CISP-2 | F99 |
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CIM-10 | H57.0 |
CIM-9 | 379.43 |
OMIM | 159420 159410 106240 |
DiseasesDB | 8603 |
MeSH | D015878 |
La mydriase est une augmentation du diamètre de la pupille par contraction du muscle dilatateur de l'iris, dont les fibres sont radiales. C'est l'effet contraire du myosis.
La mydriase est une réaction normale à la pénombre. Elle est dans ce cas bilatérale et réactive (l'éclairage d'un œil entraîne la régression de la mydriase des deux yeux). Cette réaction (et son contraire) nécessite l'intégrité d'un circuit comprenant :
La mydriase est due à l'activation du système orthosympathique ou à l'inhibition du système nerveux parasympathique par exemple lors d'un collyre d'atropine.
Elle est parfois le signe d'un traumatisme crânien ou de l'orbite (blessure oculaire), du sphincter de l'iris (le muscle responsable de la fermeture de la pupille) ou des nerfs qui le contrôlent, qui s'ils sont endommagés, ne permettent plus ou réduisent le réflexe pupillaire.
La mydriase artificielle est provoquée par instillation de collyre alpha-mimétique dans l'œil. Ceci est notamment utilisé pour certains examens ophtalmologiques (comme l'observation du fond de l'œil).
La mydriase fait également partie des signes annonciateurs d'un arrêt cardiorespiratoire.
La mydriase aréactive symétrique (les deux pupilles sont dilatées et ne se contractent pas à la lumière) est un signe de souffrance cérébrale importante comme elle peut se voir à la suite d'un arrêt cardiorespiratoire, mais aussi dans certains comas d'origine diverse. En argot de médecine d'urgence, on parle d'un patient en « plein phares ».
Une mydriase unilatérale (d'un seul œil), se caractérise par une anisocorie. Elle peut indiquer une atteinte d'une quelconque partie du circuit décrit ci-dessus et peut parfois être révélatrice d'une maladie grave (compression par une tumeur, hématome intracérébral…). Un avis spécialisé est nécessaire.
L'observation des pupilles et le test des réflexes pupillaires font donc partie de l'évaluation de l'état neurologique du patient.
Quand elle ne persiste pas face à une forte luminosité ambiante, quand elle n'est pas pathologique ni symptôme d'une pathologie ou d'un sevrage de prise d'un agent chimique mydriatique telles que certaines drogue, dont l'alcool et/ou certains médicaments ou toxiques naturels, la mydriase bilatérale est un phénomène naturel. Ce phénomène est inconscient, c'est-à-dire uniquement contrôlé par le système nerveux autonome.
Dans la physiologie humaine, la mydriase apparaît par exemple et principalement :
Une mydriase est provoquée pour pouvoir effectuer un examen du fond d'œil dans le but d'étudier par exemple l'évolution d'un diabète (rétinopathie diabétique) ou lors de forte myopie (décollement de la rétine).
Un mydriatique est un agent qui induit la dilatation de la pupille, par exemple l'atropine (tirée de la belladone), le tropicamide ou le sulfate de duboisine.
À la suite d'un violent coup de poing reçu au visage, le chanteur anglais David Bowie a perdu la faculté de myosis à l'œil gauche, et avait la pupille constamment dilatée[4].
L'acteur américain Judd Hirsch souffre de mydriase à l'œil droit.[réf. nécessaire]