Nom local |
(pl) Państwowe Muzeum Auschwitz-Birkenau w Oświęcimiu |
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Ouverture | |
Surface |
1,9 M m2 |
Visiteurs par an |
2 300 000 (2019) |
Site web |
Protection |
Partie d'un site du patrimoine mondial UNESCO (d) () |
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Identifiant | |
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Année d'inscription | |
Critères |
(vi) (d) |
Pays |
Pologne |
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Commune | |
Coordonnées |
Le musée national Auschwitz-Birkenau est un lieu commémoratif des deux camps de concentration allemands : Auschwitz I et Auschwitz II situés dans les villes polonaises d'Oświęcim (en allemand : Auschwitz) et de Birkenau.
Le musée a été créé le . En , plus de 25 millions de visiteurs ont visité le musée, réparti sur plusieurs bâtiments.
Le musée national Auschwitz-Birkenau est d'autre part l'institution culturelle polonaise la plus visitée du pays. Depuis , il est inscrit (avec l’ensemble du complexe concentrationnaire) au patrimoine mondial de l'UNESCO (sous le nom « Auschwitz-Birkenau – Camp allemand nazi de concentration et d'extermination »)[1]. En 1, le musée a été décoré de la Croix de Commandeur de la Renaissance de la Pologne et en , il a reçu la médaille d'or Gloria artis.
Après que l'Union soviétique a officiellement rendu le camp à l'État Polonais, le parlement de la Pologne décide d'y créer un musée. La première exposition se ressent beaucoup du contexte politique de la guerre froide : en effet à côté des photos des ghettos juifs sont exposées quelques photos de bidonvilles américains.
Après la mort de Staline est créée une nouvelle exposition, encore utilisée aujourd'hui. À partir de 1959, chaque pays d'origine des victimes organise sa propre exposition dans le musée national Auschwitz Birkenau. Israël doit attendre 1968 pour faire son exposition, empêché jusque-là par un décret du Parlement polonais qui, invoquant la date de création de l'État d'Israël en , expose le principe qu'aucune des victimes du Génocide n'était citoyen israélien. Un an avant est inauguré le premier grand monument : Le Mémorial International pour les Victimes du Fascisme.
Depuis , les expositions nationales se situent dans le camp-souche (Auschwitz I). La plupart d'entre elles se renouvellent comme celles de la France, la Belgique, la Slovaquie, la république tchèque, la Russie.
La première exposition de l'ex URSS débuta en 1961 et a été actualisée en 1977 et 1985. En 1978, l'Autriche présente une exposition orientée dans sa présentation d'une Autriche plus victime que coupable, ce qui amène le politologue autrichien Andréas Maisinger à collaborer avec le musée dans le cadre de l'Action Reconciliation Service for Peace (ARSP), à la suite de quoi il crée l'organisme autrichien pour la mémoire de l'holocauste.
En raison de la position d'intransigeance du Président autrichien Rudolf Kirchschläger, qui ne souhaitait rien voir minimisé du passé nazi de l'Autriche, le mémorial autrichien de l'holocauste n'ouvrit ses portes qu'en 1992. Le musée présente des archives sur la libération du camp par les Soviétiques.
En 2021, Beata Szydło est nommée au conseil consultatif du musée national Auschwitz-Birkenau par le ministre de la Culture Piotr Gliński. Sa nomination déclenche une polémique et lui valent l'opposition d'un rescapé d'Auschwitz et de plusieurs familles de rescapés d'Auschwitz, qui écrivent une lettre au premier ministre Mateusz Morawiecki dans laquelle ils dénoncent une politisation de l'institution et dans laquelle ils reprochent également à Beata Szydło des propos dénigrants envers les chercheurs de l'histoire de la Shoah, une tolérance des organisations fascistes et une « idéologie de l'exclusion ». Suivant sa nomination, quatre des neuf membres du conseil consultatif présentent leur démission[2].