Montilly-sur-Noireau | |
Vue du bourg depuis le nord. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Orne |
Arrondissement | Argentan |
Intercommunalité | CA Flers Agglo |
Code postal | 61100 |
Code commune | 61287 |
Démographie | |
Gentilé | Montillais |
Population municipale |
723 hab. (2021 ) |
Densité | 66 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 48′ 54″ nord, 0° 34′ 24″ ouest |
Altitude | Min. 85 m Max. 234 m |
Superficie | 11,03 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Flers (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Flers-2 |
Législatives | 3e circonscription de l'Orne |
Localisation | |
Liens | |
Site web | https://montillysurnoireau.fr/ |
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Montilly-sur-Noireau est une commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie.
La commune est en Bocage flérien, région naturelle du Bocage normand.
Son bourg est à 5 km au sud de Condé-sur-Noireau et à 8 km au nord de Flers.
Les communes limitrophes sont Condé-en-Normandie, Athis-Val de Rouvre, Aubusson, Caligny, Saint-Georges-des-Groseillers et Saint-Pierre-du-Regard.
Le point culminant (234 m) se situe au sud, près du lieu-dit la Canne. Le point le plus bas (85 m) correspond à la sortie du Noireau du territoire, au nord. La commune est bocagère.
Montilly-sur-Noireau est dans le bassin de l'Orne, par son affluent le Noireau qui traverse le nord du territoire. Son affluent la Vère fait fonction de limite sud-est. Deux autres affluents délimitent le territoire à l'ouest : la Mainguère et le ruisseau de la Vallée qui confluent à l'entrée du Noireau sur la commune.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Bocage normand, bien arrosé, voire très arrosé sur les reliefs les plus exposés au flux d’ouest, et frais en raison de l’altitude[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 796 mm, avec 14,6 jours de précipitations en janvier et 8 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Athis-Val de Rouvre à 5 km à vol d'oiseau[5], est de 10,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 944,7 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Au , Montilly-sur-Noireau est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Flers, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 38 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[10],[11].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (95 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (52,8 %), terres arables (23,6 %), zones agricoles hétérogènes (17,7 %), zones urbanisées (4 %), forêts (1,8 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
En 2020, le nombre total de logements dans la commune était de 371, alors qu'il était de 361 en 2015 et de 345 en 2010[I 2].
Parmi ces logements, 83,9 % étaient des résidences principales, 2,5 % des résidences secondaires et 13,6 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 98,4 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 0,8 % des appartements[I 3].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Montilly-sur-Noireau en 2020 en comparaison avec celle de l'Orne et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (2,5 %) inférieure à celle du département (10,6 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 84,7 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (82,9 % en 2015), contre 64,3 % pour l'Orne et 57,5 pour la France entière[I 4].
Typologie | Montilly-sur-Noireau[I 2] | Orne[I 5] | France entière[I 6] |
---|---|---|---|
Résidences principales (en %) | 83,9 | 78,4 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 2,5 | 10,6 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 13,6 | 11,1 | 8,2 |
Le territoire est traversé dans le sens nord-sud par la route départementale no 862 (D 562 dans le Calvados limitrophe, ancienne route nationale 162) reliant Flers, au sud, à Condé-sur-Noireau, au nord, passant à l'est du bourg. La D 911 (D 511 dans le Calvados, ancienne route nationale 811) parcourt le nord-ouest du territoire et joint Condé-sur-Noireau à Saint-Pierre-d'Entremont et Tinchebray à l'ouest. Le bourg est relié à la D 862 par la D 807 au sud-est et la D 806 au nord-est, cette dernière menant à l'ouest à Caligny. Enfin, partant de la D 862 à l'extrême sud, la D 17 longe la pittoresque vallée de la Vère en limite sud-est et la suit jusqu'au hameau de Pont-Érambourg en limite de département. Des grands axes nationaux, l'accès à la commune se fait ordinairement par Condé-sur-Noireau au nord ou Flers au sud.
Le nom de la localité est attesté sous les formes Montilleium en 1240, ecclesia de Montilleyo vers 1350[13].
En 1936, Montilly devient Montilly-sur-Noireau[14].
Le Noireau, rivière de Normandie, affluent de l'Orne (rive gauche), traverse le territoire de la commune.
Le gentilé est Montillais.
La commune est traversée par l'ancienne ligne de Caen à Cerisy-Belle-Étoile ouverte en 1868 et qui constituait un tronçon de l'axe Caen - Laval, construit afin de désenclaver la ville en voie d'industrialisation de Condé-sur-Noireau où se trouvait la gare la plus proche de Montilly. Le service voyageur a cessé en 1970.
Montilly-sur-Noireau, commune rurale de 743 habitants, doit une certaine renommée régionale à la foire Saint-Denis.
La foire Saint-Denis est l'une des plus réputées de la région. Une vieille tradition populaire dit qu'elle se tenait à l'origine à Saint-Denis-de-Méré, à quelques kilomètres au nord-est ; seule, l'assemblée, avait lieu à Montilly. Le site aurait changé après un coup de dés entre les seigneurs de Montilly (ou plutôt de Beaumanoir), et de Méré[15]. Celui-ci jouait sa foire et celui-là son château. Méré perdit la partie, et depuis, la foire Saint-Denis se tient à Montilly probablement depuis le début du XVIIIe siècle.
Cette théorie est mise à mal par l'aveu et dénombrement que rend en 1550 Dame Louise du Gripel, veuve de Messire Richard de Pellevé sieur de Tracy, tenant en son nom propre les fiefs de la Landelle (situé sur la paroisse de Clécy), des Bots et de Caligny à Dame Anne de Silly dame de Lonrai, veuve de Messire François de Matignon à cause de la baronnie de la Roche-Tesson en ces termes « la Dame ( Louise du Gripel ) a mennoir ( = manoir ) moulin riviere pescherie rentes en deniers grains oeufs oiseaux corvéé droit de foire au jour St Denis esdites parroisses de Caligny et Montigny »[16]. Au milieu du XVIe siècle, la foire se tenait donc déjà à Montilly.
Il faut de plus souligner une incohérence dans cette légende, celle du coup de dés : en effet, le droit de foire est une prérogative régalienne. Par conséquent, un seigneur n'aurait pu le mettre en jeu puisqu'il n'avait pas l'autorité d'en changer la localisation. Et quand bien même l'eût-il fait (et cela suppose un adversaire particulièrement naïf) que cela se serait avéré inapplicable dans les faits.
Il est probable que le droit de foire passe dès 1616 entre les mains de Renée de Pellevé, arrière-petite-fille de Louise du Gripel et épouse de Tanneguy d'Oilliamson, car la terre de Caligny constitue sa dot. En théorie toutefois, car le paiement de ladite dot se fait attendre, et le changement de mains effectif ne se fera qu'après quelques décennies de procès et le décret de la terre de Caligny.
Après la Révolution française, la commune prit à son compte l'organisation de cette manifestation et la transplanta au bourg dans la deuxième moitié du XIXe siècle. À partir de 1960, la foire a connu une croissance exceptionnelle et elle s'étend sur 25 hectares dont 16 hectares de parc de stationnement. La commune a dû ainsi réaliser de nombreux investissements pour permettre d'accueillir les exposants et les 120 000 à 130 000 visiteurs.
La commune se trouve depuis 1926 dans l'arrondissement d'Argentan du département de l'Orne.
Montilly a dépendu du canton de Tinchebray à la Révolution, puis de celui d'Athis au redécoupage de 1801, puis du canton de Flers en 1826, et enfin de Flers-Nord depuis 1982[17]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton de Flers-2
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la troisième circonscription de l'Orne.
Montilly-sur-Noireau est membre de la communauté d'agglomération dénommée Flers Agglo, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé initialement en 2000 et auquel la commune a transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales. Cette communauté d'agglomération succède à la communauté de villes du Pays de Flers créée en 1993 et qui comprenait alors 15 communes.
Compte tenu de la population de la commune, son conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et ses adjoints[18].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[27].
En 2021, la commune comptait 723 habitants[Note 2], en évolution de −0,14 % par rapport à 2015 (Orne : −3,37 %, France hors Mayotte : +1,84 %).