La musique de scène est un genre musical distinct de la musique d'opéra et de celle des genres apparentés (opéra-ballet, opérette, ballet, comédie-ballet, comédie musicale) destinées à la scène.
L'expression recouvre essentiellement deux acceptions. Il peut s'agir :
Au XIXe siècle, on entend plus précisément par « musique de scène », une succession de pièces musicales, généralement de nature symphonique, ayant pour fonction d'assurer la transition entre les scènes ou les actes d'une pièce de théâtre. La musique de scène de l'époque romantique est fréquemment amenée à commenter la dramaturgie, à approfondir la psychologie des personnages, à décrire les évènements non représentés sur scène. Elle est généralement composée d'une ouverture, d'un certain nombre d'interludes et d'un final ; certains morceaux peuvent également être joués en même temps que les dialogues (on parle alors de mélodrame). La musique est alors jouée par un orchestre en fosse.
De manière plus générale, lorsque, sur une scène, de la musique est exigée par le texte et par l'action d'une pièce de théâtre ou d'un opéra, on parle également de « musique de scène ». Dans ce cas, les musiciens peuvent se trouver dans les coulisses, ou bien, sur la scène même, aux côtés des comédiens, des danseurs, des chanteurs, des figurants. Elle peut être jouée, selon son importance et sa difficulté, par des musiciens ou les acteurs eux-mêmes.
Il ne faut donc pas confondre « musique de scène » et « musique pour la scène », cette dernière regroupant tous les genres musicaux destinés « à la scène » : opéra, ballet, opérette, comédie musicale, etc. — y compris, bien sûr, la musique de scène.
Dans le domaine de l'animation japonaise, du tokusatsu, et des productions s'en inspirant, les termes « insert theme » et « insert song » (挿入歌, Sōnyūka ; dans ce cas seulement s'il est chanté) désignent spécifiquement une pièce musicale ou une série de pièces destinées à accompagner l'action dramatique, un équivalent à une forme de musique de scène[2] spécifiée ci-dessus.
Leur usage est variable selon les productions comme elles peuvent en témoigner, certaines en faisant un usage important, d'autres n'en faisant nullement usage.