Naissance | |
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Décès | |
Nom dans la langue maternelle |
Bryn Jones |
Pseudonymes |
Muslimgauze, E.g Oblique Graph |
Nationalité | |
Activités |
Musicien électronique, producteur musical |
Période d'activité |
- |
Labels | |
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Genres artistiques |
Musique expérimentale, tribal ambient (d), ambient techno (en), musique industrielle, dub, ambient dub (d) |
Site web |
(en) www.muslimgauze.org |
Discographie |
Discographie de Bryn Jones (en) |
Bryn Jones, dit Muslimgauze et parfois E.g Oblique Graph, est un musicien de musique électronique britannique, né à Manchester et mort d'une pneumonie dans la même ville le [1],[2].
Il est l'auteur de 200 albums, pour la plupart fortement influencés par le Moyen-Orient. dont plus d'une centaine autour de l'occupation de la Palestine[3].
En 1982, Bryn Jones, originaire de la classe moyenne de Manchester, est marqué par l’intervention militaire israélienne au Liban[3]. L'année suivante, à 22 ans, il réalise son premier album de musique électronique, intitulé Kabul, et publié sous le nom de Muslimgauze, composé de muslim (musulman en anglais), et de gauze (gaze en anglais), une étoffe originaire de Palestine.
Durant la quinzaine d'années suivante, s'en suivront 200 albums, au rythme d'un par mois, quasiment tous liés à l'actualité du Moyen-Orient[3]. Sa musique peut être située dans l’ambient, la musique industrielle, l’electronica, le dub. Muslimgauze y associe des éléments de field recording, de percussions et d’instruments traditionnels (tels le bouzouki ou le oud) ainsi que des samples de chants orientaux et de musique arabe[3].
Bryn Jones n'est ni un militant ni un expert en géopolitique, et il s'informe essentiellement par les journaux locaux. Il consacre cependant une centaine de ses albums à la défense de la Palestine. D'autres sont liés à l'histoire de l'Iran ou aux persécutions en Tchétchénie, en Afghanistan, en Inde, au Pakistan, en Indonésie[3]. Il affirme cependant : « Vous pouvez n’écouter que la musique, ou vous pouvez essayer d’en savoir plus. Ma musique n’est pas politique en soi, c’est le point de départ, la raison pour laquelle elle a été créée, qui l’est. »[3]
Fervent défenseur de l'OLP[4] d'avant les accords d'Oslo, mais aussi du Hamas et du Djihad islamique palestinien[3], Muslimgauze affirme que « la Palestine doit être libérée de l'occupation sioniste ». A propos du classement du Hamas et du Hezbollah comme organisations terroristes, il déclare en 1995 dans une inteview pour Eskhatos : « C’est facile de critiquer des organisations comme le Hamas ou le Hezbollah lorsqu’on vit en Europe et qu’on est à même de voter et de vivre convenablement. Ces gens ont été privés de tout ce qu’il leur revenait de droit. […] Encore une fois, ce n’est pas à l’Occident de dicter ce que ces gens et ces terres souhaitent, ce qui est toujours ce qui se passe. »[3]
Musicalement, Bryn Jones aime Can, Throbbing Gristle, Faust, « les trucs allemands », et il n'écoute chez lui que de la musique traditionnelle japonaise, indienne, et du Moyen-Orient[3]. S'il est un artiste prolifique, il est paniqué à l'idée de se produire en public. Les lives qu'il réalise sont rares[3]. Aussi, il ne se rend jamais en Palestine, affirmant, par principe, qu'on ne peut pas visiter un pays occupé.
Après sa mort, à 37 ans d'une pneumonie, des inédits de Muslimgauze continueront à être diffusés, répartis pour la plupart de manière posthume sur les labels Staalplaat, Extreme Records et Soleilmoon Recordings[3].
Muslimgauze est considéré comme l'un des précurseurs de la dark techno, du dub tribal ou encore du dark ambient[3].
En 2016, Simon Crab, du groupe Bourbonese Qualk, qui sortit les premiers morceaux de Muslimgauze sous le nom de EG Oblique Graph sur son label Recloose Organisation, déclare à son sujet : « Il était extrêmement introverti, très difficile à aborder – il serait sûrement classé dans le spectre de l’autisme aujourd’hui, ce qui explique sans doute sa propension à l’obsession. Je ne pense pas que Bryn était vraiment si politisé que ça. Il réagissait juste aux évènements. Quand je l’ai connu il n’était pas encore 'branché' islam. Il était dans les mêmes dispositions que pas mal d’artistes industriels – une imagerie ambiguë d’oppressions, de gros titres de journaux, de collages, etc. Je pense qu’il était surtout motivé par le fait de choquer et d’énerver les gens, plus que par une certaine compassion. Il était conservateur et très à droite. Très anti-communiste – ou ce qu’il comprenait du communisme – admirateur de Thatcher, ce qui était une anomalie parmi les gens du Nord à l’époque. Mais bon, encore une fois je pense qu’il disait tout ça uniquement pour être dans la contradiction. »[3],[5]
Date (Année-Mois-Jour) |
Pays-Province-Ville | Lieu | Événement | Maison de disques |
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1993-07-06 | UK-England-Manchester | Turkish Baths | Arabbox | |
1995-09-XX | UK-Scotland-Edinburgh | |||
1995-10-08 | UK-Yorkshire-Edinburgh | Cafe Mex | Sunday Service | |
1996-02-18 | UK-Yorkshire-Leeds | The Duchess | Sunday Service | |
1996-05-26 | UK-Yorkshire-Leeds | The Duchess | Sunday Service | |
1996-08-24 | Germany-Berlin | Staalplaat Sonderangebot Festival | ||
1996-10-17 | UK-Yorkshire-Leeds | Le Phono | Brainticket | |
1997-06-22[1] | Germany-Rostock | MS Stubnitz/Rostock Harbor | ||
1997-07-XX | Spain | 4 am in a Spanish bull ring | ||
1997-11-01 | UK-Yorkshire-Leeds | The Duchess | Tandoori Space | |
1998-01-27 | Japan-Shibuya | Club Shibuya On Air West | ||
1998-06-13[2] | Sweden-Stockholm | MS Stubnitz | Nursery Injection Festival | |
1998-09-XX | France-Normandy | The Monastery Of Sound | ||
1998-10-28 | UK-Yorkshire-Leeds | The Cockpit | Tandoori Space | |
1998-11-2X | Germany-Berlin | Volksbühne | Ballroom International |