Moussy est un village-rue rural du Vexin français, au nord-ouest du département du Val-d'Oise, situé sur le plateau agricole du Vexin, à une soixantaine de kilomètres au nord-ouest de Paris, et desservi par la RD 159, axe qui en constitue la rue principale et qui relie la commune à Commeny au sud-ouest et à Brignancourt à l’est , et assure une connexion aux anciennes routes nationales RN 14 et RN 15 (actuelles RD 14 et 915).
La commune est drainée par deux rus, affluents de la Viosne : La Gouline et la Couleuvre (ou ru de Moussy)[1],[2].
La Viosne est elle-même un Affluent de l'Oise et donc un sous-affluent de la Seine.
Autrefois la commune comptait deux moulins à eau alimentés par la Gouline, à l'étang de Gouline, et par la Couleuvre à l'étang du Moulin neuf[3].
L'étang de la fontaine du Bellay, creusé au début des années 2000, est alimenté en eau par la « couleuvre », s’écoulant de la fontaine dite de Moussy, d’une superficie de 3 500 m2. Il présente un intérêt écologique très important de par son hydro-morphologie (son fonctionnement hydraulique et sa forme) ainsi que par la végétation qui s’y trouve. Son accès est réglementé[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 716 mm, avec 11,3 jours de précipitations en janvier et 8,2 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Boissy-l'Aillerie à 12 km à vol d'oiseau[7], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 635,8 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Au , Moussy est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11].
Elle est située hors unité urbaine[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[12]. Cette aire regroupe 1 929 communes[13],[14].
La Communauté de communes Vexin Centre met en place un service de transport à la demande, qui permet de se déplacer dans un rayon de 20 km autour de Vigny et le Parc naturel régional
Le PNR et ll'intercommunalité ont mis en place un système de co-voiturage[15].
Le village change de nombreuses fois de nom au gré des changements de seigneur : Moussy le Perreux de 1205 à 1524, Moussy le Bergerot ou Moussy Barjot, puis Moussy Duquesnoy par lettres patentes du à la demande de Pierre-Louis Casimir Duquesnoy de Vaulouis, receveur général des finances de la généralité de Montauban et alors seigneur du lieu[16].
L'origine du nom provient du latin montem, mont[réf. nécessaire] ou du nom latin Muscius, avec le suffixe acum.
« Le Perreux » de 1205 à 1524, du latin petrosus (pierreux).
Le site est occupé depuis la préhistoire comme l'atteste la découverte de cercueils de pierre, de burins, de haches taillées ou polies, ou encore de grattoirs et divers autres outils en silex[réf. nécessaire].
L’aménagement de deux digues, appelées « chaussées », a permis de créer sous l'Ancien Régime au fond du vallon deux étangs, visibles sur le plan d’intendance, qui fournissaient l'énergiedu moulin de Gouline et du moulin Neuf. Le premier, tombant en ruines en 1866 est remplacé par une usine. Le second, sur l’ancienne chaussée franchie encore par la route menant à Brignancourt, a entièrement disparu, de même que les plans d’eau qui se sont asséchés[17].
Au XVIIIe siècle, M. Duquesnoy, seigneur de Moussy, assèche les marais en y plantant des milliers d’arbres[17].
A la fin du XIXe siècle, des cressonnières sont aménagées du côté du lavoir communal[17].
La mairie-école est inaugurée en 1878 sous le mandat de Jean-Baptise Sansier, permettant ainsi l'enseignement des enfants dans leur commune, alors qu'auparavant ils étaient scolarisés à Commeny[18].
Elle faisait partie de 1801 à 1967 du canton de Marines de Seine-et-Oise puis du Val-d'Oise[20]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Depuis la fermeture de l'école communale en 1982, les enfants sont scolarisés au sein d'un regroupement pédagogique intercommunal géré par le SIAR : les enfants de maternelle vont à l'école de Gouzangrez et ceux de primaire à celle de Commeny[18].
Les enfants sont ensuite accueillis au collège de Roland-Vasseur puis, le plus souvent, aus lycées de Pontoise ou d’Osny ainsi qu'au lycée professionnel de Chars.
En 2017, la commune se dote de nouveaux équipements : de nouveaux ateliers municipaux, qui utilisaient auparavant le préau de l'ancienne école, fermée en 1982,
une « maison du village » de 84 m2 pour les événements ponctuels, les activités du foyer rural et des associations de la commune, qui partagera certains de ses locaux avec la mairie jouxtante, réaménagée à cette occasion[27].
Une bibliothèque est aménagée dans la mairie.
La place de la vieille mare a été aménagée en 2011 et comprend des équipements sportifs (football, basket-ball et volley-ball)[28].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[30].
En 2021, la commune comptait 113 habitants[Note 2], en évolution de −13,74 % par rapport à 2015 (Val-d'Oise : +3,39 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Manoir, dit prieuré, rue de l'Église / rue du Moulin-Neuf (classé monument historique en 1927[32]) : Suivant la tradition orale locale, le dossier de protection emploie le terme de prieuré, qui n'est pas fondé sur des éléments concrets. Le manoir seigneurial a été édifié pour la famille d'Aumont entre la fin du XVe siècle et le début du XVIe siècle. À l'angle des deux ailes, il possède une porterie flanquée de deux tourelles rondes de trois étages, coiffées de toits en poivrière. Le rez-de-chaussée comporte une porte piétonne et une porte charretière, et le mur au-dessus est recouvert par un chaperon. Le mur de l'étage en léger recul présente une grande fenêtre à meneaux. Alors que le manoir était la propriété de l'écrivain Henri Béraud, le manoir est réquisitionné par l'état-major allemand en 1943. Très endommagé par un bombardement en 1944, il a été très restauré depuis[33].
Le prieuré, ancien manoir fortifié
Église Saint-André, rue de l'Église[34],[35] (inscrite monument historique en 1926[36]) : C'est l'une des églises romanes les plus archaïques du Vexin français, et l'une des rares qui ne furent pas construites à vaisseau unique, et dont le transept d'origine s'est conservé. Ses deux croisillons sont munis de petites absidioles. Le voûtement fait appel aux trois principales techniques qui ont cours à l'époque romane : la voûte d'arêtes pour la croisée du transept ; la voûte en berceau pour les croisillons et les absidioles ; et la voûte en cul-de-four pour l'abside. La nef unique, simplement plafonnée, et le clocher-porche de la Renaissance du troisième quart du XVIe siècle sont détruits par les bombardements alliés en 1944, qui visent les V1 allemands dissimulés dans les carrières souterraines de Nucourt. Ne restent que le portail Renaissance et le mur méridional de la base du clocher. L'église reste ensuite à l'abandon pendant une quinzaine d'années. La restauration des parties orientales, restées debout, et la construction d'une nouvelle nef commencent vers la fin des années 1950, et l'église est consacrée pour une nouvelle fois le par MgrAlexandre Renard, évêque de Versailles, et conserve une grande partie de son intérêt. Les vestiges de la tour Renaissance ont été laissés en l'état en tant que témoins du passé[37].
La cloche de l'église date de 1729 et a été remise en service le jeudi 23 janvier 2020[38]..
L'église Saint-André
L'église en 1897, avant les destructions de la Seconde Guerre mondiale
Ancien abreuvoir, rue de l'Abreuvoir : Situé un peu en dehors du village, cet abreuvoir se présente comme un bassin rectangulaire dont le fond descend en pente douce. Il est rendu étanche par une couche d'argile. Alimenté par les eaux pluviales, l'abreuvoir ou « gué »servait également de pédiluve et égayoir pour les chevaux[39].
Trois anciennes fontaines : La fontaine de Moussy, qui alimente l’étang de la fontaine du Bellay, la fontaine du Bellay, qui alimente l’ancien lavoir de la commune du Bellay-en-Vexin et la fontaine au doyen, qui alimente le lavoir de Moussy et les anciennes cressonnières[1].
Le lavoir de Belay (situé à Moussy mais utilisé par les habitants du Bellay-en-Vexin, village dépourvu d'eau courante, et par ceux de Bercagny, hameau voisin, dépendant de Chars). Son terrain a été cédé en 1901 à la commune du Bellay, qui y réalisa alors sa couvertue, avec la participation financière de Chars. Le lavoir a été utilisé par les habitants jusqu'à l'adduction en eau potable de leurs maisons.
Croix pattée dite Croix des Jonquets, chemin rural n° 9, par la rue de l'Abreuvoir : C'est une petite croix monolithique pourvue d'un décor sculpté en bas-relief. Elle daterait du dernier quart du XIIe siècle, et mesure 147 cm de hauteur pour 73 cm de largeur. Le dos est orné de courbes entrelacées, et les côtés sont cannelés. L'emplacement actuel ne serait plus celui d'origine. La croix a été classée au titre objet par arrêté du [40].
La commune dispose de 18 km de chemins et de sentiers qui traversent plaines, marais et bois jusqu’au cœur du village, dont certains sont aménagés en chemins de randonnée[3].
D’azur au sautoir d’argent chargé en cœur d’un griffon de gueules, cantonné en chef et en pointe de deux merlettes d’or et aux flanc de deux fleurs de lys du même[42].
Collectif d’historiens, Le Patrimoine des Communes du Val-d'Oise - tome 2, Paris, Éditions Flohic, , 1054 p. (ISBN2-84234-056-6), « Moussy », p. 671–672
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Ma.P., « Moussy : une nouvelle mairie et une salle des fêtes pour le village », Le Parisien, édition du Val-d'Oise, (lire en ligne, consulté le )« La mise en œuvre de ce grand chantier nécessite 300 000 € d'investissements, financés dans le cadre d'un contrat rural. L'ensemble du projet est subventionné à 75 % par la région et le département ».
↑Roland Vasseur, Le manoir et l'église de Moussy, Pontoise, Société historique et archéologique de Pontoise, du Val-d'Oise et du Vexin, s.d. (vers 1978), 12 p. (ISBN2-905684-23-2), p. 1-7.
↑Séverine Charon, Hénin, Maria Pia Hutin-Houillon, Philippe Oyer et Bruno Sternberger, « Le patrimoine des communes du Val-d’Oise », Collection Le Patrimoine des Communes de France, Paris, Flohic Éditions, vol. II, , p. 671-672 (ISBN2-84234-056-6).