Montcourt-Fromonville | |||||
Le château de Moncourt, siège de la mairie. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Île-de-France | ||||
Département | Seine-et-Marne | ||||
Arrondissement | Fontainebleau | ||||
Intercommunalité | CC Pays de Nemours | ||||
Maire Mandat |
Maxime Labelle 2021-2026 |
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Code postal | 77140 | ||||
Code commune | 77302 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Moncourtois | ||||
Population municipale |
1 925 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 236 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 18′ 21″ nord, 2° 42′ 18″ est | ||||
Altitude | Min. 55 m Max. 85 m |
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Superficie | 8,17 km2 | ||||
Type | Bourg rural | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Paris (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Nemours | ||||
Législatives | 2e circonscription de Seine-et-Marne | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
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Liens | |||||
Site web | http://www.moncourt-fromonville.fr/ | ||||
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Montcourt-Fromonville (nommée également Moncourt-Fromonville non officiellement) est une commune française située dans le département de Seine-et-Marne en région Île-de-France.
Au , le nom officiel de la commune va devenir Moncourt-Fromonville.
Montcourt-Fromonville est située à 5 km au nord de Nemours.
La commune est classée en zone de sismicité 1, correspondant à une sismicité très faible[1]. L'altitude varie de 55 mètres à 85 mètres pour le point le plus haut , le centre du bourg se situant à environ 61 mètres d'altitude (mairie)[2].
Le réseau hydrographique de la commune se compose de six cours d'eau référencés :
La longueur totale des cours d'eau sur la commune est de 9,28 km[9].
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[10]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (3 °C)[11].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 689 mm, avec 11,3 jours de précipitations en janvier et 7,3 jours en juillet[10]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Nemours à 4 km à vol d'oiseau[12], est de 12,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 690,3 mm[13],[14]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[15].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 1,7 | 1,4 | 3,3 | 5,3 | 9 | 12,1 | 14,1 | 13,8 | 10,5 | 8,2 | 4,6 | 2,3 | 7,2 |
Température moyenne (°C) | 4,5 | 5,1 | 8,2 | 11 | 14,7 | 18,1 | 20,4 | 20,1 | 16,4 | 12,6 | 7,9 | 5 | 12 |
Température maximale moyenne (°C) | 7,3 | 8,8 | 13 | 16,7 | 20,4 | 24 | 26,7 | 26,5 | 22,2 | 17 | 11,1 | 7,8 | 16,8 |
Record de froid (°C) date du record |
−13,3 08.01.10 |
−13,4 07.02.12 |
−11,7 01.03.05 |
−4,6 06.04.21 |
−0,9 05.05.1996 |
2 04.06.01 |
6,1 03.07.11 |
4,4 29.08.1993 |
0,5 30.09.1995 |
−4,7 30.10.1997 |
−10,9 24.11.1998 |
−12,1 31.12.1996 |
−13,4 2012 |
Record de chaleur (°C) date du record |
17 01.01.23 |
21,6 27.02.19 |
26,8 31.03.21 |
29,2 20.04.18 |
32,9 28.05.17 |
38,7 18.06.22 |
42,5 25.07.19 |
41,1 06.08.03 |
35,9 08.09.23 |
29,9 02.10.23 |
23,4 07.11.15 |
17,9 07.12.00 |
42,5 2019 |
Précipitations (mm) | 52 | 50 | 49,1 | 53,2 | 63,4 | 59,1 | 54,3 | 57,5 | 54,9 | 67,8 | 64 | 65 | 690,3 |
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[16],[17].
La réserve de biosphère « Fontainebleau et Gâtinais », créée en 1998 et d'une superficie totale de 150 544 ha, est un espace protégé sur la commune. Cette réserve de biosphère, d'une grande biodiversité, comprend trois grands ensembles : une grande moitié ouest à dominante agricole, l’emblématique forêt de Fontainebleau au centre, et le Val de Seine à l’est. La structure de coordination est l'Association de la Réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais, qui comprend un conseil scientifique et un Conseil Education, unique parmi les Réserves de biosphère françaises[18],[19],[20],[21].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux ». Ce réseau est constitué de Zones spéciales de conservation (ZSC) et de Zones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États Membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[22].
Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la « directive Habitats »[23],[Carte 1] :
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal de Montcourt-Fromonville comprend une ZNIEFF de type 1[Note 1],[26],[Carte 2], les « Étangs de Pleignes » (33,65 ha), couvrant 2 communes du département[27], et une ZNIEFF de type 2[Note 2],[26], la « vallée du Loing entre Moret et Saint-Pierre-Lès-Nemours » (1 749,77 ha), couvrant 13 communes du département[28].
Au , Montcourt-Fromonville est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[29]. Elle est située hors unité urbaine[30]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[30]. Cette aire regroupe 1 929 communes[31],[32].
La commune compte 79 lieux-dits administratifs[Note 4] répertoriés consultables ici[33] dont Fromonville, Pleignes (source : le fichier Fantoir).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (44,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (44,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (44,9% ), terres arables (36,7% ), zones urbanisées (13,8% ), prairies (4,3% ), eaux continentales[Note 5] (0,3 %)[34].
Parallèlement, L'Institut Paris Région, agence d'urbanisme de la région Île-de-France, a mis en place un inventaire numérique de l'occupation du sol de l'Île-de-France, dénommé le MOS (Mode d'occupation du sol), actualisé régulièrement depuis sa première édition en 1982. Réalisé à partir de photos aériennes, le Mos distingue les espaces naturels, agricoles et forestiers mais aussi les espaces urbains (habitat, infrastructures, équipements, activités économiques, etc.) selon une classification pouvant aller jusqu'à 81 postes, différente de celle de Corine Land Cover[35],[36],[Carte 3]. L'Institut met également à disposition des outils permettant de visualiser par photo aérienne l'évolution de l'occupation des sols de la commune entre 1949 et 2018[Carte 4].
La loi SRU du a incité les communes à se regrouper au sein d’un établissement public, pour déterminer les partis d’aménagement de l’espace au sein d’un SCoT, un document d’orientation stratégique des politiques publiques à une grande échelle et à un horizon de 20 ans et s'imposant aux documents d'urbanisme locaux, les PLU (Plan local d'urbanisme). La commune est dans le territoire du SCOT Nemours Gâtinais, approuvé le et porté par le syndicat mixte d’études et de programmation (SMEP) Nemours-Gâtinais[37].
La commune disposait en 2019 d'un plan local d'urbanisme en révision[38]. Le zonage réglementaire et le règlement associé peuvent être consultés sur le Géoportail de l'urbanisme[Carte 5].
En 2017, le nombre total de logements dans la commune était de 885 dont 96,2 % de maisons et 3,7 % d'appartements[Note 6].
Parmi ces logements, 91,4 % étaient des résidences principales, 3,7 % des résidences secondaires et 4,9 % des logements vacants.
La part des ménages fiscaux propriétaires de leur résidence principale s'élevait à 88 % contre 11,2 % de locataires[39] dont, 2,1 % de logements HLM loués vides (logements sociaux)[Note 7] et, 0,7 % logés gratuitement.
La commune est desservie par les lignes du réseau de bus Vallée du Loing - Nemours :
Le nom de la localité est mentionné sous les formes J. de Molicuria en 1229[40] ; G. de Moocort en 1241[41] ; Mocourt en 1241[42] ; Moorcourt en 1255[43] ; Mollicuria en 1256[44] ; Moncourt en 1266[45] ; Molcourt en 1384[46] ; Montcourt en 1763[47].
Anciennement en dialecte local, Montchourt.
La commune, instituée lors de la Révolution française sous le nom de Fromonville, prend en 1926 celui de Montcourt-Fromonville[48].
Moncourt ou Maucourt, évolution de la forme de Moorcort de 1241 : « de l’enclos du marais nommé ».
Fromonville, du prénom du premier propriétaire de la métairie de Fromond.
Le , la modification du nom de la commune en Moncourt-Fromonville est parue au Journal officiel pour une date d'effet au [49].
À l’origine paroisse constituée de plusieurs hameaux : Fromonville, Moncourt, Pleignes et Darvault. Cette dernière a pris son autonomie communale en 1913[48].
La présence de l’homme sur le territoire de Fromonville est attestée à l’âge de la pierre par les fragments d’outils en silex trouvés çà et là sur le périmètre du village. Il existait encore au début du XXe siècle une sépulture dolménique dite « de Pleignes » qui contenait des squelettes humains et des couteaux en silex taillé de la période néolithique » (entre 4 500 et 2 300 ans avant notre ère), mais les vestiges ont disparu. D’autres dolmens se rencontrent dans la région, ils seraient associés à des alignements de menhirs parmi lesquels on retrouve la « Pierre des Moines » sur la commune de Darvault, datant également du Néolithique[50].
Au début du second millénaire de notre ère, la métallurgie du bronze puis du fer apparurent en Île-de-France. Ces nouvelles technologies modifièrent l’organisation sociale ; à partir de , les Celtes (Gaulois pour les Romains) se sédentarisent. Le Gâtinais, Pagus Vastinensis, est une des subdivisions de la Gaule créées par les Romains : les Sénons occupent le territoire correspondant aux départements de Seine-et-Marne, de l’Yonne, la Marne et la Côte d’Or, entre les Carnutes (Chartres) à l'ouest et les Lingons (Langres) à l'est. Malgré des découvertes isolées de céramique et de pièces de monnaie, aucun vestige d’habitation de cette période n’a été constaté sur la commune. Par ailleurs, de grandes voies de communication furent tracées reliant Paris, Melun et Sens.
À partir du IIIe siècle, les « Barbares » envahirent la Gaule : Huns, Goths, Alamans, puis Vandales venant de Germanie orientale, poursuivirent leurs incursions ; les Francs, avec Clovis à leur tête, s’emparèrent du nord de la Gaule jusqu’à Melun. L’empire romain s’effondre alors en 476[51].
Après la dynastie des Mérovingiens, les Carolingiens prennent le pouvoir en 751 avec Charlemagne jusqu’en 814. Roi guerrier, il agrandit notablement son royaume et construisit un empire qui ne lui survit cependant pas longtemps. Se conformant à la coutume successorale germanique, l’Empire fut partagé en 843 entre trois de ses petits-fils, lors du traité de Verdun. Le morcellement féodal des siècles suivants, puis la formation en Europe des États-nations rivaux condamnèrent à l’impuissance ceux qui tentèrent de restaurer « l’Empire d’Occident »[52].
Les premiers textes attestant de l’existence du village de Moncourt-Fromonville datent du début du XIIe siècle ; Fromonville et Moncourt ainsi que Pleignes et Darvault apparaissent dans les recueils de cartulaires (chartes) du prieuré de Néronville (proche de Château-Landon)[50]. Ce prieuré bénédictin fut fondé en 1080 par Dimon de Montereau, descendant des seigneurs de Melun ; vers 1130, il érigea les quatre fiefs en paroisses (entité religieuse et administrative). Au décès de leur mère, les trois filles de Dimon héritèrent du territoire.
Béline reçut la partie méridionale comprenant Darvault, Auffais la partie médiane, c’est-à-dire une partie de Fromonville et le fief de Moncourt renfermant l’église, une métairie et deux moulins. Hersent reçut la partie septentrionale de Fromonville ainsi que Pleignes qui était alors une vaste zone recouverte de forêts et d’étangs[53].
En 1068, le roi Philippe 1er fit entrer le Gâtinais dans le domaine royal de France. Puis, le roi Philippe Auguste (1180-1223) un siècle plus tard, en repoussa les frontières au-delà de la forêt d'Orléans, en conquérant la Normandie, le Maine, la Touraine et l'Anjou.
Plusieurs familles de dignitaires se sont succédé sur ce territoire jusqu’au XVIIe siècle[53] :
En 1723 fut achevé le canal du Loing[54]. Commandé en 1718 par le duc Philippe d’Orléans (neveu de Louis XIV et Régent de France pendant la minorité de Louis XV), ses travaux arrivèrent à Fromonville quelques années plus tard. D’une longueur totale de 53 kilomètres, il relie le canal de Briare (Montargis) à la Seine (Saint-Mammès). Le Canal changea profondément les conditions de navigation, procurant un développement économique aux régions traversées en facilitant le transport de produits agricoles, du produit des carrières, du bois de chauffage et de charpente et bien d’autres denrées.
Puis le territoire passa entre les mains de nombreux propriétaires et connut des fortunes diverses.
À l’aube de la Révolution française, le roi Louis XVI décide de réunir les Etats généraux le 4 mars 1789. Cette assemblée essentiellement consultative, était composée de 1190 députés élus par les trois « ordres » qui composaient la société de l’Ancien régime, le clergé, la noblesse et le tiers état. Les États généraux étaient convoqués dans des circonstances exceptionnelles (crise politique ou financière); les précédents avaient été convoqués en 1664 sous Louis XIII.
Le pays était alors divisé en bailliages et sénéchaussées, circonscriptions administratives au nombre de 400. La Révolution crée un cadre juridique uniforme sur la totalité du territoire, et institue la création des départements (83 en 1790)[55]. En 1793, toutes les dénominations de ville, bourg ou village sont supprimées et le terme de « commune » leur est substitué. Les quatre paroisses deviennent donc des communes le , le registre d’état civil, tenu alors par le curé, passe sous la responsabilité d'un officier public élu.
En 1798, la Maréchale de Richelieu, née Jeanne de Lavaulx, acheta le domaine de Fromonville et y demeura jusqu’à sa mort en 1815[56]. Elle était veuve en premières noces d’un gentilhomme irlandais, Edmond de Rothe, décédé en 1772. Elle épousa en 1780 Louis François Armand de Vignerot du Plessis (1696-1788), 3e duc de Richelieu, petit-neveu du Cardinal et Maréchal de France. Veuve pour la 2e fois en 1788, elle fuit un temps la Révolution et se réfugie en Allemagne ; puis, elle s’installa à Fromonville avec ses cinq enfants en 1798 jusqu’à sa mort en 1815. La pierre tombale de la Maréchale est située contre le mur ouest du chœur de l’église, avec celle de son fils Antoine Edmond Joseph de Rothe décédé en 1842 et celle de sa petite-fille Henriette Marguerite décédée en 1811.
1805 : Antoine Edmond Joseph de Rothe, le fils de la Maréchale, devenu lieutenant-colonel d’infanterie reçoit le domaine de Fromonville en dot à l’occasion de son mariage. Il fut chambellan de Charles X et maire de Fromonville. Il agrandit le parc et les dépendances.
Au village, les habitants vivent surtout de l’agriculture, de la vigne, des vergers, ils habitent des hameaux, des métairies comme La Barraude, La Boissière, l’Erable, Basses-Pleignes… Les artisans et commerçants sont plutôt établis à Nemours, des approvisionnements en tous genres se font dans ce bourg en pleine expansion à partir du XVIIIe siècle, fournissant aussi du travail aux femmes des paysans (lingères, couturières…)
1856 : Pierre Adèle Philippe Coëttant de Borderieux, ancien agent de change à la Bourse de Paris, acheta le domaine et agrandit encore les terres jusqu’à 51 hectares. Il remania les communs, fit construire une maison de jardinier, des écuries. Il mourut au château en 1880. Son épouse, Louise Elisa Adélaïde Haussoulier, mourut en 1885, elle légua alors le domaine à leurs trois enfants.
Septembre 1870 : un détachement des armées prussiennes fit son apparition dans la commune, avant d’en être délogé par la garnison de Nemours.
1886 : Emile Louis Richemond acquit le domaine de Fromonville le 12 juin[57] ; il avait épousé en 1863 la comtesse Louise Marie Coëttant de Borderieux, l’une des trois héritières. Ils firent reconstruire le château sur son plan primitif dès 1886 après la démolition du château des Chapotin devenu vétuste. Industriel, gouverneur de la Banque de France, président du Tribunal de commerce de la Seine, Émile Louis Richemond était aussi historien, membre de la Société historique et archéologique du Gâtinais, auteur d’un ouvrage sur l’histoire de la région de 1130 à 1643. Il agrandit le domaine, ajouta des dépendances, un château d’eau, des jardins, des serres. Jusqu’aux années 1940, le château était un vrai centre de vie : lieu d’habitation, de réception, mais aussi exploitation agricole. Une trentaine de personnes y travaillaient pour répondre aux besoins domestiques et à l’entretien des terres.
1913 : Darvault, hameau de Fromonville, devint une commune à part entière et le premier maire en fut M. Farizy le 15 mars 1914.
Durant la Grande Guerre, des habitants furent mobilisés comme dans tous les villages de France, et plus de vingt soldats restèrent sur les champs de bataille.
Jacques Richemond, fils d’Emile Louis épouse Marcelle Kléber ; il devint capitaine de cavalerie et vécut au château jusqu’en 1936.
1926 : le 15 décembre, Moncourt et Fromonville ont été réunis sur la demande du Maire de l’époque, Monsieur Valladier, par la promulgation d’un décret. Fromonville n’avait plus que 20 habitants, Moncourt s’était développé plus rapidement et comptait 268 habitants.
1940 : le château est occupé par l’armée allemande pendant quelques mois. En 1944, des éléments des Forces Françaises Libres logent un temps dans les dépendances du château. À la Libération, des officiers américains et anglais, en détachement à Fontainebleau, habitent une partie du château durant quelques années.
1953 : Marthe Richemond, fille de Jacques, épouse le comte Rollon de Chappedelaine ; elle reprend la gestion du domaine au décès de sa mère Marcelle (Kléber)-Richemond ; la famille séjourne au château, en alternance avec leur appartement parisien. La comtesse décède en 1969, elle est enterrée à Fromonville. Son fils unique Stephen hérite du domaine ; il le vend à la Caisse des Dépôts et Consignations en 1976.
1984 : la commune achète le domaine de Fromonville, la mairie s’installe au château en 1997[58].
Aux XIXe et XXe siècles, Moncourt-Fromonville dut son essor économique à l’extraction et au transport du sable. Celui-ci, extrait des carrières de Darvault, arrivait par wagonnets au port au sable situé le long du Canal avant d’être chargé dans des péniches près de la passerelle de Fromonville. On extrayait des carrières de Bourron un sable très pur qui partait à l’étranger pour réaliser les verres les plus fins (de Murano à Venise par exemple) ; de la ballastière de Grez, l’on extrayait cailloux et graviers pour le chemin de fer et les travaux publics. Ces matériaux venaient des carrières jusqu’au Canal, près du pont métallique, par un petit train jusqu’en 1969. En 1982, des passionnés nostalgiques remirent sur les rails ce petit tortillard abandonné : c’est le Tacot des lacs.
À la fin du XXe siècle, la population du village a rapidement augmenté, entraînant la construction de plusieurs lotissements. L’agriculture occupe toujours une grande part de l’économie locale mais emploie peu, l’activité industrielle est devenue mineure et il reste très peu de commerçants et d’artisans : les actifs dorénavant travaillent pour la plupart dans les villes.
La commune se trouve depuis 1988 dans l'arrondissement de Fontainebleau du département de Seine-et-Marne. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1988 de la deuxième circonscription de Seine-et-Marne.
Elle fait partie depuis 1793 du canton de Nemours[48]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, ce canton, dont la commune est toujours membre, est modifié, passant de 17 à 51 communes.
La commune est membre de la communauté de communes Pays de Nemours, créée fin 2009.
L’organisation de la distribution de l’eau potable, de la collecte et du traitement des eaux usées et pluviales relève des communes. La loi NOTRe de 2015 a accru le rôle des EPCI à fiscalité propre en leur transférant cette compétence. Ce transfert devait en principe être effectif au , mais la loi Ferrand-Fesneau du a introduit la possibilité d’un report de ce transfert au [66],[67].
En 2020, la commune de Montcourt-Fromonville gère le service d’assainissement collectif (collecte, transport et dépollution) en régie directe, c’est-à-dire avec ses propres personnels[68].
L’assainissement non collectif (ANC) désigne les installations individuelles de traitement des eaux domestiques qui ne sont pas desservies par un réseau public de collecte des eaux usées et qui doivent en conséquence traiter elles-mêmes leurs eaux usées avant de les rejeter dans le milieu naturel[69]. La commune assure le service public d'assainissement non collectif (SPANC), qui a pour mission de vérifier la bonne exécution des travaux de réalisation et de réhabilitation, ainsi que le bon fonctionnement et l’entretien des installations. Cette prestation est déléguée à l'entreprise Veolia, dont le contrat arrive à échéance le 31 janvier 2023[68],[70].
En 2020, l'alimentation en eau potable est assurée par le SIAEP de Grez-sur-Loing, Montcourt-Fromonville qui en a délégué la gestion à l'entreprise Veolia, dont le contrat expire le [68],[71],[72].
Les nappes de Beauce et du Champigny sont classées en zone de répartition des eaux (ZRE), signifiant un déséquilibre entre les besoins en eau et la ressource disponible. Le Réchauffement climatique est susceptible d’aggraver ce déséquilibre. Ainsi afin de renforcer la garantie d’une distribution d’une eau de qualité en permanence sur le territoire du département, le troisième Plan départemental de l’eau signé, le , contient un plan d’actions afin d’assurer avec priorisation la sécurisation de l’alimentation en eau potable des Seine-et-Marnais. A cette fin a été préparé et publié en décembre 2020 un schéma départemental d’alimentation en eau potable de secours dans lequel huit secteurs prioritaires sont définis. La commune fait partie du secteur Bocage[73].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[74]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[75].
En 2021, la commune comptait 1 925 habitants[Note 8], en évolution de −4,09 % par rapport à 2015 (Seine-et-Marne : +3,45 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2017, le nombre de ménages fiscaux de la commune était de 801 (dont 70 % imposés), représentant 2 029 personnes et la médiane du revenu disponible par unité de consommation de 25 240 euros[77].
En 2017 , le nombre total d’emplois dans la zone était de 217, occupant 851 actifs résidants.
Le taux d'activité de la population (actifs ayant un emploi) âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 67,3 % contre un taux de chômage de 6,9 %.
Les 25,8 % d’inactifs se répartissent de la façon suivante : 11 % d’étudiants et stagiaires non rémunérés, 9,6 % de retraités ou préretraités et 5,3 % pour les autres inactifs[78].
En 2015, le nombre d'établissements actifs était de 126 dont 8 dans l’industrie, 17 dans la construction, 84 dans le commerce-transports-services divers et 17 étaient relatifs au secteur administratif[79].
Ces établissements ont pourvu 113 postes salariés.
Montcourt-Fromonville est dans la petite région agricole dénommée le « Pays de Bière et Forêt de Fontainebleau », couvrant le Pays de Bière et la forêt de Fontainebleau[Carte 6]. En 2010, l'orientation technico-économique[Note 9] de l'agriculture sur la commune est la culture de céréales et d'oléoprotéagineux (COP)[80].
Si la productivité agricole de la Seine-et-Marne se situe dans le peloton de tête des départements français, le département enregistre un double phénomène de disparition des terres cultivables (près de 2 000 ha par an dans les années 1980, moins dans les années 2000) et de réduction d'environ 30 % du nombre d'agriculteurs dans les années 2010[81]. Cette tendance se retrouve au niveau de la commune où le nombre d’exploitations est passé de 2 en 1988 à 1 en 2010. Parallèlement, la taille de ces exploitations augmente, passant de 70 ha en 1988 à 143 ha en 2010[80]. Le tableau ci-dessous présente les principales caractéristiques des exploitations agricoles de Montcourt-Fromonville, observées sur une période de 22 ans :
1988 | 2000 | 2010 | |
---|---|---|---|
Dimension économique[80],[Note 10] | |||
Nombre d’exploitations (u) | 2 | 1 | 1 |
Travail (UTA) | 2 | 1 | 1 |
Surface agricole utilisée (ha) | 140 | 143 | 143 |
Cultures[82] | |||
Terres labourables (ha) | s | s | s |
Céréales (ha) | s | s | s |
dont blé tendre (ha) | s | s | s |
dont maïs-grain et maïs-semence (ha) | s | s | s |
Tournesol (ha) | s | ||
Colza et navette (ha) | s | s | |
Élevage[80] | |||
Cheptel (UGBTA[Note 11]) | 0 | 0 | 0 |
Blason | D'argent à la fasce de sable accompagnée de trois rocs de même[85]. |
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Détails | Ce blason a été adopté comme armoiries communales par délibération du Conseil municipal du 21 janvier 2022 puis déposé aux Archives départementales ainsi qu'auprès de la Commission nationale de l'Héraldique. Il date du XVe siècle et appartenait à la famille du seigneur Pierre AMER arrivé dans la région en 1445 en tant que Conseiller du roi Charles VII. Cette famille a été présente sur le territoire jusqu’en 1643. |
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