Les mouvements oculaires sont les rotations que les globes oculaires effectuent autour de leurs centres, et qui modifient la direction du regard. Ces mouvements sont provoqués par les muscles oculaires, et font partie intégrante du système visuel.
Chez l'humain, leur étude à l'aide des techniques d'oculométrie trouve des applications en psychologie, en psycholinguistique, en neurologie ou en ergonomie.
On distingue plusieurs types de mouvements oculaires :
Ces cinq types de mouvements élémentaires se combinent pour permettre :
Lorsque l'ensemble du paysage bouge, comme au travers de la fenêtre d'un train, la poursuite lisse est régulièrement corrigée par une saccade ramenant l’œil à une position plus centrale. Ce mouvement, composé de séries de dérives continues du globe régulièrement corrigées par des saccades en sens inverse, s'appelle nystagmus. Chez certaines personnes, le nystagmus est pathologique et s'effectue au repos.
La perception d'une scène ou la lecture résultent d'une suite de fixations entrecoupées de saccades.
Font également partie des mouvements oculaires les mouvements de vergence. Ces mouvements au cours desquels les yeux se déplacent en sens inverse l'un de l'autre, peuvent être convergents ou divergents . Ils relèvent de la vision binoculaire. Avec l'accommodation (déformation du cristallin), ils contribuent à améliorer la perception d'objets situés à des distances différentes.
On repère la position de l'œil par la ligne de regard.
Cette ligne est susceptible de plusieurs définitions, lorsqu'on y regarde de près, mais les divers axes du regard que l'on peut définir diffèrent tous assez peu de l'axe passant par le centre de la pupille et le centre du globe oculaire. Dans la position primaire fondamentale, lorsqu'on regarde « droit devant », les axes des yeux coïncident avec ceux du corps (voir schéma ci-contre).
Les mouvements oculaires sont désignés par les noms suivants :
En tournant l'œil à partir de la direction fondamentale, on définit une position primaire. C'est celle d'où part le regard dans le mouvement considéré, et une position secondaire ou finale. Les axes déduits des axes antéro-postérieurs, nasotemporal et verticaux lors de la rotation qui amène le regard de la position primaire fondamentale à la position primaire du mouvement envisagé sont appelés axes de Fick, et servent à repérer les rotations.
Lorsqu'on parle de mouvement oculaire, on distingue les mouvements effectués par un seul œil, dits mouvements de duction, qui ont été décrits au paragraphe précédent et les mouvements simultanés des deux yeux.
Les mouvements simultanés des deux yeux sont destinés à permettre la vision binoculaire. Les yeux peuvent se mouvoir soit de manière identique (on parle alors de versions ou de mouvement conjugué), soit de manière symétrique (on parle alors de mouvement de vergence).
Les modifications de la direction de notre regard sont pour la plupart involontaires.
Les modifications volontaires s'effectuent à l'aide de mouvements très spécifiques appelés saccades.
Pour ce qui est des mouvements réflexes, il convient de distinguer les grands mouvements (réflexes optocinétique et oculo-vestibulaire) des petits mouvements oculaires qui interviennent dans la fixation.
Il s'agit de mouvements relativement réguliers et lents, qui s'apparentent à une sorte de dérive progressive de la direction du regard.
Il s'agit du réflexe qui pousse le regard à suivre un objet en mouvement. C'est un mouvement de dérive lente du regard dont la direction et la vitesse sont ajustées à l'objet à suivre.
Il s'agit d'un mouvement de dérive destiné à compenser les mouvements de la tête, pour maintenir fixe la direction du regard.
Lorsque nous nous efforçons de scruter un endroit précis de l'espace, nous fixons la direction de notre regard. Cependant, cet acte volontaire n'empêche pas les yeux d'effectuer des petits mouvements complexes, qui sont de trois types différents : micro-tremblement - microsaccades - dérive.
Ainsi qu'il résulte de la disposition des muscles oculomoteurs, il devrait être possible théoriquement de regarder dans une direction d'une infinité de manières, puisque la cyclotorsion ne modifie pas en principe l'image perçue par les yeux. Ce n'est pourtant pas ce que l'on observe en pratique.
L'angle de torsion est lié à la direction du regard. C'est la Loi de Donders.
De plus, lorsque le regard observe des objets situés à l'infini, la loi de Donders prend une forme particulièrement simple qu'on appelle Loi de Listing.