Naissance |
Chicago, États-Unis |
---|---|
Décès |
(à 87 ans) Manhattan (New York), États-Unis |
Activité principale | instrumentiste |
Genre musical | jazz |
Instruments | piano |
Muhal Richard Abrams est un pianiste américain de jazz né le à Chicago et mort le à Manhattan (New York)[1].
Richard Muhal Abrams fait ses études au Chicago Musical College puis à la Governors State University de Chicago où il s'initie à la « musique électronique ». Cependant, comme pianiste, il est largement autodidacte. Il commence dans des orchestres locaux, accompagnant des jazzmen (Ray Nance, Kenny Dorham, Dexter Gordon, Max Roach…), des bluesmen et des musiciens de rhythm and blues.
En 1965, il crée l'AACM (Association for the Advancement of Creative Musicians), sorte de coopérative de jeunes musiciens locaux pratiquant essentiellement le free jazz et le jazz expérimental (utilisant des modes d'écriture issus de la musique contemporaine : polytonalité, atonalité, sérialisme…). Il en est le premier président et la figure emblématique. Parmi les premiers membres on compte Henry Threadgill, Anthony Braxton, Jack DeJohnette et les membres de l'Art Ensemble of Chicago (Lester Bowie, Roscoe Mitchell, Joseph Jarman, Famadou Don Moye et Malachi Favors). L'ambition de l'AACM est de produire de la « Great Black Music » (grande musique noire)
Richard Muhal Abrams enregistre son premier disque en 1967, Levels and Degrees of Light.
Ce n'est qu'à partir des années 1970 que son talent commence à être reconnu, en particulier en Europe où le free jazz a conquis un public, tant chez les amateurs de jazz que de musique contemporaine. Richard Muhal Abrams joue et enregistre essentiellement avec des représentants du « free » ; outre ceux précédemment cités, on peut citer Marion Brown, Leroy Jenkins, Hamiet Bluiett, Chico Freeman, Robin Kenyatta, Barry Altschul, George Lewis, Marty Ehrlich…
Cependant, Abrams, qui connaît parfaitement toute l'histoire du jazz, accompagne parfois des musiciens pratiquant d'autres styles : Gene Ammons, Johnny Griffin, Clifford Jordan, Woody Shaw, Zoot Sims, Sonny Rollins, Roland Kirk…
Il écrit aussi des pièces (quatuors pour cordes, symphonies…) très influencées par la musique classique européenne du début du XXe siècle et « musique contemporaine occidentale ». Ces œuvres sont parfois jouées par des musiciens classiques comme les membres du Kronos Quartet, du Brooklyn Philharmonic Chamber Orchestra ou du Detroit Symphony Orchestra.
Outre le piano, Richard Muhal Abrams joue du synthétiseur, de la clarinette, du violoncelle, des percussions et est parfois chanteur. Par ailleurs, il a mené une intense carrière d'enseignant.
Musicien à la fois très personnel et très éclectique (free jazz, ragtime, bebop, musique contemporaine…). Richard Muhal Abrams peut à juste titre prétendre qu'il est un maître de la « Great Black Music ».
En 1990, il reçoit le Prix Jazzpar, prix danois récompensant un musicien de jazz pour sa carrière.
avec Barry Altschul
Avec Hamiet Bluiett
Avec Anthony Braxton
Avec Marion Brown
Avec Creative Construction Company
Avec Jack DeJohnette
Avec Kenny Dorham
Avec Marty Ehrlich
Avec Chico Freeman
Avec Barry Harris
Avec Eddie Harris
Avec Joseph Jarman
Avec Clifford Jordan
Avec Robin Kenyatta
Avec George Lewis (tromboniste)
Avec Roscoe Mitchell
Avec Walter Perkins MJT+3
Avec Woody Shaw
Avec Sonny Stitt
voir aussi w:Template:Muhal Richard Abrams