Moyencourt | |||||
La mairie. | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Somme | ||||
Arrondissement | Péronne | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de l'Est de la Somme | ||||
Maire Mandat |
David Becquérelle 2020-2026 |
||||
Code postal | 80400 | ||||
Code commune | 80576 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
324 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 78 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 43′ 21″ nord, 2° 57′ 09″ est | ||||
Altitude | Min. 56 m Max. 77 m |
||||
Superficie | 4,15 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Ham | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Somme
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
| |||||
modifier |
Moyencourt est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.
Village picard situé au sud du bourg de Nesle et à une trentaine de kilomètres par la route au sud de Péronne.
Languevoisin-Quiquery | Breuil | |||
Cressy-Omencourt | N | Buverchy | ||
O Moyencourt E | ||||
S | ||||
Ercheu |
La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle est drainée par le Petit Ingon, le ruisseau la La rivière Bleue[1] et le ruisseau l'Arriveau[2],[Carte 1].
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Haute Somme ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 798 km2 de superficie, délimité par le bassin versant de la Haute Somme est constitué d'un réseau hydrographique complexe de cours d'eau, de marais, d'étangs et de canaux. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte d'aménagement hydraulique du bassin versant de la Somme (AMEVA)[3].
La qualité des cours d'eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l'eau et l'Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (3 °C)[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 688 mm, avec 11,2 jours de précipitations en janvier et 8,9 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Estrées-Mons à 18 km à vol d'oiseau[6], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 647,5 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Au , Moyencourt est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11] et hors attraction des villes[12],[13].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (87,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (79,3 %), prairies (8,5 %), forêts (6,3 %), zones urbanisées (5,9 %)[14]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
La localité est desservie par les autocars du réseau inter-urbain Trans'80, Hauts-de-France (ligne no 52, Nesle - Hombleux - Ham)[15].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Maiencourt (12..) ; Moiencort (1213-1243) ; Moyencort (1260) ; Moyencourt (1402) ; Moiencour (14..) ; Moïencourt (1472) ; Medius Curtis ; Moyencourt-Fourchette ; Moyencourt-en-Vermandois[16].
Son étymologie est fondée dans les mots latin medius curtis, « au milieu du terrain ».
Au XIIIe siècle le village est appelé Moiencort[17].
La seigneurie de Moyencourt était un fief qui relevait de l'évêché de Noyon.
A l'époque féodale, Moyencourt avait un château fort flanqué de 7 tours[18].
En 1443, le dauphin, Louis, allant au secours de Dieppe, assiégé par les Anglais, passe par Moyencourt en se rendant à Chaulnes.
En 1472, après le sac de Nesle, les chanoines de la collégiale, se retirent au château de Moyencourt, jugé imprenable.
C'est au XVIe siècle que parrait avoir été fondé le couvent des Cordeliers qui existe jusqu'en 1768.
Comme tous les villages avoisinants, Moyencourt est vraisemblablement pillé par les troupes espagnoles en 1636 et 1653.
Au XVIIe siècle, Moyencourt compte parmi ses seigneurs la famille de Créquy dont les plus célèbres sont Charles de Créquy (1571-1638), François de Bonne de Créqui (1596-1677), Charles III de Créquy (1623-1687), Alphonse de Créquy (1629-1711), François de Créquy (1625-1687)[17].
En 1814 et 1815, lors de l'invasion de la France par les Alliés, Moyencourt voit passer et séjourner les cosaques[18]
En 1870, la population masculine en âge de prendre les armes partent pour combattre les prussiens. Le village est toutefois éprouvé par les réquisitions et les contributions de guerre imposés par l'envahisseur[18].
Le village a subi d'importantes destructions pendant la Première Guerre mondiale[19],[20], et notamment l'église, le château[21],[22] et la sucrerie Legras[23],[24],[25],[26].
Il a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918 le [27].
.
La commune se trouvait depuis 1801 dans l'arrondissement de Montdidier du département de la Somme. Par arrêté préfectoral du , la commune est en détachée le pour intégrer l'arrondissement de Péronne[28].
Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la cinquième circonscription de la Somme.
Moyencourt faisait partie depuis 1793 du canton de Roye[29]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune intègre le canton de Ham, dont elle est désormais membre.
La commune faisait partie de la communauté de communes du Pays Neslois (CCPN), créée fin 2001, et qui succédait au district de Nesle, créé par arrêté préfectoral du .
La loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du , prévoyant que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants[30], le schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) arrêté par le préfet de la Somme le prévoit notamment la fusion des communautés de communes du Pays Hamois et celle du Pays Neslois, afin de constituer une intercommunalité de 42 communes groupant 20 822 habitants, et précise qu'il « s'agit d'un bassin de vie cohérent dans lequel existent déjà des migrations pendulaires entre Ham et Nesle. Ainsi Ham offre des équipements culturels, scolaires et sportifs (médiathèque et auditorium de musique de grande capacité, lycée professionnel, complexe nautique), tandis que Nesle est la commune d'accueil de grandes entreprises de l'agroalimentaire ainsi que de leurs sous-traitants »[31].
La fusion intervient le et la nouvelle structure, dont la commune fait désormais partie, prend le nom de communauté de communes de l'Est de la Somme[32],[33].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[37]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[38].
En 2021, la commune comptait 324 habitants[Note 2], en évolution de +1,89 % par rapport à 2015 (Somme : −0,98 %, France hors Mayotte : +1,84 %).