Afin d’atteindre le bon état des eaux imposé par la Directive-cadre sur l'eau du , plusieurs outils de gestion intégrée s’articulent à différentes échelles : le SDAGE, à l’échelle du bassin hydrographique, et le SAGE, à l’échelle locale. Ce dernier fixe les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine. Le département de Seine-et-Marne est couvert par six SAGE, au sein du bassin Seine-Normandie[9].
La commune fait partie du SAGE « Yerres », approuvé le . Le territoire de ce SAGE correspond au bassin versant de l’Yerres, d'une superficie de 1 017 km2, parcouru par un réseau hydrographique de 450 kilomètres de long environ, répartis entre le cours de l’Yerres et ses affluents principaux que sont : le ru de l'Étang de Beuvron, la Visandre, l’Yvron, le Bréon, l’Avon, la Marsange, la Barbançonne, le Réveillon[10]. Le pilotage et l’animation du SAGE sont assurés par le syndicat mixte pour l'assainissement et la gestion des eaux du bassin versant de l’Yerres (SYAGE), qualifié de « structure porteuse »[11].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 728 mm, avec 11,1 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[12]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Grandpuits-Bailly-Carrois à 6 km à vol d'oiseau[14], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 704,0 mm[15],[16]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[17].
Au , Mormant est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[21].
Elle appartient à l'unité urbaine de Mormant[Note 1], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[22],[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[I 1]. Cette aire regroupe 1 929 communes[23],[24].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (81,1 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (84,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (81,1%), zones urbanisées (9,6%), forêts (7,1%), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,2 %)[25].
Parallèlement, L'Institut Paris Région, agence d'urbanisme de la région Île-de-France, a mis en place un inventaire numérique de l'occupation du sol de l'Île-de-France, dénommé le MOS (Mode d'occupation du sol), actualisé régulièrement depuis sa première édition en 1982. Réalisé à partir de photos aériennes, le Mos distingue les espaces naturels, agricoles et forestiers mais aussi les espaces urbains (habitat, infrastructures, équipements, activités économiques, etc.) selon une classification pouvant aller jusqu'à 81 postes, différente de celle de Corine Land Cover[26],[27],[Carte 2]. L'Institut met également à disposition des outils permettant de visualiser par photo aérienne l'évolution de l'occupation des sols de la commune entre 1949 et 2018[Carte 3].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
La commune compte 54 lieux-dits administratifs[Note 3] répertoriés consultables ici[28] dont Lady, au sud-est du territoire communal, Malassise, au centre et Rouvray au sud-ouest (source : le fichier Fantoir).
En 2016, le nombre total de logements dans la commune était de 1 958 dont 67,4 % de maisons et 31,5 % d’appartements.
Parmi ces logements, 92,2 % étaient des résidences principales, 0,8 % des résidences secondaires et 7 % des logements vacants.
La part des ménagesfiscaux propriétaires de leur résidence principale s’élevait à 52,3 % contre 45,1 % de locataires[29],[Note 4], dont 22,3 % de logements HLM loués vides (logements sociaux)[Note 5] et, 2,5 % logés gratuitement.
La commune disposait en 2019 d'un plan local d'urbanisme en révision[30]. Le zonage réglementaire et le règlement associé peuvent être consultés sur le Géoportail de l'urbanisme[Carte 4].
La commune est desservie par la gare de Mormant, sur la Ligne Paris-Bâle (avec antenne vers Provins). Ce pôle gare est restructuré de 2018 à 2020, afin d'y aménager un parc-relais payant de 344 places et 8 emplacements pour moto, une piste cyclable et des emplacements pour vélos, de nouveaux accès routiers, un nouvel accès piéton au quai de la voie 2[31].
François (Ier) Le Fèvre de Caumartin, † 1649, général des Finances, frère cadet de Louis (1552-1623), devint seigneur de Mormant, et après lui son fils Louis († 1657, conseiller au Parlement), et son petit-fils François (II) (né vers 1629-† 1711)[34].
À la fin de l'épopée napoléonienne, a lieu le la bataille de Mormant, où l'armée française bat les troupes russes et bavaroises. C'est une des dernières victoires de Napoléon lors de la Campagne de France. Un monument bilingue (français et russe) a été érigé derrière l'église de Mormant. Plusieurs reconstitutions de la bataille de Mormant ont été organisées, avec la participation de soldats russes.
Avant 1842, l’école était située dans des bâtiments adossés à l’église, avant d'être transférée par le conseil municipal dans les locaux de l’hôtel du Dauphin, acquis à cette occasion. En 1845, le conseil décide la construction d’une école pour les filles, sur l'emplacement de l’ancienne grange du presbytère, détruite en 1843[32].
L’organisation de la distribution de l’eau potable, de la collecte et du traitement des eaux usées et pluviales relève des communes. La loi NOTRe de 2015 a accru le rôle des EPCI à fiscalité propre en leur transférant cette compétence. Ce transfert devait en principe être effectif au , mais la loi Ferrand-Fesneau du a introduit la possibilité d’un report de ce transfert au [41],[42].
En 2020, la commune de Mormant gère le service d’assainissement collectif (collecte, transport et dépollution) en régie directe, c’est-à-dire avec ses propres personnels[43].
L’assainissement non collectif (ANC) désigne les installations individuelles de traitement des eaux domestiques qui ne sont pas desservies par un réseau public de collecte des eaux usées et qui doivent en conséquence traiter elles-mêmes leurs eaux usées avant de les rejeter dans le milieu naturel[44]. La communauté de communes Brie Nangissienne (CCBN) assure pour le compte de la commune le service public d'assainissement non collectif (SPANC), qui a pour mission de vérifier la bonne exécution des travaux de réalisation et de réhabilitation, ainsi que le bon fonctionnement et l’entretien des installations. Cette prestation est déléguée à l'entreprise Veolia, dont le contrat arrive à échéance le 31 décembre 2021[43],[45].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[48]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[49].
En 2021, la commune comptait 5 222 habitants[Note 6], en évolution de +10,71 % par rapport à 2015 (Seine-et-Marne : +3,45 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 40,5 %, soit un taux supérieur à la moyenne départementale (39,6 %). Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (19,2 %) est inférieur au taux départemental (19,9 %).
En 2018, la commune comptait 2 431 hommes pour 2 493 femmes, soit un taux de 50,63 % de femmes, inférieur au taux départemental (51,31 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit :
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[I 2]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,5
90 ou +
1,8
5,1
75-89 ans
6,7
11,8
60-74 ans
12,5
20,0
45-59 ans
19,0
20,0
30-44 ans
21,4
17,7
15-29 ans
16,7
24,8
0-14 ans
21,9
Pyramide des âges du département de Seine-et-Marne en 2021 en pourcentage[51]
La municipalité construit en 2018 une nouvelle maison des jeunes de 300 m2, situé au complexe sportif, et qui accueille également des activités des seniors[52].
L’entrepôt FM Logistic, avec son site de 44 000 m2, qui conditionne et stocke en 2018 les biscuits du groupe Mondelez (Lu, Milka, Oréo, Heudebert, Belin, Granny, Pépito…)[53].
Si la productivité agricole de la Seine-et-Marne se situe dans le peloton de tête des départements français, le département enregistre un double phénomène de disparition des terres cultivables (près de 2 000 ha par an dans les années 1980, moins dans les années 2000) et de réduction d'environ 30 % du nombre d'agriculteurs dans les années 2010[55]. Cette tendance n'est pas confirmée au niveau de la commune qui voit le nombre d'exploitations augmenter et passer de 6 en 1988 à 8 en 2010. Parallèlement, la taille de ces exploitations diminue, passant de 239 ha en 1988 à 175 ha en 2010[54].
Le tableau ci-dessous présente les principales caractéristiques des exploitations agricoles de Mormant, observées sur une période de 22 ans :
Évolution de l’agriculture à Mormant entre 1988 et 2010.
Collectif d’historiens, Le patrimoine des communes de la Seine-et-Marne - tome 2, Paris, Éditions Flohic, , 1507 p. (ISBN2-84234-100-7), « Mormant », p. 1067–1069
René-Charles Plancke (préf. H. Hanneton), Mormant à la Belle Époque, Éditions Amatteis, coll. « Promenades dans le passé », , 352 p. (ISBN978-2868491428).
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Contrairement au hameau ou écart qui est un groupe d’habitations, un lieu-dit n'est pas forcément un lieu habité, il peut être un champ, un carrefour ou un bois...
↑En raison des arrondis, la somme des pourcentages n’est pas toujours égale à 100 %.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑L'orientation technico-économique d'une exploitation est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑L'indicateur s signifie que la donnée n'est pas diffusée par respect du secret statistique.
↑L'Unité gros bétail alimentation totale (UGBTA) est une unité employée pour pouvoir comparer ou agréger des effectifs animaux d’espèces ou de catégories différentes (par exemple, une vache laitière = 1,45 UGBTA, une vache nourrice = 0,9 UGBTA, une truie-mère = 0,45 UGBTA).
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑« Le Fèvre de Caumartin, p. 66-67 », sur Le Grand Dictionnaire historique de Louis Moréri, t. IV, chez Jean Brandmuller à Bâle, 1732.
↑« Arrêté du 30 décembre 2016 du préfet de la région d'Île-de-France portant modification des limites territoriales des arrondissements du département de Seine-et-Marne », Recueil des actes administratifs de la préfecture d'Île-de-France, no spécial IDF-001-2017-01, , p. 11-23 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
↑Sébastien lattanzio, « La Ville est enfin dans la Brie Nangissienne! : Depuis le , la Ville a intégré la communauté de communes de la Brie Nangissienne, un souhait de longue date du maire, Sylvain Clérin », La République de Seine-et-Marne, (lire en ligne, consulté le )« L’adhésion de Mormant à la communauté de communes de la Brie Nangissienne en est une bonne démonstration : « Lorsque la communauté de communes de l’Yerres à l’Ancoeur s’est créée (2006), j’étais dans l’opposition à l’époque et je souhaitais que l’on rejoigne la communauté de communes de la Brie Nangissienne. Je n’ai pas compris le choix de ne pas rejoindre Nangis », explique celui qui officie à la tête de la Ville depuis 2014 ».
↑Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français : comprenant tous les membres des assemblées françaises et tous les ministres français depuis le jusqu'au , t. 1 : de A à Cay, Paris, Bourloton éditeur, , 622 p. (lire en ligne), p. 305 sur Gallica.
↑« L’ancienne maire, Annie Abiven, est décédée », La République de Seine-et-Marne, (lire en ligne, consulté le )« Annie Abiven aura particulièrement marqué le village de Mormant. Institutrice de formation depuis 1969, elle a enseigné à Mormant dès 1982 jusqu’en 2002. C’est en 2001 qu’elle se présente à la mairie (n’ayant jamais été élue auparavant) et présidera aux destinées de la mairie de Mormant comme maire de 2001 à 2014, ayant été réélue en 2008 ».
↑« Clérin, candidat d'une majorité fissurée à Mormant », Le Parisien, édition de Seine-et-Marne, (lire en ligne, consulté le )« Actuel adjoint au maire chargé des finances, Sylvain Clérin se lance dans la course à la mairie de Mormant. Il brigue un premier mandat de maire, à la tête d'une liste (SE) d'ouverture composée notamment de cinq élus actuels, dont deux d'opposition. La décision de ce Mormantais de 51 ans, responsable d'un cabinet comptable en ville, de se présenter contre celle qui devrait être candidate à sa propre succession — la maire (SE) Anne-Marie Abiven — dans les prochaines semaines, a été prise, selon lui, il y a dix-huit mois ».
↑Pascale De Souza, « Mormant : un repreneur pour la maison de retraite : L’appel à manifestation d’intérêt a été remporté par l’association France Horizon. Celle-ci reprendra la gestion de l’ehpad Le Parc Fleuri le 1er septembre », Le Parisien, édition de Seine-et-Marne, (lire en ligne, consulté le ).
↑Marine Legrand, « Mormant : la Maison des jeunes sort de terre », Le Parisien, édition de Seine-et-Marne, (Pascale De Souza, consulté le ).
↑Marine Legrand, « À Mormant, FM Logistic continue de recruter : Caristes, chefs d’équipe… L’entrepôt FM Logistic vient de recruter massivement mais il continue à chercher du monde pour ce printemps et cet été », Le Parisien, édition de Seine-et-Marne, (lire en ligne, consulté le ).