Montsalier

Montsalier
Montsalier
Vue du village de Montsalier.
Blason de Montsalier
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Alpes-de-Haute-Provence
Arrondissement Forcalquier
Intercommunalité Communauté de communes Haute-Provence Pays de Banon
Maire
Mandat
Serge Martin
2020-2026
Code postal 04150
Code commune 04132
Démographie
Population
municipale
159 hab. (2021 en évolution de +25,2 % par rapport à 2015)
Densité 6,7 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 00′ 47″ nord, 5° 36′ 36″ est
Altitude Min. 570 m
Max. 963 m
Superficie 23,81 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Reillanne
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Montsalier
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Montsalier
Géolocalisation sur la carte : Alpes-de-Haute-Provence
Voir sur la carte topographique des Alpes-de-Haute-Provence
Montsalier
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Voir sur la carte administrative de Provence-Alpes-Côte d'Azur
Montsalier

Montsalier est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Le nom de ses habitants est Salimontains[1].

Géographie

[modifier | modifier le code]
Carte élémentaire montrant les limites de la commune, les communes voisines, les zones de végétation et les routes
Montsalier et les communes voisines (Cliquez sur la carte pour accéder à une grande carte avec la légende).

Les communes limitrophes de Montsalier sont Revest-du-Bion, Redortiers, Banon et Simiane-la-Rotonde.

On trouve sur le territoire de la commune l'aven du Caladaïre.

Vallée près de Montsalier.

Hydrographie

[modifier | modifier le code]

Montsalier est traversée par la Riaille[2], rivière de 20,7 km, affluent du Calavon. Le Ravin du Brusquet[3] (rivière de 18,6 km) et le ravin de Terrassier[4] (rivière de 2,8 km) drainent également la commune.

Environnement

[modifier | modifier le code]

La commune compte 1 260 ha de bois et forêts, soit plus de la moitié de sa superficie[1].

En 2010, le climat de la commune est de type climat du Bassin du Sud-Ouest, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 h/an), un été chaud (21,5 °C), un air très sec en été, sec en toutes saisons, des vents forts (fréquence de 40 à 50 % de vents > 5 m/s) et peu de brouillards[6].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 873 mm, avec 6,6 jours de précipitations en janvier et 3,7 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Christol », sur la commune de Saint-Christol à 10 km à vol d'oiseau[7], est de 10,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 015,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,3 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −20,1 °C, atteinte le [Note 1],[8],[9].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[10]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].

La commune a conservé un panneau stop ancien modèle, antérieur à 1971.

L'accès à Montsalier se fait par la RD51, entre Banon à 4 km et Simiane, à 5 km. Les villes importantes les plus proches sont Manosque, à 43 km et Apt à 28 km.

Lieux-dits et hameaux

[modifier | modifier le code]
Village abandonné du Haut Montsalier.

Il n'y a pas de hameau connu sur la commune, en dehors du village. Mais le village actuel n'est pas à son emplacement historique. Implanté initialement sur une crête de montagne, le village ancien a été abandonné pour une nouvelle zone d'habitation dans la plaine, au XIXe siècle. Les ruines du Haut Montsalier sont toujours visibles.

Il existe, par contre, quelques lieux-dits, comportant une à plusieurs fermes ou maisons :

  • Saint-Pierre ;
  • l'Obœuf ;
  • la Lave ;
  • La Molière ;
  • le Grand Débat (à cheval sur la commune de Saint-Christol).

Risques majeurs

[modifier | modifier le code]

Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de Banon auquel appartient Montsalier est en zone 1a (sismicité très faible mais non négligeable) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques[12], et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011[13]. La commune de Montsalier est également exposée à deux autres risques naturels[13] :

  • feu de forêt ;
  • mouvement de terrain : quelques zones restreintes de la commune sont concernées par un aléa moyen à fort[14].

La commune de Montsalier n’est exposée à aucun des risques d’origine technologique recensés par la préfecture[15] et aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n’existe pour la commune[15] ; le Dicrim n’existe pas[16].

La commune a été l’objet de deux arrêtés de catastrophe naturelle pour des mouvements de terrain dus à la sécheresse en 2005 et 2007[13].

Flore et faune

[modifier | modifier le code]
Châtaignier

Sur le plateau d'Albion, et donc sur le territoire de la commune, la flore et les espèces arbustives sont de type montagnard ou supra-méditerranéen et oro-méditerranéen. La sylve est composée de chêne pubescent, chêne sessile, hêtre, tremble, bouleau, pin sylvestre, pin maritime, genêt à balais, bruyère callune et châtaignier[17].

On rencontre aussi sous forme de landes ou de garrigues la bugrane striée, le brome dressé, le thym, le genêt cendré et la lavande à feuilles étroites. Plus spécifiques des champs, des talus ou des dolines se multiplient la gagée des champs, l'ophioglosse des marais, la danthonie des Alpes, la Ventenatée douteuse et le ciste à feuilles de laurier[17].

Plus rares, mais spécifiques au plateau, on trouve l'adonis flamme, l'aspérule des champs, la Caméline à petits fruits, le gaillet à trois pointes, le Grand polycnémum, le buplèvre à feuilles rondes, la nielle des blés, l'androsace à grand calice et la vachère d'Espagne[17].

Champignons

[modifier | modifier le code]

Liés à une ou quelques espèces d'arbre, les champignons abondent, en saison, sur le plateau. On y trouve, le lactaire délicieux, dit pinin, le lactaire sanguin (Lacterius sanguifluus), dit sanguin, les bolets dont le cèpe tête-de-nègre, les chanterelles dont la girolle (Cantharellus cibarius), sans oublier le pied-de-mouton (Hydnum repandum) et surtout le petit gris ou griset du Ventoux (Tricholoma myomyces)[18].

Écaille chinée (Euplagia quadripunctaria).
Cerfs élaphes.

Les insectes les plus caractéristiques de la commune sont le grand capricorne, le lucane cerf-volant et l'écaille chinée, des reptiles tels que la vipère aspic, venimeuse mais qui fuit au moindre bruit, et un batracien le pélodyte ponctué[19].

De nombreux oiseaux nichent sur plateau dont les pies grièches (pie-grièche à tête rousse, pie-grièche écorcheur, pie-grièche méridionale, pie-grièche à poitrine rose), les bruants (bruant fou, bruant ortolan, bruant proyer). S'y ajoutent des granivores (caille des blés, moineau soulcie), des insectivores (fauvette orphée, guêpier d'Europe, huppe fasciée, œdicnème criard, pic épeichette, râle des genêts, torcol fourmilier) et des espèces omnivores (cochevis huppé, bécasse des bois, outarde canepetière)[19].

En plus de ces espèces, on retrouve nombre de rapaces diurnes prédateur de la faune locale d'une part, tels que le circaète Jean-le-blanc, le busard cendré, l’aigle royal, l’aigle botté, l’autour des palombes, le faucon hobereau et la bondrée apivore, ou nocturnes d'autre part, comme le petit-duc scops, le grand-duc d'Europe, la chouette chevêche et la chouette de Tengmalm[19].

Se rencontrent aussi fréquemment des grands et petits mammifères tels que le cerf élaphe, le sanglier, le renard, le lièvre et le lapin. Il est à signaler la présence de chauve souris, espèce prédatrice et nocturne (grand rhinolophe, petit rhinolophe, noctule de Leisler)[19].

Au , Montsalier est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[20]. Elle est située hors unité urbaine[21] et hors attraction des villes[22],[23].

Occupation des sols

[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (75 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (78,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (57,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (18 %), terres arables (17,6 %), zones agricoles hétérogènes (7,4 %)[24].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le nom du village, tel qu’il apparaît pour la première fois dans les textes (de Monte Celeg) vers 1050, est interprété de différentes manières :

  • soit comme une tautologie, formée de l’occitan monte et de Celeg, sur une racine oronymique (désignant une montagne) pré-indoeuropéenne[25]. Charles Rostaing estime que ce toponyme est donc probablement antérieur aux Gaulois[26]. C’est l’explication reprise par Claude Martel dans l’Encyclopédie de Lure[27] et le couple Fénié[28] ;
  • selon La Torre et Nègre, la forme ancienne à retenir pour comprendre le nom actuel serait montes coelicus, interprété comme mont élevé, proche du ciel, par le premier[29], et comme mont de Caelicus, un nom de personne romain, pour le second[30].

Dans tous les cas, le nom n’a rien à voir avec le sel.

Le territoire de la commune est fréquenté à l’âge du bronze, du matériel a été retrouvé dans une grotte.

Dans l’Antiquité, le territoire de Montsalier fait partie de celui des Sogiontiques (Sogiontii), dont le territoire s’étend du sud des Baronnies à la Durance. Les Sogiontiques sont fédérés aux Voconces, et après la Conquête, ils sont rattachés avec eux à la province romaine de Narbonnaise. Au IIe siècle, ils sont détachés des Voconces et forment une civitas distincte, avec pour capitale Segustero (Sisteron)[31]. De l’époque gallo-romaine, est parvenu un cippe inscrit, mis au jour au lieu-dit Notre-Dame, où se trouvait un établissement gallo-romain[32]. On a aussi retrouvé une petite ferme d'époque romaine au Plan de Montsalier[33].

Alors que le sud-est de la Gaule était une terre burgonde, le roi des Ostrogoths Théodoric le Grand fait la conquête de la région entre la Durance, le Rhône et l’Isère en 510. La commune dépend donc brièvement à nouveau de l’Italie, jusqu’en 526. En effet, pour se réconcilier avec le roi burgonde Gondemar III, la régente ostrogothe Amalasonthe lui rend ce territoire[34].

La localité apparaît pour la première fois dans les chartes en 1050, sous la forme de Monte Celeg[32].

Le premier Montsalier, communément dénommé « le Vieux Montsalier »[réf. souhaitée] (le Haut Montsalier sur les cartes IGN), est aujourd’hui en ruines. Il est bâti sur un piton rocheux pour assurer plus aisément sa défense. Au Moyen Âge, l’église dépendait de l’abbaye de Cruis, qui percevait les revenus attachés à cette église[35] alors que les dîmes étaient partagées entre l’évêque d’Apt et ses chanoines[32]. La communauté relevait de la viguerie de Forcalquier[32].

Le village a été déserté de ses habitants à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle. Sa population s’est progressivement transférée dans la plaine, en un lieu dénommé « Le Plan » qui aujourd’hui a pris le nom de l’ancienne agglomération.

Ferme des Aupillières, où des maquisards sont arrêtés en décembre 1943.

Le coup d'État du 2 décembre 1851 commis par Louis-Napoléon Bonaparte contre la Deuxième République provoque un soulèvement armé dans les Basses-Alpes, en défense de la Constitution. Après l’échec de l’insurrection, une sévère répression poursuit ceux qui se sont levés pour défendre la République : 11 habitants de Montsalier sont traduits devant la commission mixte, la majorité étant condamnés à la déportation en Algérie[36].

Comme de nombreuses communes du département, Montsalier se dote d’écoles bien avant les lois Ferry : en 1863, elle en possède deux, installées au Haut-Montsalier (ancien chef-lieu) et au village du Plan, qui devient à ce moment le nouveau Montsalier. Ces écoles dispensent une instruction primaire aux garçons[37]. Aucune instruction n’est donnée aux filles : ni la loi Falloux (1851), qui impose l’ouverture d’une école de filles aux communes de plus de 800 habitants[38], ni la première loi Duruy (1867), qui abaisse ce seuil à 500 habitants, ne concernent Montsalier[39]. Ce n’est qu’avec les lois Ferry que les filles de Montsalier sont régulièrement scolarisées.

Héraldique

[modifier | modifier le code]
Blason de Montsalier Blason
D'or à un pairle de sable, coupé d'azur à une guivre d'or[40].
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Politique et administration

[modifier | modifier le code]
Le , la mairie de Montsalier portait le deuil de Nelson Mandela.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mai 1945   Paul Brémond[41]    
         
1983[42] En cours
(au 21 octobre 2014)
Serge Martin[43],[44]   Agriculteur

Intercommunalité

[modifier | modifier le code]

Montsalier a fait partie, de 2002 à 2016, de la communauté de communes du Pays de Banon. Depuis le , elle est membre de la communauté de communes Haute-Provence Pays de Banon.

Budget et fiscalité

[modifier | modifier le code]
L'imposition des ménages et des entreprises à Montsalier en 2009[45]
Taxe Part communale Part intercommunale Part départementale Part régionale
Taxe d'habitation 3,96 % 0,55 % 5,53 % 0,00 %
Taxe foncière sur les propriétés bâties 8,33 % 1,32 % 14,49 % 2,36 %
Taxe foncière sur les propriétés non bâties 22,15 % 4,18 % 47,16 % 8,85 %
Taxe professionnelle 9,61 % 0,94 % 10,80 % 3,84 %

La part régionale de la taxe d'habitation n'est pas applicable.

La taxe professionnelle est remplacée en 2010 par la cotisation foncière des entreprises (CFE) portant sur la valeur locative des biens immobiliers et par la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) (les deux formant la contribution économique territoriale (CET) qui est un impôt local instauré par la loi de finances pour 2010[46]).

Démographie

[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1765. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[47]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[48].

En 2021, la commune comptait 159 habitants[Note 2], en évolution de +25,2 % par rapport à 2015 (Alpes-de-Haute-Provence : +2,64 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1765 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846
284334342349403441412421371
1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891
379366363322313311304274273
1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946
23423322019714413112011590
1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011
65616554667492107112
2016 2021 - - - - - - -
136159-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[49] puis Insee à partir de 2006[50].)

Montsalier comptait 10 feux en 1471[51].

L'histoire démographique de Montsalier est marquée par une période d'« étale » où la population reste relativement stable à un niveau élevé. Cette période dure de 1831 à 1861. L'exode rural provoque ensuite un mouvement de recul démographique rapide et de longue durée. En 1906, la commune a perdu plus de la moitié de sa population par rapport au maximum historique de 1831[52]. Le mouvement de baisse ne s'interrompt définitivement que dans les années 1970. Depuis, la population de Montsalier est en croissance régulière (doublement depuis quarante ans).

Histogramme de l'évolution démographique

Aperçu général

[modifier | modifier le code]

En 2009, la population active s’élevait à 41 personnes, dont 3 chômeurs[53]. Ces travailleurs sont majoritairement salariés (26 sur 38)[54] et travaillent majoritairement hors de la commune (30 actifs sur 38)[54].

Agriculture

[modifier | modifier le code]

Fin 2010, le secteur primaire (agriculture, sylviculture, pêche) comptait 11 établissements actifs au sens de l’Insee (exploitants non-professionnels inclus) et aucun emploi salarié[55].

Le nombre d’exploitations professionnelles, selon l’enquête Agreste du ministère de l’Agriculture, est de sept en 2010. Il était de neuf en 2000[56], de onze en 1988[57]. Actuellement[Quand ?], ces exploitants sont essentiellement tournés vers les grandes cultures[56]. De 1988 à 2000, la surface agricole utile (SAU) avait légèrement diminué, de 370 à 334 ha[57]. La SAU a connu un mouvement inverse et d’importantes surfaces ont été remises en exploitation lors des années 2000, pour arriver à une SAU de 503 ha, soit un quasi-doublement de la surface moyenne par exploitation[56].

La vigne, qui était cultivée pour l’autoconsommation jusqu’au milieu du XXe siècle, n’est plus présente qu’à titre anecdotique dans la commune[58]. L’autre plante symbolique des régions méditerranéennes, l’olivier, était lui aussi cultivé sur de petites surfaces au XIXe siècle. Il était en limite altitudinale (il pousse jusqu’à 600 mètres, exceptionnellement jusqu’à 700 mètres), et a aujourd’hui disparu[59].

Fin 2010, le secteur secondaire (industrie et construction) comptait trois établissements, n’employant aucun salarié[55]

Activités de service

[modifier | modifier le code]

Fin 2010, le secteur tertiaire (commerces, services) comptait quatre établissements (avec deux emplois salariés), auxquels s’ajoute l’unique établissement du secteur administratif, salariant une personne[55].

D'après l’Observatoire départemental du tourisme, la fonction touristique est d’une importance moyenne pour la commune, avec entre un et cinq touristes accueillis par habitant[60], la capacité d'hébergement étant limitée[61]. Elle se résume à quelques meublés labellisés[62] et plusieurs chambres d’hôtes[63]. Les résidences secondaires apportent un complément à la capacité d’accueil[64] : au nombre de 44, elles représentent 38 % des logements[65],[66].

Lieux et monuments

[modifier | modifier le code]
Église de Montsalier.

Une authentique bastide, la bastide du Baou, encadrée de deux tours rondes converties en pigeonniers, se trouve à Montsalier[67]. Elle est construite à l’emplacement d’un établissement gallo-romain auquel a succédé l’église Notre-Dame de la Ferronnade, tous deux disparus[32].

À l’ancien village, installé sur un site à éperon barré, se trouvent d’anciens moulins[68].

L’église Saint-Pierre-aux-Liens ou Saint-Sauveur au Haut-Montsalier, est de différentes époques. La façade occidentale, le mur nord, l’abside, en appareil petit et grossier, sont les plus anciens (XIe ou début XIIe siècle). Le mur sud est en moellons (reconstruction mal datée par l’abbé Féraud, entre 1564 et 1704). Elle est très obscure, éclairée par une meurtrière percée dans l’abside[69].

L’église Notre-Dame au Plan, actuelle église paroissiale, est construite en 1856-1857. Elle remplace une chapelle plus ancienne. Elle suit sur un plan fréquent à l’époque : une première travée, assez courte, voûtée d’arêtes, puis une travée centrale sous coupole, puis une troisième travée formant chœur, voûtée d’arêtes. Le clocher est une tour construite au-dessus du chœur[70].

La mairie est installée dans l’ancien presbytère. Un coussinet sculpté, encastré dans la façade, orné d’aigles, de lions, de rinceaux et palmettes, date du XIIe siècle, peut-être du siècle précédent[71]. Il est classé monument historique au titre objet[72], avec une colonnette monolithe, découverte dans le jardin du presbytère (même époque)[73] et une pierre sculptée en cippe, de 50 cm de haut[74].

L’ancien prieuré Saint-Pierre a été converti en ferme puis en habitation. Il possédait son propre cimetière[32].

Le monument aux morts a été choisi pour illustrer une page d’un livre d’histoire de la classe de 1re des années 2000[75].

Sites naturels

[modifier | modifier le code]

Équipements et services

[modifier | modifier le code]

Enseignement

[modifier | modifier le code]

Montsalier dans la culture

[modifier | modifier le code]

Le tournage du film Le Don fait à Cachaïre a été fait à Montsalier[42].

La commune fait partie du secteur paroissial Montagne de Lure. Le culte est célébré alternativement dans chacune des églises du secteur[76].

Environnement

[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b Roger Brunet, « Canton de Banon », sur Le Trésor des régions (consulté le ).
  2. Fiche de la Riaille sur le site du SANDRE
  3. Fiche du Ravin du Brusquet sur le site du SANDRE
  4. Fiche du Ravin de Terrassier sur le site du SANDRE
  5. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  6. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  7. « Orthodromie entre Montsalier et Saint-Christol », sur fr.distance.to (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Saint-Christol », sur la commune de Saint-Christol - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Station Météo-France « Saint-Christol », sur la commune de Saint-Christol - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  10. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  11. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  12. Dossier départemental sur les risques majeurs dans les Alpes-de-Haute-Provence (DDRM), Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, , p.39.
  13. a b et c Ministère de l’Écologie, du développement durable, des transports et du logement, Notice communale sur la base de données Gaspar, mise à jour le 27 mai 2011, consultée le 5 août 2012.
  14. Dossier départemental sur les risques majeurs 2008, p. 37.
  15. a et b Dossier départemental sur les risques majeurs 2008, p. 97.
  16. Formulaire de recherche, base Dicrim, consultée le 5 août 2011.
  17. a b et c Inventaire du patrimoine naturel de Provence-Alpes-Côte d'Azur : Flore du plateau d'Albion
  18. Les champignons en Vaucluse
  19. a b c et d Inventaire du patrimoine naturel de Provence-Alpes-Côte d'Azur : Faune du plateau d'Albion
  20. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  21. Insee, « Métadonnées de la commune ».
  22. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  23. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  24. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  25. Charles Rostaing, Essai sur la toponymie de la Provence (depuis les origines jusqu’aux invasions barbares, Laffite Reprints, Marseille, 1973 (1re édition 1950), p. 120-121.
  26. Charles Rostaing, « Toponymie d’origine pré-gauloise » in Baratier, Duby et Hildesheimer 1969, carte 11 et commentaire.
  27. Claude Martel, « L’oronymie d’une montagne provençale » in Guy Barruol, André de Réparaz et Jean-Yves Royer (directeurs de la publication), La montagne de Lure, encyclopédie d’une montagne en Haute-Provence, Forcalquier, Alpes de Lumière, coll. « Les Alpes de Lumière », , 320 p. (ISBN 2-906162-70-1), no 145-146 p. 222
  28. Bénédicte et Jean-Jacques Fénié, Toponymie provençale, Éditions Sud-Ouest, coll. « Sud Ouest Université », , 128 p. (ISBN 978-2-87901-442-5), p. 80.
  29. Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », , 72 p. (ISBN 2-7399-5004-7).
  30. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, vol. 1 : Formations préceltiques, celtiques, romanes, Genève, Librairie Droz, coll. « Publications romanes et françaises » (no 193), , 1869 p. (ISBN 978-2-600-02884-4, lire en ligne). § 11605, p. 688.
  31. Brigitte Beaujard, « Les cités de la Gaule méridionale du IIIe au VIIe s. », Gallia, 63, 2006, CNRS éditions, p. 18-19.
  32. a b c d e et f Daniel Thiery, « Montsalier- Aux origines des églises et chapelles rurales des Alpes-de-Haute-Provence », (consulté le ).
  33. Guy Barruol, « Le Pays de Forcalquier à l'époque romaine », in Alpes de lumière, Musée de Salagon, Archéologie au pays de Forcalquier : radioscopie d'un terroir rural, Mane (Salagon, 04300) : les Alpes de lumière, 1990, catalogue d'exposition, Mane, été 1990 ; collection « Les Alpes de lumière » (ISSN 0182-4643) no 103, (ISBN 2-906162-159), p. 41.
  34. Audrey Becker-Piriou, « De Galla Placidia à Amalasonthe, des femmes dans la diplomatie romano- barbare en Occident ? », Revue historique, no 647,‎ , p.531 (lire en ligne).
  35. Baratier, Duby et Hildesheimer 1969, carte 72.
  36. Henri Joannet, Jean-Pierre Pinatel, « Arrestations-condamnations », 1851-Pour mémoire, Les Mées : Les Amis des Mées, 2001, p. 71.
  37. Jean-Christophe Labadie (dir.), Les Maisons d’école, Digne-les-Bains, Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, (ISBN 978-2-86-004-015-0), p.9.
  38. Labadie 2013, p. 16.
  39. Labadie 2013, p. 18.
  40. Louis de Bresc, Armorial des communes de Provence, Raphèle-lès-Arles, Marcel Petit CPM, (1re éd. 1866).
  41. [Sébastien Thébault, Thérèse Dumont], « La Libération », Basses-Alpes 39-45, publié le 31 mars 2014, consulté le 3 avril 2014.
  42. a et b J. L., « Serge Martin brigue un sixième mandat », La Provence, 18 mars 2014, p. 8.
  43. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, De Montfuron à Puimichel (liste 5), consulté le 8 mars 2013.
  44. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, « Liste des maires », 2014, consultée le 20 octobre 2014.
  45. « Impôts locaux à Montsalier », sur taxe.com.
  46. Loi no 2009-1673 du 30 décembre 2009 de finances pour 2010 (Légifrance).
  47. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  48. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  49. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  50. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  51. Baratier, Duby et Hildesheimer 1969, p. 186.
  52. Christiane Vidal, « Chronologie et rythmes du dépeuplement dans le département des Alpes-de-Haute-Provence depuis le début du XIXe siècle », Provence historique, t. 21, no 85,‎ , p. 287 (lire en ligne).
  53. Dossier local - Commune :Montsalier, Insee (lire en ligne), p.5.
  54. a et b Dossier local, p. 7.
  55. a b et c Dossier local, p. 16.
  56. a b et c Ministère de l'Agriculture, « Orientation technico-économique de l’exploitation », Recensements agricoles 2010 et 2000. (lien : attention, le fichier fait 4,4 Mio).
  57. a et b Insee, « Exploitations agricoles en 1988 et 2000 », Insee, 2012 (fichier de 24,6 Mio).
  58. André de Réparaz, « Terroirs perdus, terroirs constants, terroirs conquis : vigne et olivier en Haute-Provence XIXe – XXIe siècles] », Méditerranée, no 109,‎ , p.56 et 59 (lire en ligne).
  59. Réparaz 2007, p. 58.
  60. Observatoire départemental du tourisme, Atlas de l'hébergement touristique, (lire en ligne), p.6.
  61. Atlas de l'hébergement touristique 2008, p. 7.
  62. Atlas de l'hébergement touristique 2008, p. 32.
  63. Atlas de l'hébergement touristique 2008, p. 38.
  64. Atlas de l'hébergement touristique 2008, p. 44.
  65. Dossier local, p. 17.
  66. Insee, « Hébergements touristiques des communes, 2008, 2009 et 2012 », Insee, 2012 (fichier de 20,8 Mio).
  67. Collier 1986, p. 272.
  68. Collier 1986, p. 431.
  69. Collier 1986, p. 63-64.
  70. Collier 1986, p. 382.
  71. Collier 1986, p. 461.
  72. Arrêté du 9 novembre 1978, Notice no PM04000259, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture, consultée le 24 novembre 2008.
  73. Arrêté du 9 novembre 1978, Notice no PM04000260, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture, consultée le 24 novembre 2008.
  74. Arrêté du 10 novembre 1970, Notice no PM04000258, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture, consultée le 24 novembre 2008.
  75. Manuel Magnard 1res ES, L/S, p. 237.
  76. Secteur Montagne de Lure « Copie archivée » (version du sur Internet Archive)