Montier-en-Der | |||||
L'abbatiale Saint-Pierre-et-Saint-Paul. | |||||
Blason. |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Grand Est | ||||
Département | Haute-Marne | ||||
Arrondissement | Saint-Dizier | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays du Der | ||||
Maire délégué | Jean-Jacques Bayer | ||||
Code postal | 52220 | ||||
Code commune | 52331 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Dervois | ||||
Population | 2 072 hab. (2013) | ||||
Densité | 75 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 28′ 43″ nord, 4° 46′ 15″ est | ||||
Altitude | 130 m Min. 120 m Max. 160 m |
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Superficie | 27,79 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Wassy | ||||
Historique | |||||
Fusion | |||||
Intégrée à | La Porte-du-Der | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Haute-Marne
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
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Montier-en-Der est une ancienne commune française située dans le département de la Haute-Marne en région Grand Est.
Le , elle est devenue une commune déléguée de la commune nouvelle de La Porte-du-Der créée par arrêté préfectoral du [1].
Montier-en-Der, commune principale du pays du Der, est située au sud du lac du Der-Chantecoq. Saint-Dizier est à 24 km au nord-est et Châlons-en-Champagne à 73 km au nord-ouest.
Le village est traversé du sud au nord par La Voire, rivière d'une longueur de 56 km, qui prend sa source dans la commune de Dommartin-le-Franc et se jette dans l'Aube à Molins-sur-Aube, après avoir traversé 21 villages.
Le latin monasterium « monastère » aboutit en ancien français à montier. L'élément Der est emprunté à celui de la forêt, attestée au Moyen Âge dans la locution latinisée in foreste Dervo. L'étymon indo-européen *deru- (avec le sens polysémique de solide, ferme comme un arbre) se retrouve dans le sens de chêne, l'arbre par excellence, dans le gaulois dervos semblable au breton dero-dervenn et au gallois derw - derwen[2].
L'emplacement du futur village, situé entre la Voire et le Magnentin (« haut menson »), est celui du pavillon de chasse[3] ou maison de plaisance nommé Puisy ou Puisé et appartenant à Childéric II. Sur la recommandation de saint Léger évêque d'Autun et d'Almaric maire du Palais, Chilpéric II donne la propriété à Berchaire, abbé d'Hautvillers[4],[note 1].
En 672, saint Berchaire fonde le monastère bénédictin de Montier-en-Der, en latin Monasterium Dervense. Il dote sa fondation de 21 villages[4]. Parmi les reliques et objets précieux dont il dote l'église de son monastère figure le diptyque des Nicomaque et des Symmaque, qui y restera jusqu'à la Révolution française.
Les premiers habitants du lieu et de Puellemoutier sont huit prisonniers et huit prisonnières rachetés par Berchaire[5]. Le bourg se développe autour du monastère et prend rapidement le nom de celui-ci.
L'orphelinat Sainte-Lucie est créé en 1898 ; il devient par la suite la Fondation Lucy Lebon.
Dans la nuit du 14 au 15 juin 1940, la résistance d'un détachement français à l'armée allemande entraîne la destruction de l'église et d'une partie importante des habitations. L'église est reconstruite après la guerre ; le clocher, inauguré le , est le dernier élément reconstitué. Les habitations du centre du village ont été rebâties dans les années 1950. Montier-en-Der est titulaire de la Croix de guerre.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[6]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[7],[Note 1].
En 2013, la commune comptait 2 072 habitants, en évolution de −0,53 % par rapport à 2008 (Haute-Marne : −2,45 %, France hors Mayotte : +2,49 %).
Le haras national de Montier-en-Der, créé en 1806, est réputé pour être un important centre d'élevage du cheval ardennais[11].
L'église[12] est le seul bâtiment subsistant de l'abbaye fondée en 673 par saint Berchaire sur des terres données par Childéric II. L'abbaye a vu sont rayonnement spirituel et matériel atteindre son plus grand développement pendant l'abbatiat d'Adson (960-992). C'est pendant cet abbatiat que la construction de la nef actuelle a commencé. L'église a été consacrée en 998. Le bâtiment est classé à l'inventaire des monuments historiques dès le classement initial de 1862[13] de même qu'une quinzaine d'objets situés à l'intérieur du bâtiment[14].
Les armes de Montier-en-Der se blasonnent ainsi : d’azur à la fleur de lys d’or, accompagnée de trois faucilles d’argent emmanchées aussi d’or. |