Dans la littérature cyberpunk, une mégacorporation (parfois abrégé en « megacorp » en anglais et « mégacorpo » en français) est un vaste conglomérat fictionnel ayant le monopole, ou le quasi-monopole sur de multiples marchés (matières premières, techniques de pointe, services, etc.).
Les mégacorporations sont si puissantes qu'elles peuvent ignorer la loi, posséder leur propre armée, contrôler politiquement des territoires et parfois agir de la même manière qu'un gouvernement légal.
Le terme « mégacorporation » a été popularisé par l'écrivain William Gibson. Ce terme est dérivé de la combinaison du préfixe méga- et du mot corporation. Cette expression est devenue couramment utilisée dans la littérature cyberpunk, et est souvent abrégée « mégacorp », ou « mégacorpo ».
Dans les œuvres de fiction, les mégacorporations exercent souvent un large degré de contrôle sur leurs employés, poussant à l'extrême l'idée de « culture d'entreprise ». De telles organisations sont un élément de base de la science-fiction cyberpunk, apparaissant dans les travaux d'écrivains comme Robert A. Heinlein (Citoyen de la galaxie), Robert Asprin (The Cold Cash War) et Andre Norton (série Solar Queen).
A priori, aucune mégacorporation n'existe pour le moment dans le monde réel. Même les plus grandes multinationales ne possèdent pas de près ou de loin le même pouvoir qu'on peut le voir dans les mégacorporations de la littérature cyberpunk.
Les chaebol sud-coréennes et les zaibatsu japonaises se rapprochent le plus du rôle des mégacorporations, au moins au niveau national. Au Niger, les multinationales pétrolières sont fortement mêlées à la police locale, qui agit comme leur force de sécurité[1]. Il existe des similitudes entre les mégacorporations de la fiction et la Compagnie néerlandaise des Indes orientales, une grande compagnie de commerce.