].
Le diplomate américain et archéologue amateur Ephraim George Squier (1821-1888) a fait remarquer à propos du volcan Momotombo qu'il « n'avait pas été sanctifié » en gardant son nom indigène.
Pedro Arias Dávila, dans une lettre au roi Charles Quint datée du , l'informe de la fondation de la ville de León et de la construction d'une église dans cette ville, dans la province d'Imabite pour les 15 000 habitants de ses environs. Il décrit le volcan Momotombo, son activité, les caractéristiques géographiques et les sources d'eaux thermales.